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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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encore visible. Tom se dirigea droit dessus et fonça. Il ne ralentit qu'en vue du keffieh et l'approcha doucement. Pourvu que l'homme ne le prenne pas mal!
    Non; sans se retourner, sans ralentir, celui-ci leva la main gauche à
    hauteur d'épaule comme pour lui dire : il était temps que tu me rattrapes, mon bonhomme!
    Furieux contre lui-même, Tom eut une citation de saint Luc sur le bout de la langue. Il y était précisément question des collines de Judée. Mais c'était comme pour Houreqanya : il avait même perdu le chemin des citations du grand-père!
    Elle commençait bien, la chasse au trésor! Marek allait le regarder en souriant gentiment dans sa barbe, les paupières à demi plissées, comme lorsqu'il lui avait dit : " Vous découvrirez vous-même ce qui est à
    apprendre ic4 mon ami! "
    Et merde!
    Es roulèrent ainsi pendant une heure, à peine plus vite qu'un homme au pas.
    Le soleil avait disparu sous l'horizon et l'est était désormais bien visible car le ciel y devenait noir de minute en minute. Les premières maisons d'un village surgirent au flanc
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    d'une colline. Le Bédouin inuiiobilisa s , a - Mobylette, désigna les maisons. Il souriait. Tom faillit faire bondir le 4 X 4 mais se reprit à temps. Il s'arrêta à son tour, descendit du Toyota et s'approcha de l'homme. Ils se serrèrent la main sans un mot.
    Ce n'est qu'en laissant le village derrière lui et en rejoignant une route goudronnée que Tom put enfin lire, sur un panneau indicateur, à demi mangé
    par des trous de la taille d'un doigt, peut-être des impacts de balles: Siyar al-Ghanam. Bien trop au sud-ouest, complètement à l'opposé
    d'Houreqanya, et à moins d'un kilomètre de la route d'Hébron!
    Il faisait nuit lorsque Tom immobilisa le Toyota dans le parking du King David. De très mauvaise humeur, il alla prendre sa clef dans le grand hall de l'hôtel.
    - Des personnes vous attendent depuis un petit moment, monsieur, fit le concierge en désignant les fauteuils qui formaient salon dans une excroissance du hall.
    S'approchant avec circonspection, Tom reconnut très vite Marek, bien qu'il fi‚t de dos. Une femme était penchée vers lui. H entendit son rire avant de voir son visage. Elle avait passé du rouge sur ses lèvres et un nouveau peigne, en corne cette fois, retenait se cheveux. Elle portait toujours ses frusques militaires. Dans l'échange avec Marek, elle resplendissait. Orit Carmel, bien s˚r. La sangsue!
    Une femme en plein ouvrage de séduction, songea-t-il, avant de sentir la colère s'ajouter à son humeur chagrine. Une double colère. D'abord parce qu'il devait reconnaître que cette sangsue était très attirante. Ensuite parce que, nom d'un chien, c'était vraiment une foutue journée o˘ rien n'allait comme il voulait!
    Es étaient attablés devant des verres de jus de fi-uits. La baie entrouverte laissait entrer une brise légère et les cris des enfants qui jouaient encore autour de la piscine illuminée. Ils levèrent les yeux vers lui avec un ensemble dans lequel Tom, d'instinct, devina une complicité
    déjà acquise et de mauvais augure.
    - Ah, Tom! s'exclama Marek avec un plaisir sincère. je commençais à me faire du souci!
    - Pas de quoi! marmonna Tom.
    - je ne vous présente pas Orit, n'est-ce pas?
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    - Peut-être -que ' si ? sourit Orit. ¿ mon avis, on devrait recommencer les présentations : Orit Carmel, voleuse de scoop...
    Tom ignora la main qu'elle lui tendait, qu'est-ce qu'elle fiche ici?
    Asseyez-vous, fit Marek. Vous m'avez l'air fatigué.
    - C'était bien, le djebel al-Mintar? demanda Orit avec son plus beau*
    sourire.
    - qu'est-ce que vous lui avez raconté? gronda Tom en pointant Orit de l'index.
    Marek leva la main et se renversa dans son fauteuil.
    - Asseyez-vous confortablement, buvez quelque chose et nous allons vous expliquer...
    Orit hocha la tête.
    - J'ai une confession à vous faire et une infon-nation à vous donner. Il vaut mieux vous asseoir.
    Tom hésita. Les yeux d'Orit le mettaient mal à l'aise. Trop attentifs, trop brillants. La bouche aussi, que le coup de crayon rouge rendait trop charnelle. Il soupira et se laissa tomber dans le fauteuil que lui indiquait Marek.
    - D'accord, je vous écoute.
    - Vous avez trouvé Houreqanya? interrogea Marek.
    Tom le foudroya du regard.
    - Non!Yai dit queje vous écoutais: que fait miss Carmel ici?
    - Elle vous demandait alors que je prenais ma clef tout à l'heure... Enfin, cela fait presque une heure, maintenant, dit

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