L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
suisses » (les banques suisses seulement?) ; que « la petite race des banquiers suisses était devenue plus cupide et plus immorale que les autres » ; que « la dissimulation et la tromperie étaient devenues un art parmi les diplomates suisses » (les diplomates suisses seulement?) ; que « les excuses et les démissions n'étaient pas courantes dans la tradition politique suisse » (pas comme chez nous ?) ; que « la cupidité des Suisses était sans égale » ; que « le caractère suisse »
20. Bower, Nazi Gold, p. 295 (« porte-parole »), pp. 306-307 ; cf. p. 319. Alan Morris Schom, « The Unwanted Guests, Swiss Forced Labor Camps, 1940-1944 », A Report Prepared for the Simon Wiesenthal Center, janvier 1998. (Schom dit que ces camps étaient en fait des « camps d'esclavage ») Levin, Last Deposii, pp. 158 et 188. Pour une étude modérée des camps de réfugiés en Suisse, cf. Ken Newman, éd., Swiss Wartime Work Camps: A Collection of Eyewitness Testimonies, 1940-1945, Zurich, 1999, et International Commission of Experts, Switzerland -Second World War, Switzerland and Refugees in the Nazi Era, Berne, 1999, ch. 4.4.4. Saidel, Never Too Late, pp. 222-223 (« Dachau », « recherche de sensations »). Yossi Klein Halevi, « Who Owns the Memory? ^Jérusalem Report, 25 février 1993. Wiesenthal donne son nom à bail au centre en échange d'un loyer de quatre-vingt-dix mille dollars par an.
associait « simplicité et duplicité » et, « sous l'apparence de l'urbanité il y avait de l'obstination et au-delà une solide incompréhension égoïste de l'opinion d'autrui » ; que les Suisses « n'étaient pas seulement un peuple singulièreent dépourvu du moindre charme qui n'avait produit ni artiste, ni héros depuis Guillaume Tell et aucun homme d'État, mais c'étaient de malhonnêtes collaborateurs des nazis qui avaient tiré profit du génocide », etc. Rickman énonce cette « vérité profonde » au sujet des Suisses : « Au fond d'eux-mêmes, peut-être plus profondément qu'ils ne le pensaient eux-mêmes, il y avait une arrogance latente au sujet d'eux-mêmes et contre les autres, dans leur nature même. Ils avaient beau faire, ils ne pouvaient dissimuler leur éducation^'. » Beaucoup de ces insultes ressemblent étrangement aux insultes faites aux juifs par les antisémites.
L'accusation principale était qu'il y avait eu, pour reprendre les termes du sous-titre de Bower, « une conspiration helvético-nazie vieille de cinquante ans pour voler des milliards aux juifs d'Europe et aux survivants de l'Holocauste. » D'après ce qui est devenue la litanie du racket de la restitution de l'Holocauste, cela constituait « le plus énorme vol de toute l'histoire de l'humanité. » Pour l'industrie de l'Holocauste, tout ce qui concerne les juifs appartient à une catégorie séparée, extrême - le pire, le plus grand...
L'industrie de l'Holocauste a d'abord affirmé que les banques suisses avaient systématiquement dénié aux héritiers légitimes des victimes de l'Holocauste l'accès aux comptes dormants, qui représentaient au total une valeur comprise entre sept et vingt milliards de dollars. « Depuis cinquante ans », rapporte le magazine Time à la une, « l'ordre permanent » des banques suisses « a été de temporiser et d'opposer un mur aux survivants de l'Holocauste qui se renseignaient sur les comptes de leurs parents morts ». Rappelant la législation secrète adoptée par les banques suisses en 1934, en partie pour empêcher les nazis de dépouiller les déposants juifs, D'Amato a expliqué au Comité sur les affaires bancaires de la Chambre des représentants : « N'est-il pas paradoxal de voir que le système qui a encouragé les gens à venir ouvrir des comptes, le secret bancaire, a servi ensuite à dépouiller les gens eux-mêmes et leurs héritiers de leur patrimoine, de leurs droits ? Tout a été perverti, altéré, dénaturé. »
Bower raconte avec force détails la découverte d'une preuve cruciale de la perfidie
21. Bower, Nazi Gold, pp. XI, XV, 8, 9, 42, 44, 56, 84, 100, 150, 219 et 304. Rickman, Swiss Banks, p. 219.
des Suisses envers les victimes de l'hocauste : « La chance et l'efficacité ont fourni un joyau qui confirme la validité de la plainte de Bronfman. Un rapport d'espionnage émanant de Suisse, en juillet 1945, relate que Jacques Salmanovitz, propriétaire de la Société générale de surveillance, une société de notaires de Genève avec des liens dans les
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