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Les Mystères de Jérusalem

Les Mystères de Jérusalem

Titel: Les Mystères de Jérusalem Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Marek Halter
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tout à fait clair dans ma tête. Maintenant, je ne sais plus trop qui va surprendre qui!
    Imperceptiblement, Orit hocha la tête, mais son regard resta fixé sur le reflet bleuté de la mer Morte. La chair de sa nuque, mate et légèrement irisée par le reflet du soleil sur la route, paraissait étonnamment fragile. Ses cheveux aux mèches lourdes étaient maintenus dans un chignon plus serré que la veille par deux grosses épingles de bois et de cuir.
    - je commence à penser, poursuivit Tom, que ça me plairait beaucoup de trouver une partie du trésor moi-même! Après tout, ça ferait aussi un reportage...
    Orit resta silencieuse. Es atteignirent et passèrent la côte de Maalé
    Adoumim, o˘ des cars de touristes stationnaient, bien alignés les uns à
    côté des autres, comme un troupeau à l'abreuvoir. Des pistes, à droite comme à gauche, s'écartaient de la route. Des panneaux en indiquaient rarement la direction, et, lorsqu'ils le faisaient, les inscriptions en hébreu ou en arabe restaient illisibles pour Tom. Si Orit continuait à
    bouder, ils allaient se retrouver au bord de la mer Morte, à nouveau prêts à se disputer.
    - J'aime bien votre parfum, dit Tom d'une voix un peu hésitante. qu'est-ce que c'est?
    E crut qu'une nouvelle fois elle n'allait pas répondre. Mais, après un silence, elle gloussa en se mordillant la lèvre inférieure.
    - De l'ambre.
    - Ah?
    Elle avait retrouvé son ton narquois.
    - De la résine d'ambre. Des morceaux gros comme ça - elle montra avec ses doigts - et que l'on passe doucement sur la peau... Technique très orientale. Les homnies aiment beaucoup faire ça, ici. Vous voyez?
    Tom préféra s'abstenir clé tout commentaire.
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    Ils roulèrent à nouveau en silence pendant un ]kilomètre. Soudain, elle leva la main en désignant une piste à droite, plus visible que les autres et indiquée par un panneau qui avait été blanc avant d'être recouvert de poussière.
    - Nabi Moussa.
    Tom ralentit et s'engagea sur le chemin de terre. Le 4 X 4 vrombit comme s'il retrouvait enfin un contact amical et privilégié avec la nature. La poussière se souleva derrière eux, mais très vite, la piste devint rocailleuse. Le gros du village de Nabi Moussa était un peu à l'écart de la piste, sur la gauche. Son minaret pointait vers le ciel par-dessus les toits plats. Des hommes étaient assis devant des boutiques aux portes de bois bleu ou de ferraille rongée de rouille. Attenffs, ils les regardèrent passer sans un geste. Plus loin, ils croisèrent quelques adolescents poussant devant eux un troupeau de moutons et, encore plus loin, une Bédouine tirant par la bride un ‚ne sur lequel trônaient, les uns derrière les autres, trois bambins.
    Tom songea à sa rencontre de la veille avec l'homme aux pastèques mais préféra n'en rien dire. Il fouilla dans sa poche pour prendre ses lunettes de soleil. La lumière, maintenant, lui br˚lait les yeux. L'étendue de terre presque plate, sillonnée çà et là de ravins sculptés par des millénaires d'érosion, si nue sous le ciel béant, en devenait oppressante tant elle paraissait être l'expression même de l'infmi. Dans la brume de l'horizon, de l'autre côté de la mer Morte, qui ressemblait, d'ici, à un lac, les falaises de Jordanie tremblaient déjà dans la chaleur, ravinées et plissées comme une peau d'éléphant. Partout régnait une étrange harmonie de l'usure, de la br˚lure et de l'indigence de la nature o˘ cependant la vie, encore et toujours, sans ‚ge, surgissait.
    Sur sa gauche, Tom pointa une inattendue coulée verte.
    - qu'est-ce que c'est ?
    - Le Wadi qumran. Là-bas, on descend vers le Wadi anNaar. Mais nous allons bientôt croiser une nouvelle piste. Il faudra prendre à droite, en tournant le dos à la mer Morte et en remontant vers cette sorte de tumulus qu'on voit là-bas, juste après ce ravin. C'est ça, Houreqanya, juste cette bosse...
    - D'accord, admit Tom avec un petit signe. Vous connaissez vraiment le coin par coeur.
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    J'ai passé une semaine de mon- -service militaire en patrouille ici, à
    pied, nuit et jour, laissa tomber Orit.
    - D'accord, répéta Tom. vous aviez raison. Je veux dire j'aurais encore tourné en rond avant de trouver...
    Il approcha au ralenti. Des ruines, des blocs de pierres grossièrement b
    ‚ties surgissaient de la poussière, comme rognées par un animal insatiable.
    Au-dessus, à une dizaine de mètres, un amas de roches grises et rondes, lissées comme une

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