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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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retenait Pluto et Petit-Frère qui voulaient se précipiter à leur secours.
    – Cela ne sert à Rien, nous ne pouvons rien pour eux. J’ai vu abattre Köhler !
    La 3 e compagnie fut anéantie en dix minutes et nous nous attendions au même sort, car les Russes tournoyaient maintenant vers nous. Mais Porta et le légionnaire se rendant compte de la situation, se précipitèrent, sans attendre les ordres, vers l’abri au bout du village. Pendant ce temps, von Barring rassemblait en toute hâte le groupe de combat et chargeait vers la colline qui était notre seule chance de salut, si nous pouvions l’atteindre avant l’infanterie russe.
    – Criez tout ce que vous savez ! hurla von Barring, mais criez, bon Dieu ! Criez comme des sauvages !
    Poussant des hurlements de Sioux, nous fonçâmes derrière, lui, dans une course effrénée. Petit-Frère et Möller fauchaient tout devant eux ; Porta, embusqué dans l’abri, crachait le feu de son lance-flammes, et le petit légionnaire, à moitié dressé hors de son trou, manœuvrait sa mitraillette contre les masses qui avançaient.
    Un capitaine russe, d’une taille gigantesque, brandissait une arme comme une massue en vociférant des slogans politiques qui venaient tout droit d’Ilya Ehrenbourg. Les mots nous parvenaient distinctement.. Pluto s’arrêta, mit un genou en terre et visa avec soin. Le capitaine coupé net dans son discours, se prit la tête à deux mains, vira sur lui-même et tomba lentement sur les genoux.
    – Qu’il aille au diable continuer ses boniments, grinça Pluto dont le visage était effrayant.
    Le lieutenant Halter et Bauer se ruaient à la charge en hurlant comme des bêtes. Une grenade tomba sur un groupe de Russes qui grimpaient la colline en soufflant. Elle explosa avec un grondement sourd ; un bras s’agita dans un moulinet. Hors d’haleine, la respiration douloureuse, nous eûmes le sommet avant l’ennemi et nos trois mitrailleuses se mirent à cracher sur les assaillants. L’élan coupé, Ils commencèrent à refluer, mais nous étions comme fous, et Rien ne pouvait plus nous arrêter. Von Barring se dressa :
    – Groupe de combat, baïonnette au canon, suivez-moi !
    Ils furent pris d’une panique que nous connaissions trop bien nous-mêmes !  Ils se sauvaient éperdus, jetant leurs armes, sourds aux Cris de leurs officiers. Un bond encore, et je suis sur l’un d’eux ; ma baïonnette s’enfonce dans un dos, l’homme s’effondre avec un râle sourd. Une balle dans la tête et je repars. Les positions russes sont enlevées d’un seul coup et, lorsque von Barring donne -enfin l’ordre de repli, nous ramassons des mortiers et des caisses de grenades, sans oublier quelques boîtes de conserves américaines, découvertes par Porta – naturellement ! – dans un abri d’officiers.
    De retour sur nos positions, les débris du groupe de combat furent divisés en deux sections, dont l’une placée sous le commandement du lieutenant Halter. Elles devaient remplacer les trois compagnies primitives puisque la troisième, tout entière, avait péri égorgée.
    Le Silence et l’ombre nous envahirent. Il tombait une neige légère.
    Alte, frileusement, s’enveloppait de sa capote, Porta caressait son chat et lui disait à mi-voix : – Que dirais-tu, vieux minet, si nous rentrions chez nous en lâchant cette société d’encouragement à la guerre ?
    Möller eut un rire silencieux : – Ici, Il n’y a qu’un moyen de s’en aller, c’est une balle dans la tête.
    – Parle pour toi, dit Petit-Frère, si tu crois que j’ai envie de me laisser buter par un de ces fumiers ! – Il se souleva à moitié et Cria vers les Russes : – Hé Tovaritcil ! Ruskis ! Ruskis !
    Une voix répondit : – Cochon d’allemand ! Viens ici qu’on te les coupe, chien de fasciste !
    Pendant près d’une demie heure, Ils se lancèrent de part et d’autre des injures innommables que von Barring fit cesser. Le silence retomba encore sur la neige, puis, d’un seul coup, sur la droite, tout repart : rausch… rausch…
    Rapides comme l’éclair nous plongeons dans nos trous.
    – Qu’est-ce que c’est que ça ? dit Bauer étonné.
    – Lanceurs de mines ou de brouillards, répond Porta, mais ce sont les nôtres.
    De nouveaux hurlements et les grenades infernales volent à travers la nuit. La terre tremble sous nos pieds, bien que ces terribles batteries soient distantes d’au moins cinq ou six

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