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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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découvrit Creb au sommet
de la falaise, au-dessus de la caverne de son ancêtre, près d’un gros rocher,
une longue colonne de pierre un peu aplatie qui s’inclinait au-dessus de la
paroi, comme figée dans sa chute. Ayla appela mais Creb s’était fondu dans la
roche. Elle était effondrée : Creb avait disparu, elle était seule.
Jondalar apparut alors à la place du Mog-ur.
    Elle se sentit planer au-dessus de mondes étranges et
éprouva de nouveau la terreur du vide noir, mais c’était différent, cette fois.
Elle partageait cette peur avec Mamut, et la terreur les submergea tous deux.
Puis, au loin, elle entendit la voix de Jondalar, empreinte d’inquiétude et de
tendresse, qui l’appelait, qui les ramenait, Mamut et elle, par la seule force
de son amour. En un instant, elle se retrouva dans la grotte, glacée jusqu’aux
os.
    — Ayla, ça va ? lui demanda Zelandoni. Tu trembles.
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    — Je vais bien, répondit Ayla. C’est juste qu’il fait un
peu froid, ici. J’aurais dû prendre un vêtement plus chaud.
    Loup, qui avait exploré la nouvelle grotte, était apparu près d’elle
et se pressait contre sa jambe. Elle se pencha pour lui caresser la tête, s’agenouilla
et le serra contre elle.
    — Il fait frais et tu es enceinte. Tu es plus sensible, dit
Zelandoni, qui devinait cependant qu’il y avait autre chose. Tu es au courant
pour la réunion de demain, n’est-ce pas ?
    — Oui, Marthona m’en a parlé. Elle m’accompagnera, puisque
je n’ai pas de mère pour venir avec moi.
    — Tu le souhaites ?
    — Oh, oui ! Je lui suis reconnaissante de son offre.
Je ne voulais pas être la seule femme sans mère à cette réunion. La Première
approuva d’un hochement de tête. Surmontant le sentiment de respect mêlé de
crainte que la grotte leur inspirait, les membres de la Neuvième et de la
Dix-Neuvième Caverne entreprirent de l’inspecter. Ayla vit Jondalar la
parcourir à pas décidés dans le sens de la longueur et sourit. Elle savait qu’il
se servait de son corps pour mesurer, elle l’avait déjà vu procéder de cette
manière. Il utilisait aussi la largeur de son poing fermé ou la longueur de sa
main. Ses bras écartés l’aidaient à estimer un espace vide, et il évaluait
souvent les distances en assortissant ses pas de mots à compter. Il jeta un
coup d’œil dans la galerie du fond en levant sa torche mais n’y pénétra pas.
    Quelques Zelandonii l’observaient. Tormaden, le chef de la
Dix-Neuvième Caverne, parlait à Morizan, le jeune homme de la Troisième. Ils
étaient les seuls à ne pas être de la Neuvième. Willamar, Marthona et Folara se
tenaient près de Proleva et de son compagnon, ainsi que des deux plus proches
conseillers de Joharran. Le brun Solaban et sa blonde compagne Ramara s’entretenaient
avec Rushemar et Salova, qui portait la petite Marsola sur la hanche. Ayla remarqua
que ni Jaradal, le fils de Proleva, ni Robenan, celui de Ramara, n’étaient
présents et supposa que les deux enfants jouaient ensemble au camp principal.
Jonokol sourit à Ayla quand elle s’approcha du groupe avec Zelandoni et le
loup. Jondalar vint les rejoindre.
    — Je dirais que cette salle correspond à la hauteur de
trois hommes, avec à peu près la même distance en largeur, six de mes pas,
annonça-t-il. Elle mesure environ trois fois plus en longueur, seize pas, et j’ai
une longue foulée. La pierre sombre de la partie inférieure des parois m’arrive
là, ajouta-t-il, une main au milieu de la poitrine, ce qui fait environ cinq de
mes pieds, l’un sur l’autre.
    Jondalar avait estimé les dimensions de la salle avec précision.
Il mesurait six pieds six pouces, et les murs blancs, qui commençaient au
niveau de sa poitrine, s’élevaient jusqu’au plafond, haut de dix-neuf pieds.
Large de vingt-deux pieds et longue de cinquante-cinq, la salle n’était pas
assez vaste pour accueillir tous les participants à la Réunion d’Été, mais
suffisamment pour une Caverne entière, sauf peut-être la Neuvième, et en tout
cas assez pour toute la Zelandonia.
    Jonokol alla se placer en son milieu, leva les yeux vers les
parois et le plafond avec un sourire ébahi. Il était dans son élément, perdu
dans son imagination. Il savait que ces extraordinaires murs blancs cachaient
quelque chose de spectaculaire qui ne demandait qu’à en jaillir. Il n’était pas
pressé. Ce qu’on en ferait devait être absolument juste. Il ébauchait déjà des
idées mais il

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