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Lettres

Titel: Lettres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frida Kahlo
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Tout le monde a fait la paix. (Toutes les dames catholiques – la Veilleuse, la Grand-mère, la Pianiste (30) , et cetera – ont succombé à this chance pas très catholique.)
    — Le studio de mon père n’est plus à La Perla mais au n° 51 de la rue Uruguay.
     
    «  En dehors de chez moi  »
    — Chelo Navarro a eu one « petite fille ».
    — Jack Dempsey a battu Jack Sharkey à New York. Tout un événement   !
    — La révolution au Mexique*.
    Partisans de la réélection
    Adversaires de la réélection
     
    «  Dans mon cœur  »
    — seulement toi –
    Ta
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    Frieda
     
    * Candidats intéressants   : José Vasconcelos (?), Luis Cabrera.
    *
    23 juillet 1927
     
    Mon Alex,
    Je viens de recevoir ta lettre (…) Tu me dis que tu vas embarquer pour Naples et qu’après tu iras sûrement en Suisse. J’ai une chose à te demander   : dis à ta tante (31) que tu veux rentrer, que tu n’as pas du tout l’intention de rester là-bas au-delà du mois d’août (…,) Tu n’as pas idée de ce que signifie pour moi une journée, une minute sans toi (…)
    Cristina est toujours aussi belle, mais ce qu’elle peut être pénible, aussi bien avec moi qu’avec ma mère.
    J’ai peint Lira, parce qu’il me l’avait demandé, mais c’est tellement mauvais que je me demande vraiment comment il peut me dire que ça lui plaît. Le summum de l’horreur, je ne t’envoie pas la photo car mon père n’a pas eu le temps de ranger ses négatifs après le déménagement   ; de toute façon, ça n’en vaut pas la peine   : le fond est trop alambiqué et lui, il a l’air découpé dans du carton. Il y a juste un détail que je trouve pas mal ( one ange dans le fond), tu verras. Mon père a pris des photos du tableau d’Adriana, de celui d’Alicia avec le voile (très mauvais) et de celui qui voudrait ressembler à Ruth Quintanilla, qui plaît tant à Salas. Dès que mon père aura tiré more copies, je te les enverrai (32) . Il y en avait une de chaque, mais Lira les a emportées pour les faire publier dans one magazine qui va sortir en août (il a dû t’en parler, non   ?). Il va s’appeler Panorama . Les collaborateurs du premier numéro seront Diego, Montenegro (33) (en tant que poète), et je ne sais qui d’autre encore. À mon avis, ce ne sera pas très bon.
    J’ai détruit le portrait de Ríos, parce qu’il me portait sur les nerfs. C’est Flaquer qui voulait ce fond, mais le portrait a fini ses jours comme Jeanne d’Arc.
    Demain, c’est la Sainte-Cristina. La bande va venir, ainsi que les deux fils de M. Cabrera   ; ils ne lui ressemblent pas du tout (qu’est-ce qu’ils sont bêtes) et ils parlent à peine espagnol vu que ça fait douze ans qu’ils vivent aux États-Unis et qu’ils ne viennent au Mexique que pour les vacances. Les Galant seront aussi de la partie, ainsi que Pinocha, et cetera. Il ne manquera que Chelo Navarro, toujours alitée depuis la naissance de sa petite fille, qui est mignonne comme un cœur à ce qu’il paraît.
    Voilà les nouvelles du côté de chez moi, mais tout ça me fait une bien belle jambe.
    Demain, ça fera un mois et demi que je suis plâtrée, et quatre que je ne t’ai pas vu. J’aimerais pour le mois prochain que la vie recommence et pouvoir t’embrasser. Tu crois que c’est possible   ?
    Ta sœur
    Frieda
    *
    Coyoacán, 2 août 1927
     
    Alex,
    Voici le mois d’août revenu… et j’aimerais pouvoir dire qu’avec lui revient la vie , si j’étais sûre que tu rentres à la fin du mois. Mais hier Bustamante m’a dit que tu allais probablement partir pour la Russie, donc tu seras absent plus longtemps (…) Hier, c’était la fête d’Esperanza Ordóñez (Pinocha) et on a organisé sam java chez moi parce qu’il n’y a pas de piano chez eux. Les garçons étaient là (Salas, Mike, Flaquer), ainsi que ma sœur Matilde et quelques jeunes garçons et filles. On m’a transportée sur mes roulettes jusqu’au salon et je les ai regardés danser et chanter. Les garçons étaient plutôt contents (du moins je crois). Lira a récité one poème à Pinocha, et ils ont discuté tous les trois dans la salle à manger. Miguel a parlé à bâtons rompus, il a cité Heliodoro Valle, Tsiu Pau, López Velarde et j’en passe . Je crois bien que Pinocha leur plaît (esthétiquement parlant) à tous les trois et qu’ils se sont bien entendus.
    Moi, comme d’habitude, j’ai joué du sanglot. Même si tutes les matins on me

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