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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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s’approcher
doucement de la nouvelle famille, il alla d’abord vers Whinney. Malgré son
instinct, la jument avait appris qu’il n’était pas un carnivore à redouter.
Ayla les rejoignit, et après que Whinney, rassurée par la présence de la jeune
femme, se fut une nouvelle fois convaincue que ce loup était bien une
exception, elle lui permit de renifler son bébé et laissa la pouliche s’habituer
à son odeur.
    La robe de la pouliche se révéla grise.
    — Je crois que je vais l’appeler Grise, dit Ayla à
Jondalar. Ce sera le cheval de Jonayla, et nous devrons apprendre à l’une à
monter et à l’autre à l’accepter.
    Le lendemain, quand ils regagnèrent l’abri des chevaux, sous le
surplomb, Rapide accueillit sa petite sœur avec une vive curiosité, sous la
stricte surveillance de Whinney. Se tournant vers la zone des habitations, Ayla
vit Zelandoni approcher. Elle s’étonna de l’intérêt que manifestait la doniate
envers la pouliche puisque la Première n’avait jamais pris la peine de venir
voir les chevaux ; elle la présenta cependant à Grise.
    — Jonokol m’a annoncé qu’il quitterait la Neuvième Caverne
à la prochaine Réunion d’Été, dit Zelandoni après un bref coup d’œil à la
pouliche.
    — Tu t’y attendais, fit Ayla, sur ses gardes.
    — Sais-tu maintenant si tu veux devenir mon nouvel
acolyte ? demanda la doniate sans tergiverser.
    Ayla baissa la tête puis la releva. La Première attendit, fixa
la jeune femme dans les yeux.
    — Je crois que tu n’as pas le choix. Tu sais que tu
entendras l’appel un jour, peut-être plus tôt que tu ne le penses. Je serais
désolée de voir tes capacités détruites, à supposer que tu parviennes à
survivre sans soutien et sans formation.
    Ayla tenta d’échapper au regard impérieux. Puis, dans les
profondeurs de son être ou les chemins de son cerveau, elle trouva des
ressources nouvelles. Elle sentit une force croître en elle et sut qu’elle n’était
plus dominée par la doniate, que c’était elle au contraire qui avait pouvoir
sur Celle Qui Était la Première. Elle soutint son regard avec un sentiment de
puissance et d’autorité qu’elle n’avait jamais éprouvé auparavant.
    Quand Ayla le lui permit, Zelandoni détourna un instant les
yeux. Lorsqu’elle les ramena sur la jeune femme, l’impression d’être sous l’emprise
d’une force gigantesque avait disparu, mais Ayla la regardait avec un sourire
entendu. Le bébé s’agita dans ses bras comme si quelque chose le contrariait,
et Ayla reporta son attention sur l’enfant.
    Quoique ébranlée, Zelandoni recouvra rapidement sa maîtrise d’elle-même.
Elle fit mine de partir mais revint sur ses pas et considéra de nouveau Ayla,
non plus avec ce regard qui avait débouché sur un choc de deux volontés, mais d’une
manière directe et pénétrante.
    — Viens me dire maintenant que tu n’es pas Zelandoni,
murmura la doniate.
    Ayla rougit, regarda autour d’elle d’un air incertain comme si
elle cherchait une échappatoire. Quand elle posa de nouveau les yeux sur la
doniate, Zelandoni était redevenue la présence imposante qu’elle avait toujours
connue.
    — Je vais prévenir Jondalar, dit-elle avant de baisser la
tête vers son bébé.

Le Chant de la Mère
    Des ténèbres, du Chaos du temps
    Le tourbillon enfanta la Mère suprême.
    Elle s’éveilla à Elle-Même sachant la valeur de la vie
    Et le néant sombre affligea la Grande Terre Mère
     
    La Mère était seule. La Mère était
la seule.
     
     
    De la poussière de Sa naissance, Elle créa l’Autre,
    Un pâle ami brillant, un compagnon, un frère.
    Ils grandirent ensemble, apprirent à aimer et chérir
    Et quand Elle fut prête, ils décidèrent de s’unir.
     
    Il tournait autour d’Elle
constamment, son pâle amant.
     
    Ayla se rendit compte que le chant racontait une histoire
familière que tout le monde connaissait et attendait. Captivée, elle voulut en
savoir davantage et écouta avec attention tandis que Zelandoni chantait un
autre couplet et que la communauté tout entière lui répondait dans le dernier
vers.
     
    De ce seul compagnon Elle se contenta d’abord
    Puis devint agitée et inquiète en Son cœur.
    Elle aimait Son pâle ami blond, cher complément d’Elle-Même
    Mais Son amour sans fond demeurait inemployé
     
    La Mère Elle était, quelque chose
Lui manquait.
     
     
    Elle défia le grand vide, le Chaos, les ténèbres
    De trouver l’antre froid

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