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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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à ses yeux. Il m’a montré que chaque être est digne d’amour. « Dieu est notre père, disait-il. Chacun de nous a la même importance à ses yeux, il nous aime et nous pardonne. Aucune brebis ne s’égarera jamais bien loin de ce berger-là. Vous pouvez tout confier à Dieu, car seule cette franchise peut apporter la paix à votre cœur. »
    L’homme que l’on appelle Jésus m’a appris à prier. Il parlait de Dieu, du Jugement dernier, de la fin des temps. Je me pris même à penser qu’il pouvait contrôler le vent et les marées tellement il nous était supérieur. Les sages enseignaient que la souffrance, la maladie et les drames de la vie étaient un signe du jugement divin et que nous devrions accepter sa colère avec le chagrin du pénitent. L’homme que l’on appelle Jésus disait que c’était faux et il donnait aux malades le courage de guérir, aux faibles la capacité de raffermir leur volonté et aux athées l’opportunité de croire. La foule s’écartait sur son passage. L’homme que l’on appelle Jésus avait un but, il vivait sa vie de manière à atteindre ce but, ce but était clair pour ceux qui l’accompagnaient.
    Mais au cours de ses pérégrinations, Jésus se fit des ennemis. Les sages voyaient en lui un danger car il proposait des valeurs différentes, de nouvelles règles, et menaçait leur autorité. Si Jésus avait la liberté d’aller et venir comme bon lui semblait et de prêcher le changement, ils craignaient que Rome ne resserre son emprise sur la Judée et la Galilée, ce dont tous auraient à souffrir, en particulier les grands prêtres à la botte de l’empire. Aussi Jésus fut-il arrêté pour blasphème et Ponce Pilate décréta qu’il devrait être crucifié. J’étais présent ce jour-là, et Ponce Pilate ne tira aucune joie de sa décision ; mais les sages exigeaient que justice soit faite, ce que le préfet romain ne pouvait leur refuser.
    À Jérusalem, Jésus et six compagnons furent emmenés sur la colline et ligotés à la croix. Au cours de la journée, les jambes de trois des hommes furent brisées et, à la tombée de la nuit, ils avaient succombé. Deux autres trépassèrent le lendemain. Jésus agonisa sur la croix jusqu’au troisième jour ; alors, on lui brisa les jambes. Je ne me rendis pas auprès de lui tandis qu’il souffrait. Je me cachai, tout comme ses autres disciples, de crainte de subir le même sort. Après sa mort, Jésus demeura six jours sur la croix tandis que les charognards dévoraient sa chair. On le descendit enfin de la croix pour le jeter dans une fosse. J’assistai à la scène, avant de fuir Jérusalem à travers le désert ; en route, je m’arrêtai à Béthanie chez Marie, appelée Madeleine, et sa sœur Marthe. Elles connaissaient Jésus et furent peinées d’apprendre sa mort. Elles éprouvaient de la colère contre moi qui ne l’avais pas défendu, avais fait semblant de ne pas le connaître, avais fui alors qu’il souffrait. Je leur demandai ce que j’aurais dû faire et leur réponse fut simple : « Te joindre à lui. » Mais cette idée ne m’avait jamais traversé l’esprit. Au lieu de cela, j’avais renié Jésus et tous ses principes. Je quittai leur maison et, plusieurs jours plus tard, retrouvai la Galilée et le réconfort de tout ce qui m’était familier.
    Deux des compagnons de voyage de Jésus, Jacques et Jean, s’en revinrent eux aussi en Galilée. Nous partageâmes le chagrin que nous causait la perte de Jésus et reprîmes nos activités de pêcheurs. La tristesse que nous éprouvions tous nous consumait et le temps ne nous soulageait pas. Pendant nos parties de pêche en mer de Galilée, nous évoquions Jésus, tout ce qu’il avait fait et tout ce dont nous avions été témoins. C’était sur le lac, des années auparavant, que nous l’avions rencontré, alors qu’il prêchait debout sur nos barques. Son souvenir semblait omniprésent, où que nous posions les yeux, ce qui rendait notre chagrin encore plus vif. Un soir qu’un orage balayait le lac et que nous étions assis sur la berge à manger du pain et du poisson, je crus apercevoir Jésus dans la brume. Mais lorsque je me précipitai dans l’eau, je m’aperçus que cette vision n’existait que dans mon esprit. Chaque matin, nous rompions le pain et mangions le fruit de notre pêche. En souvenir de Jésus, l’un de nous bénissait le pain et le soulevait vers les cieux pour rendre grâce à Dieu. Ce geste nous

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