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Les quatre livres des stratagèmes

Les quatre livres des stratagèmes

Titel: Les quatre livres des stratagèmes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sextus Julius Frontin
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piège ; et, quand il vit le moment favorable, il se
retourna, les attaqua de front et sur les deux flancs, les tailla
en pièces, et fit même prisonnier Perpenna, leur chef.
    33 Le même, faisant la guerre en Arménie
contre Mithridate, dont la cavalerie était plus nombreuse et
meilleure que la sienne, plaça, pendant la nuit, trois mille
fantassins armés à la légère, et cinq cents cavaliers, dans une
vallée couverte de bois, et située entre les deux camps ;
puis, à la pointe du jour, il fit avancer sa cavalerie vers les
avant-postes ennemis, avec ordre, lorsqu’elle serait tout entière
aux prises avec celle de Mithridate, de se retirer peu à peu, sans
quitter les rangs, jusqu’à ce que les troupes embusquées fussent à
portée de tomber sur les derrières de l’ennemi. L’événement ayant
rempli son attente, la cavalerie, qui semblait fuir, tourna
bride ; et les ennemis, enveloppés et frappés d’épouvante,
furent taillés en pièces : leur chevaux mêmes tombèrent sous
les coups d’épée que venaient leur porter les fantassins. Ce combat
fit perdre au roi la confiance qu’il avait en sa cavalerie.
    34 Crassus, dans la guerre des esclaves
fugitifs s’était retranché près du mont Cathena, dans deux camps
fort rapprochés de celui de l’ennemi. Après avoir fait passer,
pendant la nuit, ses troupes du plus grand dans le plus petit,
laissant dans le premier sa tente prétorienne, pour donner le
change à l’ennemi, il conduisit lui-même toute son armée au pied de
la montagne, où il prit position. Il partagea en deux corps sa
cavalerie, et chargea L. Quinctius d’en opposer une partie à
Spartacus, pour le tenir en échec, puis de provoquer, avec le
reste, les Gaulois et les Germains, commandés par Castus et
Gannicus, afin de les attirer, par une fuite simulée, jusqu’à
l’endroit où il se tenait lui-même avec son armée rangée en
bataille. Aussitôt qu’elle se vit chargée par les barbares, la
cavalerie se retira vers les deux ailes, et tout à coup
l’infanterie romaine, mise à découvert, s’élança en poussant de
grands cris. Tite-Live rapporte que trente-cinq mille combattants
périrent avec leurs chefs dans cette journée, et que l’on reprit
cinq aigles romaines, vingt-six enseignes et beaucoup de butin,
parmi lequel se trouvaient cinq faisceaux avec leurs haches.
    35 En Syrie, C. Cassius, s’avançant
contre les Parthes, ne présenta sur son front de bataille que sa
cavalerie, derrière laquelle il cacha l’infanterie dans les
inégalités du terrain ; ensuite, faisant lâcher pied à sa
cavalerie, qui s’écoula par des chemins qu’elle connaissait, il
attira les Parthes dans le piège, et les tailla en pièces.
    36 Ventidius, ayant affaire aux Parthes
et à Labienus, que leurs victoires avaient enhardis, feignit de les
craindre, en tenant son armée inactive ; et, les ayant par là
déterminés à l’attaquer, il les attira dans des lieux
désavantageux, tomba sur eux inopinément, et les battit à tel
point, qu’ils abandonnèrent Labienus et sortirent de la
province.
    37 Le même, n’ayant qu’une petite armée à
opposer au Parthe Pharnastane [73] , et
voyant que celui-ci se fiait de plus en plus sur le grand nombre de
ses soldats, embusqua dans une vallée couverte, à côté de son camp,
dix-huit cohortes, derrière lesquelles il rangea sa
cavalerie ; ensuite, quelques hommes lancés contre les Parthes
ayant à dessein pris la fuite, ceux-ci les poursuivirent en
désordre, et dépassèrent le lieu de l’embuscade : aussitôt
l’armée de Ventidius, se jetant sur leur flanc, les mit en déroute,
et Pharnastane resta parmi les morts.
    38 Le camp de C. César et celui
d’Afranius occupaient deux côtés opposés d’une plaine, et chacun de
ces chefs avait grand intérêt à s’emparer de hauteurs voisines dont
l’accès était défendu par des rochers escarpés. César mit ses
troupes en marche comme pour opérer une retraite sur Ilerda, ce que
le manque de vivres pouvait faire supposer ; puis, après un
court chemin, il fît un léger détour, et se dirigea brusquement
vers les hauteurs afin de s’en rendre maître. À cette vue, les
troupes d’Afranius, aussi en peine que si leur camp eût été pris,
coururent en désordre vers ces mêmes montagnes. César, qui avait
prévu ce mouvement, profita de leur confusion pour les attaquer de
front avec de l’infanterie qu’il avait envoyée en avant, tandis que
sa cavalerie les

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