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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pendant de
nombreuses années, et ce groupe était très demandé. Maintenant, c’est l’une d’elles
qui conçoit le vêtement, mais elle n’est pas encore aussi bonne.
    — Pourquoi ce vieil homme a-t-il pris toute cette peine
pour Shevonar ? voulut savoir Ayla.
    — Il a troqué la tenue, répondit Jondalar.
    Ayla plissa le front : elle ne comprenait pas.
    — Je pensais que les gens faisaient du troc entre Camps ou
entre Cavernes. J’ignorais qu’on troquait aussi entre membres d’une même
Caverne.
    — Pourquoi pas ? dit Willamar. Shevonar fabriquait des
sagaies. Il était renommé pour leur qualité mais il aurait été incapable d’assembler
lui-même les éléments qu’il désirait montrer sur sa tenue de cérémonie. Il a
donc échangé vingt de ses plus belles lances contre cette tenue, qu’il
appréciait hautement.
    — C’est l’une des dernières de ce vieil homme, indiqua
Marthona. Une fois que sa vue ne lui a plus permis d’exercer son art, il a
troqué les lances de Shevonar, une par une, contre d’autres objets qu’il
voulait acquérir, mais il a gardé la plus belle pour lui. Ses os sont
maintenant enfouis en terre sacrée, et il a emporté cette lance dans le Monde
des Esprits. Elle portait à la fois l’abelan de Shevonar et le sien.
    Jondalar fournit l’explication :
    — Quand il est content de son travail, l’homme qui a
fabriqué une lance incorpore parfois dans le dessin qui y est gravé ou peint
son abelan propre en plus de celui de la personne à qui elle est destinée.
    Ayla avait appris pendant la chasse que les marques sur les
lances permettaient de savoir qui avait tué un animal. Elle ignorait alors que
cela s’appelait un abelan.
    — Quel est ton abelan, Jondalar ?
    — Il n’a rien de particulier, c’est un simple dessin. Je
vais te montrer.
    Il lissa la terre battue et, de son doigt, traça une ligne, puis
une autre, d’abord parallèle à la première, mais la rejoignant ensuite pour
former une pointe. Près de la pointe, un trait réunissait les deux lignes.
    — J’ai toujours pensé que, le jour où je suis né, le
Zelandoni n’a pas réussi à trouver autre chose, dit Jondalar, qui se tourna
vers la Première et sourit. Ou alors c’est une queue d’hermine, blanche avec le
bout noir. J’ai toujours aimé ces petites queues d’hermine. Tu crois que mon
abelan pourrait être une hermine ?
    — Tu as pour totem le Lion des Cavernes, comme moi. Ton
abelan peut être tout ce que tu veux. Pourquoi pas une hermine ? Les
hermines sont de petites bêtes féroces mais très jolies en hiver, toutes
blanches excepté leurs yeux et le bout de leur queue. En fait, leur pelage brun
d’été n’est pas laid non plus. Quel est l’abelan de Shevonar ?
    — J’ai vu une de ses sagaies près de l’endroit où il
repose. Je vais la chercher.
    Jondalar alla prendre l’arme et montra à Ayla la marque symbole,
représentation stylisée d’un mouflon, le mouton des montagnes aux grandes
cornes incurvées.
    — J’en aurai besoin pour faire une copie de son abelan, dit
Zelandoni.
    — Une copie ? Pourquoi ? s’enquit Ayla.
    — Le symbole qui marquait ses lances, ses vêtements et
autres biens personnels sera apposé sur son poteau tombal, répondit Jondalar.
    Comme ils retournaient aux habitations, Ayla songea à leur
discussion et en tira quelques conclusions. Bien que l’objet symbole, l’elandon,
fût caché, la marque, l’abelan, qui figurait dessus, était connue non seulement
de l’individu qu’il symbolisait mais de tous les autres. Cette marque possédait
un certain pouvoir, en particulier pour celui à qui elle appartenait, mais pas
pour ceux qui auraient voulu en faire mauvais usage. Elle était trop évidente.
Le vrai pouvoir venait du caché, de l’ésotérique.
    Le lendemain matin, Joharran frappa au panneau à l’entrée de la
demeure de Marthona. Jondalar écarta le lourd rideau et fut surpris de voir son
frère.
    — Tu ne vas pas à la réunion, ce matin ?
    — Si, répondit le chef de la Neuvième Caverne. Mais je
voudrais d’abord vous parler, à Ayla et à toi.
    — Alors entre.
    Joharran s’avança, laissa le rideau retomber derrière lui.
Marthona et Willamar sortirent de leur pièce et l’accueillirent chaleureusement.
Ayla, qui faisait glisser les restes du petit déjeuner dans un bol destiné à
son loup, leva la tête et sourit.
    — Joharran veut nous parler, lui annonça Jondalar.
    — Cela ne

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