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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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Zelandoni laissa aux jeunes femmes le temps d’assimiler la
cruelle révélation. Il fallait cependant qu’elles l’acceptent.
    Personne ne prit la parole. Les jeunes femmes avaient entendu des
rumeurs, discuté entre elles du douloureux devoir qu’elles seraient peut-être
amenées à remplir un jour, mais c’était la première fois que la question leur
était soumise directement. Chacune d’elles espérait qu’elle ne serait jamais
réduite à laisser un bébé mourir sur le sein froid de la Grande Terre Mère. C’était
une sombre pensée.
    Certaines des femmes plus âgées serraient les lèvres, de la
souffrance dans les yeux, parce qu’elles avaient dû faire face à ce terrible
devoir de préserver la vie de l’un en sacrifiant l’autre. La plupart des femmes
aimaient mieux mettre fin plus tôt à une grossesse, encore que ce ne fût pas
une décision facile, que de perdre un enfant à qui elles avaient donné le jour
ou, pire, de devoir l’abandonner elles-mêmes.
    Ayla était effondrée. Je ne pourrais jamais, pensait-elle. Les
souvenirs de Durc affluèrent dans son esprit : il aurait dû être abandonné
sans qu’elle eût son mot à dire. Elle se rappela avec angoisse les jours qu’elle
avait passés cachée dans la petite grotte pour lui sauver la vie. Tous disaient
qu’il était difforme. Mais il ne l’était pas. C’était simplement un mélange, d’elle
et de Broud. S’il avait su, chaque fois qu’il me forçait, que Durc serait le
résultat, il ne l’aurait jamais fait ! songea-t-elle. Elle eut envie de
demander pourquoi on ne cherchait pas plutôt à empêcher d’abord la vie de
germer mais se sentit trop émue pour ouvrir la bouche.
    Marthona fut intriguée par la détresse qui se lisait sur le
visage de la jeune femme. Certes, ce n’était pas une pensée facile à supporter,
mais il y avait peu de chances pour que le bébé d’Ayla dût être remis à la
Mère. C’est peut-être d’être enceinte qui la rend si sensible, supposa la mère
de Jondalar.
    Zelandoni avait encore d’autres informations à
transmettre : l’interdiction de partager les Plaisirs quand une femme est
proche de l’accouchement, et pendant une certaine période après, ainsi qu’avant,
pendant et après certaines cérémonies ; les autres devoirs d’une femme
unie à un homme, les moments où il fallait jeûner ou s’abstenir de manger
certains aliments.
    Il était également interdit de s’unir avec certaines personnes,
notamment les cousins proches. Jondalar avait expliqué à Ayla ce qu’étaient des
cousins proches, et, lorsque le problème fut mentionné, elle avait coulé un
regard vers Joplaya, à la manière discrète des femmes du Clan. Elle connaissait
la raison de l’aura de tristesse qui enveloppait la jeune femme. Depuis son
arrivée à la Réunion d’Été, Ayla avait entendu parler des signes de parenté et
ne savait pas de quoi il s’agissait. Qu’étaient au juste des signes
incompatibles ? Les autres sachant tout de ces signes et des interdits qui
y étaient attachés, elle n’osa pas poser la question devant elles et préféra
attendre que la plupart fussent parties pour interroger Zelandoni.
    — Un dernier point, conclut la Première. Certaines d’entre
vous ont peut-être déjà entendu dire qu’il était question de reporter les
Matrimoniales de quelques jours.
    Plusieurs femmes laissèrent échapper des exclamations déçues.
    — Dalanar et sa Caverne ont l’intention de venir à la
Réunion d’Été pour que la fille de sa compagne soit unie à nos premières
Matrimoniales, reprit Zelandoni, suscitant des murmures. Vous serez heureuses d’apprendre
qu’aucun report ne sera nécessaire ; Joplaya est parmi nous avec sa mère,
Jerika. Joplaya et Echozar seront unis en même temps que vous toutes.
    « Gardez précieusement en mémoire ce qui a été dit ici. C’est
important. La chasse d’ouverture de cette Réunion d’Été commencera demain matin
et, si tout se passe bien, les Matrimoniales auront lieu peu après. Je vous
reverrai toutes ce jour-là.
    Tandis que l’auditoire se dispersait, Ayla entendit plusieurs
fois les mots « Têtes Plates » et « abomination ».
Manifestement, beaucoup de femmes étaient pressées d’aller annoncer que Joplaya
était promise au demi-Tête Plate, Echozar.
    Un grand nombre d’entre d’elles se souvenaient de lui. Il avait
participé à leur Réunion d’Été la dernière fois que les Lanzadonii y

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