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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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s'écroula sur lui. je l'entendis distinctement jurer en russe, et presque aussitôt un appel, également en russe, parvint depuis l'arrière-boutique :
    - Putain, Slava, qu'est-ce que tu fous? Viens endormir le vieux, y me les casse!
    ¿ quoi succéda un nouveau cri de Rab HaÔm qui me donna la chair de poule.
    En essayant de ne pas basculer moi-même dans le 153
    fleuve de papiers, mais avant que le Russe ne sortedÎ sous son armoire, je bondis dans le passage qui menait à Parrièreboutique. J'avais mal dans la poitrine, mais il était trop tard pour être sage !
    Plus qu'une lutte, pourtant bien réelle, je crus découvrir une pantomime de guignols! Rab HaÔm, le cafetan déchiré, les papillotes et les cheveux blancs ébouriffés comme une touffe de laine avant le tissage, injuriait son tortionnaire en yiddish. L'autre marmonnait des insultes en russe et lui tordait le bras droit dans le dos tout en essayant de sa main libre d'entasser des chemises dans son grand sac de sport. Rab HaÔm, qui ne paraissait pas plus grand ni plus fort qu'un vieil enfant, sautillait sur place en couinant de douleur à chaque secousse donnée par le Russe et piétinait son sh˘wirnel. Il lança ses doigts engourdis de rhumatismes vers les yeux du Russe, qui finit par lui mordre la main, Rab HaÔm glapit tandis queje hurlai à mon tour, en russe et avec autant de conviction que je le pus, en espérant que c'était presque vrai :
    - Arrêtez! L‚chez Rab HaÔm! Vous êtes coincé, la police est dans la rue !
    La surprise de m'entendre parler dans sa langue immobilisa le Russe une demi-seconde, le temps queje Papproche.je vis la tête de Rab HaÔm se tourner vers moi et ses lèvres bouger sans que je comprenne quoi que ce soit. Alors, d'un seul mouvement, le Russe le projeta comme un vieux paquet contre un rayonnage. Cette fois, j'entendis distinctement le bruit de sa tête contre le montant de bois.
    - Salopard!
    Faute de mieux, je lançai les mains vers la gorge du Russe en tentant de peser de tout mon poids. Il me bloqua les poignets, mais je continuai à
    serrer. je vis alors son regard glisser sur mes yeux et se fixer derrière moi. je crus qu'il allait céder; j'eus à peine le temps de penser à son acolyte avant qu'une onde pareille à une lame sèche me transperce l'épaule.
    Mes muscles se raidirent d'un coup etje ne trouvai plus mon souffle.
    Suffoquant, je vis mes bras s'écarter du cou du Russe comme s'ils ne m'obéissaient plus. Une nouvelle secousse, plus violente, m'atteignit tout près de la colonne vertébrale. Un arbre de lumière, mille fois 154
    ramifié, me parcourut le corpsJe crus sentir et presque voir mon coeur se déchirer. Et l'obscurité m'engloutit-Lorsque je revins à moi, j'étais toujours dans Parrièreboutique de la librairie, allongé sur une épaisseur chaotique de manuscrits, de dossiers et de livres dont je percevais maintenant l'odeur rance et moisie.
    Me tenant la main, agenouillé et le regard inquiet, je découvris le professeur Calimani, un élégant panama vissé sur le cr‚ne.
    - Ah, dit-il en français. Ah! enfin! Vous en avez mis du temps!
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    Houreqanya
    La descente vers Jéricho lui parut différente de la veille, plus brupte.
    Après l'aube, la lumière prenait vite une intensité oresque aveuglante o˘
    le gris de la pierre de Jérusalem s'accorlait au brun ocre du désert comme deux mélodies ténues et laninantes parvenant à l'unisson.
    La circulation., aussi, était plus dense. Des colonnes de amions - souvent de l'armée - croisaient, dans un vacarme le moteurs et de ferraille, des cohortes de voitures parti:ulières aux plaques minéralogiques israéliennes aussi bien jue ci*ordaniennes. Un autocar de touristes les dépassa, à bnd, empiétant sur le bas-côté opposé, et leva un tourbillonLant nuage de poussière. Surpris, Tom freina, s'arrêtant wesque en attendant que la visibilité revienne. Orit n'ouvrit >as la bouche et ne détourna pas les yeux. Comme s'il était me émanation de leurs pensées, un oiseau de couleurs
    ‚uves, aux ailes géantes et à l'empennage échancré, peut-être m milan, passa au-dessus du 4 X 4 en lançant une harangue tridente.
    Tom accéléra de nouveau, sans dire un mot.
    Il s'était pourtant levé de bonne humeur et même pas vrainent mécontent d'avoir à mener sa petite expédition avec Orit. Jais, à peine arrivée à
    l'hôtel, toujours fagotée comme un petit oldat et munie d'un sac de cuir porté à l'épaule, elle s'était mise L

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