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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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lettres étaient gravées posait également problème. La plupart du temps, la gravure était peu profonde, faite à l’aide d’un clou. D’autres fois, les lettres s’étalaient au hasard sur la surface de pierre comme des graffitis. Parfois, comme c’était le cas ici, elles étaient gravées au stylet, ce qui les rendait parfaitement lisibles et simplifiait la traduction. Ces mots, Mark les avait déjà vus auparavant. Il les déchiffra de droite à gauche, selon l’usage, puis les réagença mentalement.
     
    YESHUA BAR YEHOSEF
     
    « Jésus, fils de Joseph, traduisit-il.
    — Ce sont ses ossements ?
    — Cela reste à prouver. Ouvrez le coffret. »
    De Rochefort fit jouer le couvercle jusqu’à pouvoir l’ouvrir. Il l’ôta et le posa sur le socle.
    Mark prit une inspiration.
    La châsse contenait un squelette.
    Une partie des os était réduite en poussière. D’autres étaient intacts. Un fémur. Un tibia. Des côtes, les os du bassin. Ce qui ressemblait à des doigts, des orteils, une partie de la colonne vertébrale.
    Et un crâne.
    Était-ce là ce que Saunière avait découvert ?
    Sous le crâne reposait un petit volume remarquablement conservé. C’était compréhensible, car il avait été enfermé dans la châsse, elle-même scellée dans le socle de pierre. La couverture était décorée avec un goût exquis, dorée à la feuille et incrustée d’os agencés en forme de croix. La figure du Christ, elle aussi façonnée dans de l’or, reposait sur la croix entourée de grenats, de jade et de citrines.
    Mark prit l’ouvrage et souffla sur la couverture pour la débarrasser de la poussière et des débris accumulés à la surface, avant de le poser à l’angle du support de pierre. De Rochefort approcha avec sa lampe. Mark ouvrit le volume et lut l’incipit, rédigé en latin en lettres gothiques sans ponctuation à l’encre bleue et écarlate.
     
    ICI COMMENCE LE TEXTE DÉCOUVERT PAR LES FRÈRES FONDATEURS DE L’ORDRE À L’OCCASION DE LEUR EXPLORATION DU MONT DU TEMPLE AU COURS DE L’HIVER 1121. L’ORIGINAL ÉTAIT DANS UN TEL ÉTAT DE DÉCRÉPITUDE QU’IL FUT COPIÉ À L’IDENTIQUE DANS UNE LANGUE QUE SEUL L’UN D’ENTRE NOUS ÉTAIT CAPABLE DE DÉCHIFFRER. PAR ORDRE DU MAÎTRE GUILLAUME DE CHARTRES EN DATE DU 4 JUIN 1217 LE TEXTE A ÉTÉ TRADUIT DANS LA LANGUE DES FRÈRES DU TEMPLE ET PRÉSERVÉ POUR LE BÉNÉFICE DE TOUS.
     
    « Le fait que cet ouvrage ait été placé dans la châsse n’est pas anodin », remarqua de Rochefort qui lisait par-dessus son épaule.
    Mark était du même avis.
    « Voyons la suite.
    — Je croyais que vous étiez là pour nos frères. Ne devrions-nous pas ramener ce volume à l’abbaye pour que tous entendent ce qu’il contient ?
    — J’en déciderai après l’avoir lu. »
    Mark se demandait si les frères apprendraient jamais ce qu’il renfermait. Mais lui aussi brûlait de savoir. Il se pencha avec attention sur les pattes de mouche qui couvraient la page suivante : il reconnut la langue dans laquelle elles étaient rédigées. « C’est de l’araméen. Je ne peux déchiffrer que quelques mots. C’est une langue morte depuis deux mille ans.
    — L’incipit faisait allusion à une traduction. »
    Mark souleva délicatement les pages et vit que le texte en araméen couvrait quatre feuillets. Puis il repéra des mots qu’il parvenait à comprendre. « La langue des frères du Temple. » Le latin. Le vélin, couleur de parchemin ancien, était dans un état exceptionnel. L’encre aussi était toujours lisible. Il déchiffra le titre : Le Tes tament de Simon.
    Il en commença la lecture.

64
     
    Malone s’approcha de l’un des templiers vêtu, comme les cinq autres, d’un jeans et d’un manteau en drap de laine, ses cheveux ras dissimulés sous une casquette. Il y en avait au moins six autres à l’extérieur, d’après ce que de Rochefort leur avait dit, mais il s’en préoccuperait plus tard, une fois les six gardes en faction dans l’église maîtrisés.
    À ce moment-là, ils seraient armés, au moins.
    Stéphanie ramassa une pelle et, s’approchant de l’un des feux de camp, tisonna les bûches pour faire repartir les flammes. Cassiopée était restée à proximité du générateur en compagnie de Henrik en attendant que Malone et Stéphanie soient en place.
    Malone hocha la tête en se tournant vers Cassiopée.
    Elle tira sur le démarreur.
    Le moteur du générateur crachota avant de s’arrêter.

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