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Les panzers de la mort

Les panzers de la mort

Titel: Les panzers de la mort Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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familière. Un peu avant d’arriver à Kromarowka,  Il fallut se débarrasser d’une batterie de campagne de 155, mais les artilleurs veillaient, et, avant même de savoir ce qui nous arrivait, les grenades se mirent à pleuvoir sur la 7 e compagnie qui nous servait de soutien. Les membres déchirés volent dans les airs et, encore une fois, l’enfer se déchaîne. Cris sauvages et lutte désespérée des Russes à qui nous réglons rapidement leur compte. Il fallut abattre sur place ceux qui voulaient se rendre, car personne ne pouvait songer à emmener des prisonniers. Des deux côtés c’était hélas devenu chose courante de les fusiller sur-le-champ.
    Qui avait donné cet exemple atroce ? Personne n’aurait pu le dire. J’en fus, pour la première fois, le témoin lors de ma propre capture en 1941, et je vis à quelques kilomètres derrière le front, les gens du N. K. V. D. se débarrasser ainsi d’une quantité d’officiers allemands et de S. S. Depuis bien entendu, je vis les nôtres en faire autant ; Il y avait à cela, plusieurs raisons péremptoires ; l’une d’elles, je le répète, était l’impossibilité d’emmener les prisonniers, surtout lorsque l’on combattait derrière les lignes ennemies. Mais Il y en avait une autre : lorsque nous trouvions des camarades morts, torturés par les Russes, le fait de tuer nos captifs prenait à nos yeux le caractère de justes représailles. Il y eut ainsi des rangées entières de prisonniers abattus à la mitrailleuse, sans compter tous ceux qui le furent pour « avoir essayé de s’enfuir ».
    Le groupe de combat monta aussitôt en ligne pour permettre à tout le régiment d’occuper ses positions ; nous nous enterrâmes dans la neige et Porta se mit à évoquer le repas paradisiaque qu’il comptait faire dès le prochain repos : la purée aux lardons, naturellement.
    – Tu mets de la sauce dans ta purée ou des fines herbes ? s’enquit Petit-Frère.
    – C’est meilleur avec la sauce et ça glisse mieux, donc ça te remplit plus vite, ça se vide plus vite aussi, ce qui te permet d’en manger plus.
    – Dieu que c’est agréable de bouffer, soupira le légionnaire.
    – Ouais ! fit Porta, assez parlé mangeaille et pensons à ce que nous faisons. Rien ne vaut une guerre comme celle-là pour en dégoûter les gens sérieux. M’étonne plus, maintenant qu’on en parle dans la Bible.
    – Si seulement, dit Petit-Frère, on avait un bâton comme celui du maréchal de la Mer Rouge ! Tu parles de la tête des Russes !
    – Tu crois qu’il est passé dans la mer avec toute la division ? demanda Pluto incrédule.
    – Sûr ! dit Porta, et quand le Staline égyptien, Il lui est arrivé sur ses derrières, hop ! un coup du bâton et tous les T 34 à chevaux du pharaon, au fond de l’eau !
    – Bon Dieu, ! Si on avait ça la prochaine fois qu’on arrivera à la mer !
    – La prochaine mer que tu auras sera l’Atlantique, dit Alte en Riant, et avec la vitesse qu’on y met ce ne sera pas dans longtemps.
    – Attention ! cria Möller en levant sa mitraillette.
    Porta envoya une rafale sur une bande de Russes qui s’efforçaient, pas très loin de nous, de rejoindre leurs lignes. Idée malencontreuse, Ils furent à la lettre, sciés en deux. L e lieutenant Weber arriva au trot et s’en prit à Alte parce que nous avions tiré.
    – Si la chose se reproduit, sous-officier, je vous retire tout commandement, sans préjudice de sanctions quand nous serons redescendus.
    – Oui, mon lieutenant, dit Alte, bref.
    Porta et Pluto émirent des rires discrets qui firent se retourner Weber rageur.
    – Qui ose se moquer d’un officier ? Cria-t-Il.
    – Ivan ! entendit-on.
    – Avancez ! Cela ne se passera pas ainsi, siffla le lieutenant hors de lui.
    L’officier d’Etat-major, lieutenant Bender, arrivé sur les lieux sans qu’on l’entendit, crut bon d’ajouter d’une voix sèche : – Il y a des ordres formels de silence.
    Weber pivota et fixa, furieux, le petit officier.
    – Vous n’allez pas m’apprendre à commander, lieutenant !
    – Au front Il est d’usage de se tutoyer, dit paisiblement Bender.
    – Cela me regarde, lieutenant. Il y a encore des officiers corrects dans l’armée allemande et j’entends maintenir la discipline avec le respect des grades.
    – Ne pourrions-nous réserver la suite de cette discussion pour l’arrière ? dit Bender toujours souriant.
    La voix de Porta se fît

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