Les Mystères de Jérusalem

:Jérusalem, répété trois fois. Le reste du texte a bien trop souffert du passage du temps. ¿ moins que le verso ne contienne lui aussi du texte. «a arrive, parfois, et il se conserve mieux. De toute façon, il faudrait le soumettre à un laboratoire spécialisé.
    Il scruta encore une fois le document avant de reposer sa loupe en soupirant
    La question se pose maintenant de savoir ce que nous allons fàire de cela.
    Du lingot et du manuscrit, dis-je en me redressant aussi, le dos encore endolori de mon aventure chez Rab HaÔm.
    - C'est à notre anii Tom d'en décider, répliqua Calimani en le regardant.
    C'est lui le " découvreur ".
    Tom hocha la tête avec une grimace fatiguée.
    - je pense à ce problème depuis un moment et, pour le coup, je veux bien vous y associer!...
    Non... je n'y arrive pas...
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    Il s'interrompit av'ec un petit ri re.
    - Mon grand-père disait toujours que la richesse est le poison du plaisir et la racine des soucis... Nous y sommes, n'est-ce pas?
    - Seulement si vous vous considérez comme le propriétaire de ces... choses, répliqua Calimani avec un soupçon de défiance.
    - Non ... je ne crois pas. Mais ça ne résout pas le problème. Supposons que je remette le lingot à la police en prétendant l'avoir trouvé par hasard.
    On me croira peut-être, mais il me faudra quand même raconter ce " hasard
    ". Dire o˘ cette pêche miraculeuse a eu lieu, bien s˚r. Et donc il me faudra expliquer pourquoi je fouillais à la pelle le cimetière d'Houreqanya avec Orit... Nous ne serons pas sortis de l'auberge! je doute que les Israéliens apprécient soit la vérité, soit le mensonge. Orit, qui a un sens très particulier de l'humour, m'a même laissé entrevoir la prison... Au mieux, je me ferais expulser d'IsraÎl comme pilleur de tombes!
    - Exact, approuva Calimani en s'asseyant sur le lit. Il vaut mieux ne pas conserver...
    - Attendez, professeur, le coupa Tom en lui faisant face. je suppose que vous aimeriez me voir offrir ce papyrus à un laboratoire d'histoire... Mais réfléchissez. je ne peux pas non plus frapper à la porte de l'Institut d'archéologie de l'Université hébraÔque ou de n'importe quel autre institut de recherche, même privé, en annonçant tout de go: bonjour, messieurs, voilà cette petite chose pour vous! J'aurais le même problème qu'avec la police... ou, sije n'en ai pas, c'est que Sokolov passera derrière moi pour l'acheter...
    - Les chercheurs ne sont pas des truands...

    - Allons, professeur! Vous savez bien comment cela se passe! Ce ne serait pas une première!
    Calirnani plissa les paupières et hocha doucement la tête.
    - Pour l'or, oui, dit-il. Pour le papyrus... …coutez, je peux le faire parvenir discrètement à deux chercheurs de mes amis. Pas besoin de leur donner des justifications. Ils se satisferont de mes explications. Ils auront bien assez de quoi exercer leur curiosité sur ce rouleau...
    Son regard rencontra celui de Tom. Il s'interrompit une brève seconde, le temps d'un inévitable clin d'oeil.
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    - Si vous me faites confiance, évide*ent T*
    Tom haussa les épaules, passa les doigts dans la masse flamboyante de ses cheveux o˘ la boue séchée agglutinait des mèches sombres et me regarda.
    - Pourquoi pas? répondis-je à sa question silencieuse. Ce ne serait pas le pire des risques.
    - Et le lingot ?
    - Tout simplement dans le coffre de l'hôtel, ajoutai-je. Il y en a dans le sous-sol. Aussi s˚rs qu'ailleurs et beaucoup plus simples et plus faciles d'accès. On pourra y entreposer ce lingot en toute discrétion...
    Tom se massa les yeux, indécis.
    - Marek a raison, fit Calimani.
    - Et vous, comment allez-vous transporter le rouleau ? lui demanda Tom.
    Il désigna la valise de métal flambant neuve.
    - je pourrais vous la prêter, mais c'est un peu voyant pour traverser Jérusalem. Si Sokolov nous fait surveiller, elle attirera un peu trop l'attention.
    Calimani contempla le balcon pendant deux secondes puis s'épanouit.
    - J'ai un très joli carton à chapeaux... C'est un peu désuet, et je ne m'en sépare jamais. Il conviendra parfaitement!
    Il y eut un court silence. Comme si la tension retombait d'un coup, comme si nous avions, tous les trois, la conscience bien précise que nous venions de franchir une imperceptible et irréversible limite. Notre destin, quel qu'il soit, venait de prendre forme.
    - je reviens tout de suite avec mon carton, dit Calimani, impatient.
    Demain, je suis pris à l'université toute la