Les Mystères de Jérusalem
: le racket, la drogue, la corruption! IsraÎl n'a pas besoin de ça.je n'en ai peut-être pas l'air,
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mais j adore mon pays. D'eux, c est l'histoire la plus excitante que j'aie jamais eu la possibilité de vivre et, même si les ordinateurs m'amusent, j'aime vivre les choses.
Le sourire narquois d'Orit revint ourler sa bouche.
- Trois : depuis que je vous ai vu, vous me plaisez assez...
Sous sa tignasse, le visage de Tom vira à l'écarlate.
- La concision dans l'expression et la motivation, c'est le moins qu'on puisse dire, dit Marek en souriant à demi, pensif.
- Mais vous aussi, vous me plaisez! s'exclama Orit sans qu'il soit possible de savoir si sa candeur était feinte. Différemment, mais...
- Eh bien, voilà qui est parfait, reprit Marek en riant. Trois personnes positivement enchantées de se connaître! Il ne nous reste plus qu'à nous mettre au travail. N'est-ce pas, Tom...
- je n'ai pas l'impression qu'on me laisse le choix...
Orit lui tendit la main.
- Ne faites pas cette tête, Tom. Vous verrez que vous ne le regretterez pas... Et ce sera vous le chef, c'est promis!
Elle rit. Son rire soulevait sa poitrine, peut-être pas innocemment, et plissait ses yeux clairs, ses iris brillants d'excitation. Tom, cette fois, lui serra brièvement la main mais préféra détourner son regard.
- Votre vieux libraire vous a déniché des textes? demandat-il à Marek comme s'il voulait dé*à oublier le pacte qu'il venait de sceller.
- J'en aurai peut-être demain. Rab HaÔm n'est pas un homme pressé. Hier et demain sont ses repères temporels préférés! En revanche...
Marek hésita une seconde. Orit profita de ce silence pour attirer à nouveau l'attention de Tom.
Il y a encore une chose que je ne vous ai pas dite...
Ah oui? fit-il, aussit‘t sur la défensive.
En fait, c'est ce qui m'a décidée à venir, reprit-elle en lançant un regard à Marek. Nous avons reçu un appel bizarre au bureau, en fin d'après-midi.
Un type a appelé pour demander si vous étiez arrivé à Jérusalem.
- Moi?
- Il a dit textuellement: " Est-ce que le journaliste américain, Hopkins, est arrivé ? " Je lui ai demandé qui il était. Il m'a 145
répondu : " Un ami à lui. Nous avons rendez-vous pour un travail en commun.
" Il parlait anglais mais avec un accent...
russe, je crois, d'après ce que j'ai cru comprendre, compléta Marek.
Il répéta les phrases citées par Orit en forçant un peu son accent, ce qui fit rire Orit mais assombrit Tom.
- quand Marek m'a abordée tout à l'heure, reprit Orit, j'ai cru que c'était lui, le mystérieux correspondant ... Puis nous avons parlé et, évidemment, j'ai vite compris que ...
- Sokolov!... Bien s˚r... E sait déjà. J'ignore comment il s'est débrouillé, mais il sait que je suis là. Il veut simplement me faire savoir qu'il surveille chacun de mes mouvements. Sinon, il pouvait m'appeler à
l'hôtel... Tout à fait son genre.
- C'est très ennuyeux?
- J'aurais préféré passer un peu plus de temps dans la peau du chasseur que dans celle du gibier.
- Vous voulez dire que quelqu'un est peut-être en train de nous surveiller en ce moment même?
- Si ce n'est pas vous qui me surveillez, oui...
- Oh, je vous en prie, ne recommencez pas avec ces idioties! fit Orit en fouettant l'air de la main. En tout cas, autant agir le plus vite possible.
je peux vous conduire à Houreqanya dès demain matin.
Tom jeta un regard à Marek et se tut en haussant les épaules.
- La meilleure défense est l'attaque, à ce qu'on prétend, murmura Marek. De toute façon, Houreqanya, comme vous avez pu vous en rendre compte cet après-midi, est en plein désert. Vous pourrez vite voir si vous êtes suivi.
- Dans ce cas, on transformera notre balade en promenade touristique, renchérit Orit. Il vaut mieux savoir que supposer, non?
Tom laissa passer un temps. Ses yeux accusaient nettement la fatigue.
- D'accord.
Il se leva lourdement de son fauteuil.
Départ à l'aube. Vous me retrouvez ici...
Nous aurions pu dîner tous les trois, proposa Orit en se levant. je connais un...
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- Pas ce soir, la coupa Tom. je suis vanné. La journée a été longue et j'aimerais qu'elle soit moins mauvaise demain... On garde les agapes pour plus tard...
E s'éloigna après un bref salut, finalement d'aussi mauvaise humeur que lorsqu'il était apparu. Orit et Marek le suivirent des yeux. quand Orit détourna son regard, Marek dit :
- je ne le connais pas encore très bien, mais je
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