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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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torches.
Et nous devrons nous lever tôt demain pour nous préparer, si nous allons à la
chasse.
    Le soleil s’était déjà couché, bien qu’un dernier chatoiement
colorât le ciel au-dessus d’Ayla et de son compagnon quand ils se dirigèrent
enfin vers le pont qui enjambait le ruisseau de la source. Ils le traversèrent
pour gagner l’extrémité de l’abri de pierre où vivaient Jondalar et son peuple,
la Neuvième Caverne des Zelandonii. Sur le sentier qui devenait plat, Ayla
remarqua que la lumière de plusieurs feux se reflétait sur la voûte du surplomb
calcaire. C’était une vision réconfortante. Seuls les êtres humains savaient
faire du feu.
12
    Il faisait encore nuit quand ils entendirent de légers coups
frappés au panneau de l’entrée.
    — Zelandoni est prête pour la cérémonie de chasse, annonça
une voix.
    — Nous arrivons, chuchota Jondalar en réponse.
    Déjà réveillés, ils ne s’étaient pas encore habillés. Ayla
luttait contre la nausée en se demandant quelle tenue porter. Non que le choix
fût vaste, il fallait qu’elle se fabrique de nouveaux vêtements. Peut-être
rapporterait-elle une peau ou deux de la chasse d’aujourd’hui. Elle examina de
nouveau la tunique sans manches et les jambières, les sous-vêtements de jeune
garçon, et prit sa décision. Pourquoi pas ? C’était une tenue confortable,
et il ferait sans doute très chaud dans la journée.
    Jondalar la regarda enfiler les vêtements masculins mais s’abstint
de tout commentaire. On les lui avait offerts, après tout, elle pouvait en
faire ce qu’elle voulait. Il leva les yeux en entendant Marthona sortir de sa
pièce à dormir.
    — Mère, j’espère que nous ne t’avons pas réveillée.
    — Non. Je me sens toujours énervée avant une chasse, même
si je ne chasse plus depuis des années. C’est pour cette raison que j’aime
participer aux préparatifs et aux rites. Je vais à la cérémonie.
    — Nous y allons tous les deux, dit Willamar, apparaissant
devant la paroi qui séparait leur pièce du reste de l’habitation.
    — Moi aussi, fit Folara, qui passa une tête ébouriffée à l’angle
de sa paroi. (Elle bâilla, frotta ses yeux ensommeillés.) Juste le temps de m’habiller...
Ayla, s’exclama-t-elle soudain, tu vas porter ça ?
    Ayla baissa la tête pour se regarder, se redressa.
    — On m’en a fait « cadeau », j’ai l’intention de
m’en servir, déclara-t-elle avec une pointe d’agressivité. D’ailleurs, je n’ai
pas grand-chose d’autre à me mettre, et cette tenue procure une grande liberté
de mouvement, ajouta-t-elle avec un sourire. Si je m’enveloppe d’une fourrure,
je n’aurai pas froid malgré la fraîcheur matinale, et plus tard, quand il fera
chaud, je serai à l’aise. Cette tenue est pratique. Après un silence
embarrassé, Willamar eut un petit rire.
    — Elle a raison, vous savez. Je n’aurais jamais pensé à
porter un sous-vêtement d’hiver comme tenue de chasse d’été, mais pourquoi
pas ?
    Marthona regarda longuement Ayla puis lui adressa un sourire
malicieux :
    — Cela fera parler les gens. Les femmes âgées te
désapprouveront mais, compte tenu des circonstances, certains estimeront que tu
as raison et, l’année prochaine, la moitié des jeunes femmes porteront la même
chose.
    Jondalar se détendit.
    — Tu penses vraiment cela, mère ? questionna Folara,
abasourdie.
    — Tu ferais mieux de te dépêcher si tu viens, lui rétorqua
sa mère. Il va bientôt faire jour.
    Willamar approcha une torche du feu pendant qu’ils attendaient.
C’était l’un de ceux qu’ils avaient allumés après être rentrés dans une
habitation obscure, la nuit où Ayla leur avait appris à produire des étincelles
avec du silex et de la pyrite de fer. Puis, quand Folara les rejoignit, s’efforçant
encore d’attacher ses cheveux en arrière avec une lanière de cuir, ils
écartèrent le rideau de cuir et sortirent en silence. Ayla se pencha pour
toucher la tête de Loup – signal, dans le noir, qu’il devait rester
près d’elle – tandis qu’ils se dirigeaient vers les lumières des
torches qui dansaient en direction de l’entrée de l’abri.
    Un nombre important de Zelandonii étaient déjà rassemblés sur la
corniche lorsque le petit groupe de l’habitation de Marthona apparut. Certains
tenaient des lampes en pierre, qui projetaient juste assez de lumière dans le
noir pour leur permettre de trouver leur chemin mais

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