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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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réunion si nous terminons avant la nuit.
    Lorsque tout le monde se fut rassasié, y compris ceux qui
avaient servi ainsi que les enfants de plusieurs participants et Loup, ils se
détendirent en buvant un bol ou une coupe de tisane chaude. Ayla se sentait
beaucoup mieux. Sa nausée avait disparu, son mal de tête aussi, mais son envie
fréquente d’uriner se manifesta de nouveau. Tandis que ceux qui avaient apporté
le repas repartaient avec des plats presque vides, Ayla remarqua que Marthona
se tenait à l’écart et s’approcha d’elle.
    — Y a-t-il un endroit proche où on peut se soulager ?
s’enquit-elle à voix basse. Ou faut-il retourner aux habitations ?
    — Je pensais justement à la même chose, répondit Marthona
avec un sourire. Un sentier conduit à la Rivière, près de la Pierre Debout, un
peu escarpé vers le sommet, mais il mène à un lieu proche de la berge qui est
surtout utilisé par les femmes. Je vais te montrer.
    Loup suivit les deux femmes, regarda un moment Ayla puis renifla
une odeur alléchante et partit explorer une autre partie de la rive. Sur le
chemin du retour, elles croisèrent Kareja qui descendait et lui adressèrent un
hochement de tête entendu.
    Une fois que tout eut été débarrassé et que Jondalar se fut
assuré de la présence de chacun, il se leva pour signifier que la réunion
reprenait.
    — Pendant le repas, commença-t-il, Kareja a soulevé une
question. Jondalar dit qu’il peut communiquer avec les Têtes Plates – le
Clan, comme tu les appelles, Ayla – mais pas comme toi. Connais-tu
leur langue aussi bien qu’il le prétend ?
    — Oui, je la connais. J’ai été élevée par eux. Je ne
parlais aucune autre langue avant de rencontrer Jondalar. J’avais dû en
connaître une autre quand j’étais très jeune, avant de perdre mon peuple, mais
je n’en gardais aucun souvenir.
    — L’endroit où tu as grandi était loin d’ici : un an
de voyage, n’est-ce pas ? reprit Joharran. La langue de peuples semblables
à nous mais qui vivent loin d’ici n’est pas la même que la nôtre. Je ne
comprenais pas quand toi et Jondalar parliez mamutoï. Même les Losadunaï, qui
vivent beaucoup plus près, ont une langue différente. Certains mots se
ressemblent, et j’arrive à saisir une partie de ce qu’ils disent, mais je ne
peux pas communiquer au-delà de notions simples. Alors comment pourrais-tu, toi
qui viens de si loin, comprendre la langue de membres du Clan qui vivent près d’ici ?
    — Quand nous avons rencontré Guban et Yorga, je n’étais pas
sûre d’arriver à converser avec eux, répondit Ayla. Mais c’est différent, non
seulement parce qu’ils utilisent des signes à la place des mots, mais aussi
parce qu’ils possèdent deux langues.
    — Comment cela, deux langues ? s’étonna Zelandoni,
Première parmi Ceux Qui Servent.
    — Ils ont une langue ordinaire que chaque clan utilise dans
la vie de tous les jours. Elle se compose pour l’essentiel de signes, de
gestes, de postures et d’expressions, mais elle comporte aussi quelques mots,
même si les membres du Clan ne peuvent pas prononcer autant de sons que les
Autres. Certains clans utilisent plus de mots que d’autres. La langue ordinaire
et les mots de Guban et Yorga étaient différents de ceux de mon clan et je ne
les comprenais pas. Mais le Clan possède aussi une langue ancestrale qu’il
utilise pour communiquer avec le Monde des Esprits et avec ceux dont la langue
quotidienne est différente. Cette langue est très ancienne et ne comporte aucun
mot, excepté quelques noms de personnes. C’est celle dont je me suis servie.
    — Attends, dit Zelandoni. Ce Clan – nous parlons
des Têtes Plates – a non seulement une langue mais deux, et l’une d’elles
permet de communiquer avec n’importe quel autre Tête Plate, même s’il vit à un
an de distance ?
    — C’est difficile à croire, fit Jondalar avec un grand
sourire. Mais c’est vrai.
    Zelandoni secoua la tête ; les autres avaient l’air tout
aussi sceptiques.
    — Cette langue est très ancienne, et les membres du Clan
ont une très bonne mémoire, tenta d’expliquer Ayla. Ils n’oublient rien.
    — De toute façon, j’ai peine à croire qu’ils puissent
communiquer uniquement avec des gestes et des signes, déclara Brameval.
    — Moi aussi, dit Kareja. Comme Joharran l’a souligné à
propos des Losadunaï et des Zelandonii, il ne s’agit peut-être que de

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