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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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devait pas avoir plus d’une lune.
Malgré sa taille actuelle, Loup était encore très jeune.
    Ayla ignorait la durée de vie d’un loup mais devinait qu’elle
devait être beaucoup moins longue que celle de la plupart des hommes. Loup n’était
pas sorti de l’adolescence, que les mères et leurs compagnons considéraient
comme la période la plus pénible de leur progéniture. C’étaient des années
riches en énergie et pauvres en expérience pendant lesquelles les jeunes,
débordant de vie et convaincus que cela durerait à jamais, prenaient des risques
qui menaçaient leur existence. S’ils en réchappaient, ils y gagnaient un peu de
sagesse qui les aiderait à survivre plus longtemps. Ayla pensait que ce n’était
sans doute pas très différent chez les loups et ne pouvait s’empêcher de se
tourmenter.
    L’été avait été l’un des plus secs que Jondalar se rappelât.
Dans la plaine, des tourbillons de poussière s’élevaient, tournoyaient un
moment puis mouraient. Découvrant avec satisfaction un petit lac devant eux,
ils s’arrêtèrent sur la rive et y partagèrent les Plaisirs à l’ombre d’un saule
pleureur, se reposèrent et bavardèrent avant de se baigner.
    Ayla s’élança dans l’eau en criant : « Le premier de l’autre
côté », et se mit aussitôt à nager avec de longs mouvements assurés.
Jondalar la suivit, combla son retard grâce à ses muscles puissants, mais il
dut donner le meilleur de lui-même. Ayla se retourna, vit qu’il se rapprochait
et redoubla d’efforts. Ils atteignirent l’autre rive en même temps.
    — Tu étais partie avant, j’ai gagné, haleta Jondalar en se
laissant tomber sur la berge.
    — Tu aurais dû me défier le premier, repartit Ayla dans un
rire. Nous avons gagné tous les deux.
    Ils regagnèrent nonchalamment l’autre rive au moment où le
soleil dépassait son zénith et commençait à décliner, annonçant la seconde moitié
de la journée. Un peu tristes de savoir que l’intermède idyllique touchait à sa
fin, ils remontèrent sur leurs chevaux et prirent la direction du camp de la
Réunion d’Été. Ayla continuait à souffrir de l’absence de Loup.
    Ils se trouvaient encore à une longue distance du camp lorsqu’ils
entendirent des cris. S’approchant, ils aperçurent entre les nuages de
poussière montant de la terre desséchée plusieurs jeunes gens qui partageaient
sans doute l’une des « lointaines ». Aux motifs de leurs vêtements,
Jondalar devina qu’ils appartenaient pour la plupart à la Cinquième Caverne.
Armés de sagaies, ils formaient un cercle au centre duquel se trouvait un
animal recouvert de longs poils, au museau surmonté de deux longues cornes.
    C’était un rhinocéros laineux, créature imposante de onze pieds
et demi de long et de cinq pieds de haut. Une bête lourde, avec des pattes
courtes et épaisses pour soutenir une carcasse massive. Il engloutissait d’énormes
quantités de matière végétale, herbes et broussailles de la steppe, brindilles
et branches des arbres à feuilles persistantes et des saules qui bordaient les
rivières. Avec ses yeux situés de part et d’autre de la tête, il ne voyait pas
très bien, en particulier devant, et ses naseaux étaient cloisonnés, mais il
possédait une ouïe et un odorat très fins pour compenser la pauvreté de sa
vision.
    La corne de devant mesurait plus de trois pieds. Lourde et
menaçante, elle rasait le sol d’un côté à l’autre en décrivant un arc de
cercle. En hiver, il s’en servait pour balayer la neige et dégager l’herbe
sèche et couchée. Une toison laineuse d’un brun grisâtre recouvrait son corps,
avec une partie supérieure de longs poils qui effleuraient presque le sol. Une
large bande plus sombre lui barrait le milieu du corps, comme si quelqu’un lui
avait mis une couverture sur le dos, pensa Ayla, mais l’idée ne serait venue à
personne de monter une bête aussi puissante, imprévisible, parfois malveillante
et toujours très dangereuse.
    Le rhinocéros laineux frappa le sol, tourna la tête à droite et
à gauche pour tenter de voir le jeune homme dont son nez sensible lui révélait
la présence. Soudain, il chargea. L’homme resta immobile. Au tout dernier
moment, il s’écarta et la longue corne pointue le toucha presque.
    — Cela a l’air dangereux, dit Ayla en menant les chevaux en
lieu sûr.
    — C’est pour cela qu’ils le font, répondit Jondalar. Les
rhinocéros laineux sont

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