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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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regardées, vous savez, précisa la Première Acolyte de la Deuxième
Caverne.
    — J’en suis persuadé, dit Jondalar avec un sourire
malicieux, mais pour ma part, je préfère regarder. Je ne suis pas très pressé
de prendre part à cette... cérémonie. Je suis d’accord, naturellement, et je
pense que ce sera peut-être intéressant, mais d’une manière générale je laisse volontiers
cette expérience aux Zelandonia.
    L’aveu fit sourire Jonokol.
    — Tu n’es pas le seul dans ce cas. La plupart des gens
préfèrent rester solidement accrochés à ce monde. Venez, que je vous montre
autre chose avant que nous soyons obligés d’être plus sérieux.
    L’artiste acolyte les mena à une autre partie de l’embranchement,
où un nombre inhabituel de stalactites et de stalagmites s’étaient formées, ta
paroi était couverte de concrétions calcaires sur lesquelles étaient peints
deux chevaux, et cette incorporation du relief donnait l’impression d’un long
pelage d’hiver. L’animal de l’arrière se cabrait d’une manière suggestive.
    — Ils ont l’air vivants, murmura Ayla, qui avait vu des
chevaux se comporter de cette façon.
    — Quand les garçons voient cette peinture pour la première
fois, ils disent toujours que celui de derrière « se cabre pour les
Plaisirs », commenta Jondalar.
    — C’est une interprétation, admit la femme acolyte. Cela
pourrait être un mâle tentant de monter la femelle qui est devant, mais je crois
que la scène est volontairement ambiguë.
    — C’est ton maître qui les a peints ? demanda Ayla à
Jonokol.
    — Non. Je ne sais pas qui l’a fait. Personne ne sait. Ils
ont été peints il y a très longtemps, à la même époque que les mammouths. Par
les ancêtres, dit-on.
    — Je veux te montrer quelque chose, Ayla, fit la femme.
    — Tu vas lui montrer la vulve ? dit le peintre d’un
ton un peu surpris. Ce n’est pas l’usage, pour une première visite.
    — Je sais, mais nous pouvons faire une exception pour elle.
    La femme acolyte conduisit le groupe à un endroit proche des
chevaux. Elle s’arrêta, baissa sa lampe pour éclairer une formation rocheuse
singulière.
    Au premier coup d’œil, Ayla vit une surface rehaussée de rouge,
mais ce ne fut qu’après un examen attentif qu’elle comprit de quoi il s’agissait,
et peut-être uniquement parce qu’elle avait aidé plus d’une femme à enfanter.
Hasard ou expression d’une volonté, la roche avait pris la forme exacte d’un
organe sexuel féminin. Les plis, la dépression qui marquait l’entrée du vagin,
tout y était. On avait juste ajouté la couleur rouge pour le mettre en
évidence.
    — C’est une femme ! s’écria Ayla, ébahie. C’est
exactement comme une femme ! Je n’ai jamais rien vu de tel.
    — Tu comprends maintenant pourquoi cette grotte est
sacrée ? La Mère Elle-Même a fait cela pour nous. C’est la preuve que
cette caverne est bien l’Entrée du Giron de la Mère, conclut la femme acolyte.
    — Tu l’avais déjà vue, Jondalar ?
    — Une fois seulement. Zelandoni me l’a montrée. C’est
extraordinaire. Un artiste comme Jonokol regarde une paroi, discerne la forme
qu’elle contient et l’amène à la surface pour que tous puissent la voir. Mais
là, la roche était telle quelle. La couleur ne sert qu’à la rendre plus
visible.
    — Il y a un autre endroit que je veux vous faire voir, dit
Jonokol.
    Ils retournèrent sur leurs pas et, quand ils furent parvenus à
la salle où tout le monde attendait, le peintre tourna à droite d’un pas vif
pour reprendre le couloir principal, qui se terminait par un espace circulaire
dont les parois présentaient des creux, des surfaces concaves. A certains de
ces endroits, on avait peint des mammouths, de manière à créer une illusion d’optique.
L’œil ne voyait pas une dépression mais le renflement caractéristique d’une
panse. Ayla dut regarder de plus près puis toucher la roche pour se convaincre
qu’elle était concave et non convexe, que c’était un creux et non une bosse.
    — Remarquable ! s’exclama-t-elle. Ils sont peints pour
donner l’impression d’être le contraire de ce qu’ils sont !
    — Ils sont nouveaux ? questionna Jondalar. Je ne me
souviens pas de les avoir vus. C’est toi qui les as peints, Jonokol ?
    — Non, mais je suis sûr que vous rencontrerez la femme qui
l’a fait.
    — Tout le monde la trouve exceptionnelle, assura la femme
acolyte. Comme

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