Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Les reliques sacrées d'Hitler

Les reliques sacrées d'Hitler

Titel: Les reliques sacrées d'Hitler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sidney Kirkpatrick
Vom Netzwerk:
de détenir les clés de la chambre forte avaient négligé leurs devoirs. Ou bien ce sont eux qui avaient pris ce qu’ils considéraient comme les cinq trésors les plus précieux. Et si c’étaient en effet les chevaliers Teutoniques actuels qui avaient déménagé les trésors, un nouveau dilemme se posait à Horn, un dilemme auquel il se trouvait confronté depuis le jour où il avait fait son exposé à Thompson et à ses collègues officiers, et depuis que Troche lui avait montré le plan de la ville du Reich. Si, comme le pensait Horn, la Sainte Lance avait une telle importance pour Hitler, pourquoi cette relique n’avait-elle pas été retirée de la grande collection d’œuvres d’art entreposée dans le bunker nazi ? S’il existait effectivement un équivalent moderne des chevaliers Teutoniques, avaient-ils échoué dans leurs efforts pour protéger tous ces trésors importants, ou cela faisait-il également partie, d’une façon ou d’une autre, du plan directeur ?
    Troche n’avait pas de réponse définitive à apporter. Il pouvait en tout cas avancer une explication. Lorsque les bombardiers étaient arrivés au-dessus de Nuremberg et de l’Allemagne, et lorsque les troupes alliées avaient traversé le Rhin pour entrer dans la mère patrie, la Sainte Lance avait perdu de son prestige. Il était devenu évident pour tous que la relique n’offrait aucune protection surnaturelle contre les infidèles.
    Selon Troche, le Führer avait alors répudié le talisman sacré, comme il l’avait fait du mouvement germano-chrétien. Les plans pour agrandir le champ de parade réservé aux congrès du parti nazi, pour rénover la ville et faire de l’église Saint-Laurent la cathédrale nationale n’avaient soudain plus cours. Il n’était plus question désormais que d’installer des batteries antiaériennes sur le périmètre de la ville et de protéger les emblèmes impériaux de la monarchie allemande, ceux que le maire avait le plus convoités.
    Quatre des trésors qui avaient été retirés du bunker de l’allée du Forgeron – la couronne, l’orbe, le sceptre et le glaive impérial – étaient les éléments indispensables à un couronnement. Le cinquième objet, le glaive cérémoniel, était différent. C’était lui que le roi utilisait, en d’autres temps, pour conférer le titre de chevalier aux futurs prêtres soldats.
    Pour Troche, il n’était pas surprenant que Liebel, avant que les joyaux de la Couronne ne soient revenus à Nuremberg, ait offert une copie du glaive cérémoniel au Führer à l’occasion des cérémonies d’ouverture du congrès du parti, en 1935. Liebel n’avait pas offert de copie du glaive impérial, de la couronne ni de la Sainte Lance. Il avait remis à Hitler une copie du glaive avec lequel le roi allemand adoubait ses guerriers teutoniques.
    Horn suivait parfaitement le raisonnement de Troche. Le plan directeur s’était égaré. La volonté affichée d’Hitler de ressusciter Nuremberg et d’en faire la ville impériale de l’empire germanique n’était plus réaliste alors que les bombes alliées pleuvaient sur la ville. La protection mystique détenue par la Sainte Lance ne s’était pas révélée efficace. C’était la couronne et les autres œuvres d’art de la monarchie qu’il fallait préserver pour les générations futures. Le glaive cérémoniel avait une importance que la Sainte Lance n’avait pas. C’était le moyen qui permettrait aux générations futures de rejoindre la chevalerie.
    Ã€Â condition que cela fût vrai – et Horn n’était pas convaincu par la théorie de Troche –, cela ne permettait toujours pas d’identifier la ou les personnes qui avaient retiré les cinq trésors manquants du bunker de l’allée du Forgeron.
    Troche avait également une idée sur le sujet. Le maire Liebel était mort, mais ses chevaliers Teutoniques supposés, ou leurs subalternes, n’avaient pas quitté la ville.
    Â«Â Ils ne vont pas être difficiles à trouver, lui assura Troche. Deux

Weitere Kostenlose Bücher