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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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agréable.
    — Salutations ! Je m’appelle Ayla des Mamutoï,
répondit-elle, intriguée.
    Il ne ressemblait pas aux autres Zelandonii. Au lieu des yeux
bleus ou gris de la majorité d’entre eux, il avait de grands yeux sombres.
Marron, peut-être, Ayla n’aurait su le dire à la lumière du feu. Plus frappant
encore que ses yeux, son aspect général, qui paraissait familier : il
avait les traits du Clan !
    C’est un mélange du Clan et des Autres, j’en suis sûre,
pensa-t-elle. Elle l’étudia, mais à la dérobée, car il avait réveillé en elle
le comportement d’une femme du Clan et elle se surprit à ne pas oser le
regarder ouvertement. Ce ne devait pas être un mélange égal, moitié Clan moitié
Autres, comme Echozar, promis à Joplaya... ou comme sou propre fils.
    L’aspect des Autres était plus prononcé chez cet homme. Il avait
un front haut, presque droit, et quand il se tourna, elle remarqua que si sa
tête était allongée, l’arrière en était rond, dépourvu de chignon occipital.
Les arcades sourcilières qui surmontaient ses grands yeux profondément enfoncés
constituaient cependant son trait le plus marquant : elles n’étaient pas
aussi proéminentes que chez les hommes du Clan mais faisaient nettement
saillie. Son nez aussi était imposant, et quoique plus fin que chez ceux du
Clan, il en avait la forme générale.
    Ayla pensa qu’il devait avoir un menton fuyant. C’était
difficile à dire à cause de sa barbe brune, qui évoquait les hommes qu’elle
avait connus enfant. La première fois que Jondalar s’était rasé, comme il le
faisait d’ordinaire en été, elle avait éprouvé un choc tant il lui avait paru
jeune, presque enfantin. C’était la première fois qu’elle voyait un adulte sans
barbe. Cet homme était un peu plus petit que la moyenne des Zelandonii, un peu
plus petit qu’elle, mais puissamment bâti, trapu, avec des muscles lourds et un
torse massif.
    Brukeval présentait les particularités masculines des hommes
avec qui elle avait grandi et elle lui trouvait une sorte de séduction
familière. Elle avait la tête qui tournait – décidément, plus de
coupe de barma pour elle – et se sentait attirée par cet homme.
    Le sourire de la jeune femme traduisait ses sentiments, mais
Brukeval trouvait aussi une timidité engageante dans ses regards obliques et sa
façon de baisser la tête. Il n’était pas accoutumé à ce que les femmes lui
réservent un accueil aussi chaleureux, en particulier les jolies femmes qui se
pressaient autour de son séduisant cousin.
    — Je me suis dit que tu aimerais peut-être boire une coupe
du barma de Laramar, fit-il. Ils sont tous autour de toi à vouloir te parler,
mais aucun ne pense que tu pourrais avoir soif.
    — Merci. Oui, j’ai soif, mais plus de cette boisson,
répondit-elle en désignant la coupe. J’ai déjà la tête qui tourne.
    Elle lui adressa un autre de ses sourires irrésistibles, et
Brukeval, sous le charme, en oublia un moment de respirer. Toute la soirée, il
avait eu envie de lier connaissance avec elle mais il n’avait pas osé l’aborder.
Il lui était déjà arrivé de se faire éconduire par de jolies femmes, et Ayla,
avec ses cheveux dorés resplendissant à la lumière du feu, son corps ferme et
bien proportionné mis en valeur par le cuir souple, ses traits un peu étranges
qui lui donnaient un attrait exotique, était à coup sûr la femme la plus belle
qu’il eût jamais vue.
    — Je peux t’apporter autre chose à boire ? finit-il
par proposer, avec l’empressement d’un jeune garçon désireux de plaire.
    — Fiche le camp, Brukeval. J’étais là le premier, lui lança
Charezal, qui ne plaisantait qu’à moitié.
    Toute la soirée, il avait essayé d’entraîner Ayla à l’écart, ou
tout au moins de lui arracher la promesse de le retrouver un autre jour. Peu d’hommes
auraient persisté à tenter d’éveiller l’intérêt d’une femme choisie par
Jondalar, mais cela ne faisait qu’un an que Charezal avait quitté une grotte
lointaine pour devenir membre de la Neuvième Caverne. Plus jeune que Jondalar
de quelques années, il n’avait même pas encore accédé au rang d’homme lorsque
les deux frères avaient entamé leur Voyage et il ignorait que le grand homme
blond avait la réputation de savoir fort bien s’y prendre avec les femmes. Il
avait en revanche entendu des ragots au sujet de Brukeval.
    — Tu ne penses quand même pas qu’elle pourrait

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