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Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
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États-Unis avaient-ils jeté le doute sur son élève préféré. À moins que le voyage de l’officier SS à Florence ne soit purement anodin ? Rudolf, le frère aîné de Horn de cinq ans plus âgé, lui avait dit que les nazis recherchaient activement des spécialistes d’histoire germanique ou pangermanique. « Études aryennes » était la nouvelle matière à la mode à l’université de Heidelberg, où enseignait Rudolf et où Horn avait l’intention d’enseigner aussi un jour.
    Horn avait alors conçu un plan pour en avoir le cœur net. Pour se faire aider, il avait enrôlé une collègue suédoise qui étudiait à l’Institut germanique. Divorcée, mère d’un enfant en bas âge, elle était, comme le savaient d’expérience Horn et plusieurs de ses amis, « généreuse » de ses charmes. « Pas vraiment du genre monogame », dirait plus tard Horn en parlant d’elle à son ami Rosenthal. Le plan impliquait qu’elle séduise l’officier pour qu’il lui révèle ses intentions. Elle avait accepté de jouer l’espionne pour Horn à la seule condition qu’elle trouve l’officier SS séduisant. Au grand soulagement de Horn, l’officier paraissait assez beau quand il descendit du train à Florence, dans son uniforme noir bien coupé avec son célèbre insigne à la tête de mort.
    Un dîner avait été organisé en l’honneur de l’officier le soir même. Après le départ de Horn et des autres convives, son espionne s’était attardée un peu pour initier le visiteur allemand à la vie sociale de Florence. Tout s’était déroulé comme prévu. Le lendemain matin dans un café, l’espionne de Horn lui confirma que l’officier avait été envoyé à Florence pour une mission de recrutement. Le nom de Horn figurait en haut de sa liste. Et on ne laisserait pas aux recrues le choix de rentrer ou non en Allemagne pour servir leur pays.
    Ce même jour, le 7 février 1938, Horn avait dépensé presque tout son argent, sauf vingt dollars, pour acheter un billet d’entrepont sur un bateau à vapeur en partance de Gênes. Le bateau avait Cuba pour destination et non les États-Unis, mais Horn n’allait pas discuter. Il fit ses adieux, sa valise et se dirigea vers la gare. La seule personne venue lui dire au revoir était le dernier homme au monde qu’il aurait souhaité voir. Quelques minutes avant le départ du train, l’officier SS en grande tenue avec pistolet à la ceinture s’assit à côté de lui.
    Horn blêmit.
    Â«Â Si vous croyez que j’ignore vos intentions, dit l’officier, vous vous trompez. Je suis au courant. »
    Horn eut beau prétendre qu’il se rendait à Gênes pour quelques jours. L’officier n’était pas dupe. Il était au courant du billet pour Cuba. Il connaissait aussi les détails de la vie personnelle de Horn – il pouvait retracer sa généalogie sur cinq générations en Allemagne, son nom avait été évoqué pour l’équipe de javelot aux Jeux olympiques. Il jouait du violon, pas bien. Il parlait cinq langues, avait un doctorat en histoire de l’art et il avait choisi la préhistoire pangermanique comme matière secondaire.
    Â«Â J’avais espéré vous offrir une place dans le nouvel ordre mondial, lui dit l’officier. Mais il est trop tard maintenant. »
    Horn était certain que l’officier SS allait dégainer son pistolet. Au lieu de cela, il lui tendit la main et lui souhaita bon voyage. Il déclara qu’il l’enviait et ajouta : « Simplement, n’essayez pas de rentrer chez vous. Ce ne serait pas bon, ni pour vous ni pour moi. »
    C’était la dernière conversation que Horn avait eue avant d’embarquer sur le bateau à destination de La Havane. Après que le navire eut levé l’ancre, il avait longtemps craint que la police secrète nazie ne vienne l’arrêter.
    Â«Â Après ça, les choses ont été beaucoup plus simples, dit Horn à Troche. Il est facile de s’installer aux États-Unis. Je suis maintenant professeur

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