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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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façon. Ce n’était pas la première fois. Non seulement
Dalanar et Jondalar se ressemblaient, différence d’âge mise à part, mais ils
lui faisaient le même effet. N’y résistant plus, elle adressa à Dalanar l’un de
ses sourires étincelants qui rayonnaient comme une lumière intérieure, et
pendant un instant il souhaita presque pouvoir changer de place avec le fils de
son ancienne compagne. Puis il remarqua le sourire narquois de Jondalar :
ce garçon avait deviné ce qu’il ressentait et se promettait sûrement de l’accabler
de ses railleries. Dalanar faillit éclater de rire.
    — J’approuve sans réserve ! clama-t-il.
    — Qui a autorité pour approuver l’union de cette femme avec
cet homme ? demanda Zelandoni.
    — Moi, Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii,
anciennement Ayla des Mamutoï, j’ai autorité pour parler en mon nom. Elle m’a
été donnée par Mamut du Foyer du Mammouth, le plus ancien et le plus respecté
des Mamutoï, par Talut, Homme Qui Ordonne du Camp du Lion, et par sa sœur
Tulie, Femme Qui Ordonne du Camp du Lion. En leur nom, j’approuve cette union
avec Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii.
    C’était ce qui l’avait rendue le plus nerveuse : mémoriser
et répéter les mots qu’elle était censée prononcer.
    — Mamut du Foyer du Mammouth, Celui Qui Sert la Mère pour
les Mamutoï, a donné à la fille de son Foyer la liberté de décider elle-même,
dit la Première. Moi Qui Sers, la Mère pour les Zelandonii, je peux aussi
parler au nom de Mamut. Ayla a choisi de s’unir à Jondalar, sa décision
équivaut à un accord de Mamut. Qui veut parler en faveur de ce couple ?
    — Moi, Joharran, chef de la Neuvième Caverne des Zelandonii,
je parle en faveur de ce couple et l’accueille au sein de la Neuvième Caverne.
    Le frère aîné de Jondalar se tourna vers les Zelandonii assemblés
derrière lui.
    — Nous, membres de la Neuvième Caverne des Zelandonii,
accueillons Ayla et Jondalar, déclarèrent-ils en chœur.
    La doniate écarta les bras comme pour embrasser toute l’assistance.
    — Cavernes des Zelandonii, fit-elle d’une voix réclamant l’attention
de tous, Jondalar et Ayla se sont choisis. Ce choix a été approuvé par la
Neuvième Caverne, qui accepte de les accueillir. Approuvez-vous cette
union ?
    Un rugissement de consentement s’éleva de la foule, si puissant
qu’il aurait noyé une éventuelle objection. Zelandoni attendit que le tumulte s’apaisât
pour continuer :
    — Doni, la Grande Terre Mère, approuve la décision de Ses
enfants. En honorant Ayla, elle a souri à cette union.
    Sur un signe de la doniate, Ayla et Jondalar tendirent les bras
vers la Zelandoni Qui Était la Première. Elle prit une lanière de cuir, l’entoura
autour de leurs mains jointes et fit un nœud. Quand ils reviendraient de leur
période d’essai, ils restitueraient cette lanière non coupée et recevraient en
échange des colliers assortis, cadeau de la Zelandonia. Ce serait le signe que
leur union était sanctionnée et qu’on pouvait leur offrir d’autres présents.
    — Le lien a été noué. Vous êtes unis. Puisse Doni toujours
vous sourire. Le jeune couple se tourna pour faire face à la foule et Zelandoni
annonça :
    — Ils sont maintenant Jondalar et Ayla de la Neuvième
Caverne des Zelandonii.
    Ils reculèrent ensemble de quelques pas, y compris la Première,
pour céder la place au couple suivant. Parents et amis du couple retournèrent
au sein de la foule pour laisser place eux aussi aux suivants. Ayla et Jondalar
gagnèrent l’endroit où attendaient les autres couples aux poignets liés. Ils n’en
avaient pas encore fini.
    Même si la plupart des Zelandonii avaient pris plaisir à
entendre ces deux êtres si favorisés prononcer leurs vœux et à voir la Première
nouer un lien autour de leurs poignets, il s’en trouvait quelques-uns à qui
cette union inspirait des sentiments différents. Notamment une jolie jeune
femme aux cheveux presque blancs, à la peau très claire, aux yeux verts si
sombres qu’ils semblaient noirs.
    Marona ne souriait pas en regardant le nouveau couple. Elle
fixait haineusement l’étrangère et l’homme qui avait autrefois promis de s’unir
à elle. Cette année-là, elle aurait dû attirer tous les regards, mais il était
parti faire le Voyage et l’avait abandonnée, sans homme à qui s’unir. Pour ne
rien arranger, la cousine proche de Jondalar était venue, cette

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