Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
Vom Netzwerk:
étaient dépensés, mais aussi où les fonds avaient été volés.
    Comme un vautour autour de sa proie, le Bureau II pillait les banques et les trésors des nations occupées, pratiquait l’extorsion de fonds auprès des Juifs et de tous ceux qui voulaient obtenir des permis pour quitter l’Allemagne, confisquait les propriétés qu’ils abandonnaient derrière eux et dépouillaient les prisonniers des camps de larges sommes en or ou en argent liquide ainsi que de tous leurs objets de valeur. Sous l’administration de Spacil, des centaines de milliers d’alliances et de plombages en or avaient été fondus en lingots. Des diamants, des objets d’art, des antiquités et d’autres objets précieux avaient été vendus, mis en gage ou échangés hors d’Allemagne contre des devises étrangères.
    Et ce n’était pas tout, d’après ce que le CIC venait de découvrir. Soucieux de dissimuler la source de ses pillages, le Bureau II avait établi de faux comptes dont le seul but était d’effacer toute trace de meurtre, d’extorsion et de vol. Comme un alchimiste, il transformait les biens des prisonniers des camps de la mort en lingots d’or et en argent liquide qui étaient déposés dans la banque centrale du Reich, puis, d’un coup de plume du banquier, ces sommes se retrouvaient transférées sur de faux comptes avant d’être reversées ensuite sur d’autres comptes bancaires allemands ou des comptes privés numérotés à Genève.
    Ã€Â la lecture des dossiers concernant Spacil, Horn et Rosenthal n’allaient pas tarder à comprendre que les magiciens du Bureau II créaient aussi de l’argent à partir de rien : c’étaient de parfaits faux-monnayeurs. Des millions de livres anglaises en billets avaient été produits dans un endroit secret du camp de concentration de Sachsenhausen à Berlin et transférés discrètement à l’étranger pour acheter des munitions et financer des espions ainsi que des opérations de sabotage.
    Le service de renseignements du CIC n’avait pas failli à sa réputation. Les transcriptions d’enregistrements de conversations, d’interviews, les notes et les rapports sur Spacil étaient certainement aussi complets que ceux des nazis eux-mêmes, et beaucoup plus exhaustifs que ceux du G-2. Le CIC ne disposait certainement pas d’autant d’hommes travaillant sur ce dossier que ses homologues du G-2, mais il avait les meilleurs. Et les meilleurs des meilleurs étaient affectés à des opérations très spéciales, comme l’équipe opérant sous couvert dirigée par Gutierrez, dont le but était de mettre au jour les plans secrets des nazis pour créer un mouvement de résistance dans l’Allemagne occupée, et de retrouver la trace de l’or et autres valeurs amassées et blanchies destinées à le financer.
    Gutierrez et son équipe ne se contentaient pas d’interroger des prisonniers nazis et de suivre la trace des documents laissés par les Allemands, ils montaient également de fausses entreprises et des salles de coffre contrôlées par le CIC pour inciter d’anciens nazis à sortir de la clandestinité. Horn lut un dossier qui détaillait le fonctionnement d’une société de courtage et de change opérant au marché noir, dont le CIC se servait pour inciter des criminels suspects à y déposer argent et autres produits de leur pillage. Un autre évoquait un salon spécialisé dans l’effacement des tatouages et principalement des mentions obligatoires de groupe sanguin que tous les soldats SS portaient, tatouées sous le bras gauche, généralement près de l’aisselle. Les soldats SS fuyant leur passé nazi venaient en confiance dans ces cliniques clandestines pour faire effacer leurs tatouages et se retrouvaient jetés dans un camp de prisonniers.
    Les dossiers mis de côté pour Rosenthal et Horn portaient surtout sur les activités de Spacil dans les derniers jours du Reich, quand les personnels du RSHA bourraient sous-marins, avions, camions et voitures, d’or, de bijoux, d’argent liquide et d’objets d’art, avant de fuir les décombres du Reich. La plupart s’étaient

Weitere Kostenlose Bücher