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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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suis réveillé et tu n’étais plus là, lui dit-il en
approchant.
    — Je n’arrivais pas à me rendormir, alors je suis sortie.
Je crois que Loup a une compagne cachée dans le bois. C’est pour cela qu’il a
filé ce matin.
    — Excellente raison. Si j’avais une compagne, j’irais
volontiers courir les bois avec elle, fit Jondalar d’un ton malicieux tandis qu’un
sourire effaçait son expression soucieuse.
    Il passa les bras autour d’Ayla, l’attira contre lui. Les
cheveux de la jeune femme, encore emmêlés de sommeil, tombaient sur ses
épaules, encadrant son visage d’une masse d’épaisses vagues blond foncé. Elle
avait commencé à porter ses cheveux tressés autour de la tête à la manière des
femmes de la Neuvième Caverne mais il continuait à préférer quand ils
cascadaient librement, comme la première fois qu’il l’avait vue nue, au soleil,
sur la terrasse de sa grotte, après qu’elle se fut baignée dans la rivière.
    — Tu en auras une avant que cette journée s’achève,
répondit-elle. Où aimerais-tu courir avec elle ?
    — Jusqu’au bout de ma vie, dit-il avant de l’embrasser.
    — Ah, vous voilà ! Je vous rappelle que c’est le jour
de votre union. Pas de Plaisirs avant la fin de la cérémonie ! C’était
Joharran, qui poursuivit :
    — Marthona te réclame, Ayla. Elle m’a demandé de te
chercher. Ayla retourna à la hutte, où la mère de Jondalar l’attendait avec une
coupe d’infusion.
    — Il faudra que tu t’en contentes, prévint Marthona. Tu es
censée jeûner, aujourd’hui.
    — Entendu. Je ne crois pas que je pourrais avaler quoi que
ce soit, de toute façon. Merci.
    Ayla regarda Jondalar s’éloigner avec son frère, qui portait
plusieurs sacs.
    Jondalar vit Joharran lui adresser un signe de l’autre côté
d’une prairie, au moment où il s’apprêtait à entrer dans la hutte qu’il
partageait avec quelques-uns des hommes dont l’union serait célébrée ce
soir-là. La plupart d’entre eux présentaient un lien de parenté, et tous
avaient un ou deux amis proches ou des parents auprès d’eux. Jondalar venait de
porter tout ce dont il aurait besoin pour la période d’essai de quatorze jours
dans une petite tente qu’il avait plantée à l’écart des camps, près de la
colline où se trouvait la nouvelle grotte. Quelqu’un d’autre apporterait plus
tard les affaires d’Ayla, comme le voulait la coutume.
    Il attendit son frère devant l’entrée de la hutte, qui n’était
pas très différente des « lointaines » qu’il avait partagées à d’autres
Réunions d’Été avec de jeunes célibataires désirant échapper aux regards de
leurs mères, des compagnons de leurs mères et autres personnes détenant quelque
autorité. Jondalar se rappelait les étés en compagnie d’amis turbulents et,
brièvement, de diverses jeunes femmes. Une rivalité bon enfant opposait ces
huttes : c’était à qui attirerait le plus de jeunes beautés. L’objectif
était de se retrouver chaque nuit avec une femme différente, exception faite
des soirées exclusivement masculines.
    Ces nuits-là, personne ne dormait avant l’aube. Les jeunes gens
buvaient du barma et du vin quand ils pouvaient s’en procurer. Certains
apportaient aussi des plantes réservées d’ordinaire à un usage cérémoniel. Ils
passaient la nuit à chanter, à danser, à raconter des histoires, à jouer, dans
de grands éclats de rire. Les fois où ils invitaient des femmes, les convives
se séparaient plus tôt : les couples ou des groupes mixtes quittaient la
hutte pour d’autres amusements, d’un caractère plus intime.
    Les hommes qui s’apprêtaient à prendre une compagne étaient
toujours en butte aux plaisanteries des autres occupants des « lointaines »,
ce que Jondalar supporta avec bonne humeur – il avait lui-même pris
part aux moqueries, jadis – mais la hutte dans laquelle il se
trouvait maintenant était plus calme, et les hommes plus sérieux. Tous se
préparaient au même événement, ce qui les incitait moins à plaisanter que les
jeunes gens encore libres de tout engagement.
    Les promis avaient interdiction de pénétrer dans la hutte de la
Zelandonia où se trouvaient les femmes ; les couples ne pouvaient se voir
avant les Matrimoniales. Les hommes jouissaient cependant d’une plus grande
liberté puisqu’ils pouvaient aller et venir à leur guise, à condition de rester
à l’écart des futures compagnes. Ils se

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