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Les templiers

Les templiers

Titel: Les templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Laurent Daillez
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forteresse tomba après trois mois.
    Les chrétiens, prévoyant une série de batailles décisives, s’armèrent de tous côtés et se mirent à la disposition des chefs d’armées. Alfonso VIII envoya à Rome, en 1211, l’évêque de Ségovie demander au pape d’autoriser la croisade contre les Almohades.
    Innocent III accorda l’indulgence plénière à ceux qui participaient à la lutte contre l’Infidèle et les ennemis de la foi. L’archevêque de Tolède, don Rodrigo Gimenez de Rada, prêcha la Croisade en Espagne et dans les pays chrétiens   : France, Italie et Allemagne. Le pape appuya l’initiative en adressant aux prélats de France et de Provence des lettres où il les invitait à exhorter leurs fidèles à prendre la croix. Il demandait aux combattants de se mettre en route pour arriver sur les lieux de combat avant l’octave de Pentecôte de l’année suivante.
    Les Français répondirent, avec enthousiasme, aux prédications et aux lettres pontificales. Le rassemblement se fit autour de plusieurs prélats   : l’archevêque de Bordeaux et l’évêque de Nantes groupèrent sous leurs directions les combattants provenant des petites féodalités d’Anjou, du Bordelais, du Limousin, du Périgord, du Poitou et de Saintonge. Autour de l’archevêque de Narbonne, l’ancien abbé de Cîteaux, Arnauld Amalric, s’assemblèrent les croisés des diocèses de Valence, Vienne et Lyon, ainsi que les troupes des comtes de Barcelone, de Roussillon et des Asturies auxquelles se joignirent les Templiers et Hospitaliers du sud de la France.
    Plus de cent mille soldats et dix mille chevaux traversèrent les Pyrénées. À ces troupes se joignirent, au passage, celles de Sancho de Navarre et de Pedro II d’Aragon.
    L’attente fut longue et les troupes françaises s’impatientèrent. Aussi fut-il décidé de se mettre en marche. Alfonso VIII leur confia le rôle d’avant-garde de l’armée chrétienne et divisa l’ensemble des troupes en trois parties   : la première, conduite par le seigneur castillan Diego Lopez de Maro, groupait les croisés français. Deux autres colonnes suivaient, l’une dirigée par le roi de Castille et l’autre par le roi d’Aragon. Dans celle du roi de Castille se trouvaient, sous la conduite de leur Maître respectif, les renforts des ordres militaires   : Templiers, Hospitaliers, Santiago et Calatrava, tandis que le roi d’Aragon recevait les troupes des comtes.
    Les nombreux seigneurs de Portugal, Galice et Asturies venaient en arrière-garde, conduits par le roi de Portugal et l’infant don Alfonso.
    Après quatre jours de marche, les troupes françaises attaquèrent la place musulmane de Malagon. Les ennemis, jugeant impossible de résister, offrirent de capituler à condition d’avoir la vie sauve. Cette clause fut refusée. Les chrétiens consentirent seulement à sauvegarder la vie du chef de la place. La victoire se termina par un massacre sanglant. Les troupes étrangères reprirent la forteresse alors que les troupes de la Péninsule se présentaient devant la ville.
    L’armée chrétienne, sous la conduite des rois de la Péninsule, continua son avance vers le sud et arriva, le. 12 juillet, au col de Muradal, ouvrant le passage de la Sierra Morena. Le dimanche suivant, 15 juillet, les dispositions de combat furent prises dans la plaine de Las Navas de Tolosa. L’armée fut divisée en quatre corps   : à l’avant-garde, don Diego Lopez de Maro suivi des quatre ordres militaires avec leurs étendards et dirigés chacun par leur Maître   ; le deuxième corps était commandé par le roi de Navarre   ; le roi d’Aragon était à la tête du troisième   ; l’arrière-garde était dirigée par le roi de Castille accompagné par don Rodrigo, l’archevêque de Tolède.
    La stratégie ne fut pas particulièrement remarquable du côté chrétien. Par contre, les musulmans se déployèrent en demi-cercle, prêts à entourer les troupes chrétiennes   : au premier rang, se trouvaient les troupes des tribus berbères et du désert, couvertes par les Almohades au centre, le tout protégé par les musulmans andalous. Sur un monticule, la tente de l’émir était gardée par un véritable rempart humain fait de dix mille esclaves noirs enchaînés les uns aux autres et retenue à des pieux, tenant leurs lances fichées en terre, pointes dressées. Ils étaient séparés de l’émir par un barrage de chaînes et de trois mille chameaux.
    Les troupes

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