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Les voyages interdits

Les voyages interdits

Titel: Les voyages interdits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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Sûrement avec une autre partie de ton
anatomie aussi, non ?
    Elle éclata d’un rire franc et jovial, tant
l’expression de mon visage lui parut comique. J’émis un son étranglé, toussotai
et finis par articuler péniblement :
    — J’ai été initié par une femme d’expérience. Quand
vous serez libre et que nous pourrons faire l’amour, je saurai comment
procéder. Je vous assure, ma dame, que je ne serai pas ridicule.
    Elle leva les sourcils et remarqua :
    — Dites-moi ! On m’a déjà promis bien des
délices, mais jamais encore un de ce genre-là.
    Elle m’étudia de nouveau attentivement, entre ses cils
qui m’enserraient le cœur telles des griffes.
    — Montre-moi donc alors comment tu comptes t’y
prendre pour ne pas être ridicule... Je te dois bien, après tout, un petit
acompte pour le service que tu vas me rendre.
    Ilaria éleva ses mains vers ses épaules et, je ne sais
comment, dégrafa le haut de sa robe en écailles d’or, laquelle glissa sur sa
poitrine et tomba sur le sol, me laissant contempler ses seins de lait à la
fraîcheur d’un bouquet de roses. Je pense que je dus alors tenter de
l’attraper, et en même temps d’ôter mes vêtements, car elle m’arrêta d’un petit
cri de surprise.
    — Qui t’a enseigné la chose, mon garçon ?
Une chèvre ? Viens sur le lit.
    Je tâchai de refréner mes ardeurs juvéniles sous une
attitude de mâle assurance, mais ce fut encore plus difficile quand nous nous
retrouvâmes tous deux allongés sur le lit, entièrement dévêtus. Le corps
d’Ilaria m’était offert, ouvert à toutes mes inquisitions, m’invitant à
savourer le moindre de ses détails, et même un homme à la plus forte volonté
que la mienne aurait eu envie d’abandonner tout contrôle. Sa peau, qui avait la
couleur, le parfum et la douceur du lait et des roses, était si fine et
différente de la grossière viande de Julia et de Margarita qu’elle me laissa
penser qu’il s’agissait là d’une femme d’une race nouvelle et supérieure. Je
fis l’impossible pour m’empêcher d’aller vérifier tout de suite, de ma langue
et de mes lèvres, si elle était aussi délectable que le promettaient sa
silhouette, son odeur et sa douceur au toucher.
    Je lui avouai finalement mon désir. Elle sourit,
s’étira langoureusement en fermant les yeux et me suggéra :
    — Goûte-moi, alors, mais très g-gentiment.
Fais-moi toutes les choses intéressantes que tu as apprises...
    Je fis courir un doigt frémissant sur toute la
longueur de son corps, de la frange de ses yeux clos, je descendis sur son
élégant nez de Vérone, traversai la ravissante moue de ses lèvres, dévalai sur
sa joue, glissai doucement sur le satin de sa gorge, remontai sur la pente
ferme d’un de ses seins et de son mamelon coquin, et poursuivis sur le doux
arrondi de son ventre jusqu’au nid duveteux qui nichait au-dessous... Elle se
tortilla alors en miaulant de plaisir. Arrivé là, un souvenir me revint qui
stoppa net le parcours de mon doigt. Pour lui montrer à quel point je
maîtrisais ce genre de situation, je lui annonçai, d’un ton de suave
assurance :
    — Je ne jouerai pas avec ta chatte, au cas où tu
aurais envie de pisser.
    Son corps entier vibra d’une brusque secousse, tandis
qu’elle ouvrait les yeux et s’exclamait «  Amorededèi ! » tout en fuyant le contact de ma main et en reculant nettement.
    Elle s’agenouilla sur le coin le plus éloigné du lit,
en me fixant comme si j’étais un monstre jailli à l’instant d’une fente du
parquet. Après m’avoir observé un moment, frémissante, elle lança,
furieuse :
    — Quelle fichue créature t’a donc initié à
la chose, asenazzo ?
    Moi, l’imbécile, je marmottai :
    — Une fille des quais.
    — Dio v’agiuta, soupira-t-elle. Mieux aurait valu une chèvre.
    Elle se rallongea, mais couchée de côté, cette fois,
les cheveux maintenus d’une main afin de pouvoir continuer à me regarder.
    — Maintenant, je suis vraiment curieuse,
confia-t-elle. Et puisque je n’ai pas envie de... tu m’en excuseras, que
fais-tu, ensuite ?
    — Eh bien..., bredouillai-je, un peu déconcerté.
Je mets mon... Vous savez, ma chandelle. Dans votre, euh... et je bouge. En
avant, en arrière. Et voilà, c’est tout.
    Un instant effrayant de silence suivit mes paroles, puis
j’ajoutai, d’un ton hésitant :
    — Ce n’est pas cela ?
    — Tu crois vraiment que c’est tout ce que ça doit
être ?

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