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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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du Troc. Comme c’est une position importante et qu’on
le consulte souvent, il a le même statut.
    — La plupart des gens préfèrent montrer qui ils sont avec
leurs vêtements, comme Shevonar, mais certains portent des tatouages à d’autres
endroits que le front : la joue, le menton ou même la main, reprit
Marthona. Un endroit qui n’est pas recouvert par les vêtements. Il ne servirait
pas à grand-chose d’avoir une marque d’identification là où personne ne peut la
voir. Les autres tatouages indiquent souvent une chose pour laquelle quelqu’un
veut être reconnu, mais c’est fréquemment un exploit personnel, pas un lien
fondamental.
    — Chez les Mamutoï, le Mamuti – l’équivalent du
Zelandoni – a un tatouage sur la joue, mais au lieu de carrés, ce
sont des chevrons, dit Ayla. On commence par dessiner un losange ou la moitié
du losange : un triangle. Les Mamutoï aiment les triangles qui pointent
vers le bas. Puis ils tracent une autre forme pointue sous la première.
Quelquefois, ils les placent l’une à côté de l’autre pour faire des zigzags.
Tous ces symboles ont un sens, eux aussi. Mamut commençait à me les apprendre l’hiver
qui a précédé mon départ.
    Zelandoni et Marthona échangèrent un regard et un discret
hochement de tête. La doniate avait parlé à l’ancien chef des capacités d’Ayla
et suggéré qu’on l’associe sous une forme ou une autre à la Zelandonia. Elles s’accordaient
à penser que ce serait bénéfique pour la jeune femme comme pour tout le monde.
    — Donc, la tunique de Shevonar porte sa marque, son abelan,
ainsi que celui des Zelandonii, récita Ayla, comme si elle apprenait une leçon
par cour.
    — Oui. Il sera reconnu par tous, y compris Doni. La Grande
Terre Mère saura qu’il était l’un de Ses enfants et qu’il vivait dans la partie
sud-ouest de cette région, dit Zelandoni. Mais cela ne représente qu’une partie
des dessins de la tunique de cérémonie de Shevonar. Toute la tenue a un sens, y
compris les colliers. Outre l’abelan zelandonii, les motifs comprennent les
neuf carrés qui identifient sa Caverne et d’autres dessins qui définissent sa
lignée. Il y a aussi la marque symbole de la femme à qui il s’est uni, les
abelan des enfants nés dans son foyer. Son activité – fabriquer des
sagaies – est représentée, ainsi naturellement que sa propre marque.
Son abelan constitue l’élément le plus personnel et le plus fort de l’ensemble.
Au total, cette tenue de cérémonie, qui lui sert maintenant de vêtement
funéraire, était ce qu’on pourrait appeler une présentation visuelle de ses
noms et liens.
    — La tenue de Shevonar est particulièrement jolie, dit
Marthona. Elle est l’œuvre d’un vieux dessinateur de motifs, disparu depuis
lors. Il avait beaucoup de talent.
    Ayla avait trouvé les vêtements des Zelandonii très
intéressants, et certains magnifiques – en particulier ceux de
Marthona – mais elle ne se doutait pas de la complexité des
significations qui y étaient associées. Certains lui paraissaient surchargés.
Elle avait appris à apprécier les formes pures et l’utilité des choses qu’elle
fabriquait, comme sa mère du Clan. De temps à autre, elle modifiait le motif d’un
panier qu’elle tressait, ou mettait en valeur le grain du bois d’un bol ou d’une
coupe qu’elle sculptait et lissait avec du sable, mais elle n’ajoutait jamais d’ornements.
    Elle commençait maintenant à comprendre que les vêtements et les
bijoux des Zelandonii, de même que leurs tatouages faciaux, les
caractérisaient. Les motifs de la tenue de Shevonar, quoique fort complexes,
lui semblaient équilibrés et agréables à l’œil. Elle restait cependant étonnée
d’entendre qu’ils avaient été créés par un vieillard.
    — Les vêtements de Shevonar ont dû demander beaucoup de
travail. Pourquoi un vieil homme y a-t-il consacré autant de son temps ?
demanda-t-elle.
    Jondalar sourit.
    — Parce que c’était son activité de dessiner des tenues de
cérémonie et des vêtements funéraires.
    — Il n’a pas fabriqué la tenue de Shevonar, il a expliqué
comment assembler les différents morceaux, précisa Marthona. On doit tenir
compte de tellement d’aspects qu’il faut un talent particulier et un œil d’artiste
pour y parvenir. Quant à la fabrication même, d’autres pouvaient s’en charger.
Plusieurs personnes ont travaillé en collaboration avec lui

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