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L'Iliade et l'Odyssée

L'Iliade et l'Odyssée

Titel: L'Iliade et l'Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère
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à
Priam :
    « Ton fils t’est rendu, comme tu le
demandais. Il est étendu sur un lit. Quand viendra l’aube, tu le
verras, en l’emmenant. Pour l’instant, songeons à manger. Plus
tard, tu pourras encore pleurer ton fils, lorsque tu l’auras ramené
à Troie. »
    Achille tua ensuite un mouton blanc. Ses
hommes l’écorchèrent et le découpèrent ; ils embrochèrent les
morceaux, et les firent rôtir avec soin. Ils servirent le pain à
table, dans de riches corbeilles, et Achille lui-même partagea la
viande.
    Bientôt Priam dit à Achille :
« Donne-moi maintenant un lit, car depuis que mon fils a perdu
la vie, je n’ai pas fermé la paupière. Et je n’avais pris, avant ce
repas, ni nourriture ni boisson. »
    Achille ordonna qu’on mît un lit sous le
porche, avec des couvertures de pourpre, des tapis par-dessus, et
des manteaux épais pour s’envelopper. Les servantes apprêtèrent ce
lit à la lueur des torches.
    « Et maintenant, dit Achille, combien de
jours désires-tu pour les funérailles d’Hector ? Je veux,
pendant ce temps, arrêter le combat. »
    « Si tu permets que j’accomplisse les
funérailles d’Hector, je t’en saurai beaucoup de gré, lui répondit
Priam. Nous pourrions le pleurer neuf jours ; le dixième, nous
l’ensevelirions et ferions le banquet funèbre. Le onzième, nous lui
élèverions un tombeau. Et le douzième, nous reprendrons la lutte,
s’il le faut. »
    « Il en sera comme tu le désires, » lui
dit Achille, en prenant au poignet la main du vieillard. Puis Priam
s’étendit pour dormir.
    Tandis que tous les autres – dieux et hommes –
étaient endormis, Hermès vint dire à Priam de se lever et de s’en
aller avant l’aube. Priam s’éveilla et fit lever son compagnon.
Hermès les conduisit lui-même à travers le camp, puis il les
quitta, et ils se dirigèrent vers la ville, tandis que l’Aurore en
robe de safran s’épandait sur toute la terre.
    Cassandre, fille de Priam, fut la première à
reconnaître le vieillard. Elle était montée en haut de la citadelle
et de là elle vit son père, debout sur son char, et Hector, étendu
sur le lit que portaient les mules.
    « Troyens et Troyennes, s’écria-t-elle,
vous qui naguère avez accueilli Hector revenant vivant du combat,
venez le voir maintenant. »
    Bientôt il ne resta plus dans la ville ni
homme ni femme. Ils sortirent tous pour aller rencontrer près des
portes celui qui ramenait le mort.
    Ils reconduisirent Hector dans son palais, et
l’y déposèrent sur un lit ajouré. À ses côtés, ils placèrent des
chanteurs qui entonnèrent leur chant funèbre, tandis que les femmes
leur répondaient par des sanglots.
    Puis ce fut Andromaque qui, aux femmes, donna
le signal des plaintes. « O mon époux, tu meurs bien jeune, me
laissant veuve en ta maison. Et il est bien petit, notre
fils ! Je ne crois pas qu’il arrive à l’âge d’homme,
maintenant que tu es mort, toi le défenseur de la ville. »
    Hécube, à son tour, se lamenta sur son fils.
Hélène aussi pleura Hector, car il était le seul Troyen, hormis
Priam, qui ne lui eût jamais adressé un mot de blâme. Et toute la
ville gémissait à leur suite.
    Puis le vieux Priam donna des ordres à son
peuple. Ils attelèrent des mules et des bœufs à leurs chariots, et
pendant neuf jours ils amenèrent de la montagne une énorme quantité
de bois. À l’aube du dixième jour, ils portèrent le corps du
vaillant Hector sur le bûcher et y mirent le feu.
    Le lendemain, le peuple s’assembla à nouveau
autour du bûcher. On éteignit avec du vin les dernières flammes.
Puis les frères d’Hector et ses compagnons recueillirent ses blancs
ossements, les déposèrent dans un coffret d’or, qu’ils recouvrirent
de voiles de pourpre. Ils déposèrent tout cela dans une fosse
profonde, qu’ils recouvrirent de grosses pierres et surmontèrent
d’un tertre.
    Ils retournèrent ensuite à la ville, où un
grand banquet funèbre fut donné dans le palais du roi Priam.
    Ainsi célébra-t-on les funérailles
d’Hector.

L’Iliade – Scène 15 : La prise de la
ville
     
    NOTA. – Ce dernier épisode n’appartient pas à
l’Iliade proprement dite. Il est adapté de l’Odyssée d’Homère, et
surtout de l’Enéide de Virgile.
    Alors les Grecs construisirent, avec l’aide
d’Athéna, un cheval gigantesque en bois de sapin. Ils firent croire
que c’était une offrande aux dieux pour leur retour. Mais ils
cachèrent

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