L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
Oliver Gehrs, « Einfluss aus derDose », Tagesspiegel, 12 septembre 1995).
juive, dont les voix aux élections sont cruciales et les bailleurs de fonds riches. Avant la reddition finale des Suisses, le Congrès juif mondial, de concert avec tout l'éventail des institutions de l'Holocauste (y compris le Musée mémorial de l'Holocauste des États-Unis et le centre Simon Wiesenthal), mobilisa toute la classe politique américaine. De Bill Clinton, qui enterra la hache de guerre avec D'Amato (les audiences dans l'affaire de Whitewater étaient en cours) pour lui offrir son soutien, jusqu'à onze institutions gouvernementales, en passant par le Sénat et la Chambre des représentants, pour finir avec les institutions locales et les gouvernements des états, on fit pression sans relâche tandis que les officiels, les uns après les autres, faisaient front pour dénoncer les perfides Suisses.
Utilisant les commissions sur les affaires bancaires du Sénat et de la Chambre des représentants comme tremplin, l'industrie de l'Holocauste orchestra une ignoble campagne d'insulte. Avec une presse d'une complaisance et d'une crédulité infinies, toujours était prête à faire d'énormes titres sur n'importe quelle histoire en rapport avec l'Holocauste, si invraisemblable soit-elle, la campagne injurieuse s'avéra irrésistible. Gregg Rickman, l'attaché principal de D'Amato au Sénat, se vante dans son récit que les banquiers suisses aient été forcés de comparaître « devant le tribunal de l'opinion publique où nous contrôlions tout. Les banquiers étaient sur notre terrain et, de façon très pratique, nous étions à la fois juge, jury et bourreau ». Tom Bower, un des principaux chargés de recherche de la campagne contre la Suisse, qualifie la convocation par D'Amato à des audiences « un euphémisme dissimulant un procès public ou un simulacre de tribunal ^^ ».
Le « porte-parole » du monstre antisuisse était le directeur général du Congrès juif mondial. Elan Steinberg. Sa fonction principale était de répandre la désinformation. « La terreur par l'embarrassement », d'après Bower, « telle était l'arme de Steinberg, qui énonça toute une liste d'accusations conçues pour provoquer le malaise et le choc. Des rapports de l'OSS, souvent fondés sur des rumeurs et des sources non confirmées que les historiens considèrent comme des ragots depuis des années, tout d'un coup revêtirent une vraisemblance incontestable et connurent une publicité générale. » « Les banques ne veulent surtout pas de publicité négative », expliqua le rabbin Singer. « Nous continuerons jusqu'à ce que les banques disent: "Assez. Nous sommes prêtes à un compromis." » Jaloux de toute cette attention, le rabbin Marvin Hier, directeur
19. Rickman, Swiss Banks, pp. 50-51. Bower, Nazi Gold, pp. 299-300.
du centre Simon Wiesenthal, affirma avec beaucoup d'éclat que les Suisses avaient interné les réfugiés juifs dans « des camps de travail forcé ». (Hier dirige le centre Siimon Wiesenthal en famille, avec sa femme et son fils, tous deux rémunérés par le centre ; à eux trois, ils ont touché un salaire de cinq cent vingt mille dollars en 1995. Le centre est connu pour ses expositions « dans le style dachau-disneylandien » et « son utilisation efficace de tactiques terroristes pour la quête de fonds ».) « Si l'on considère la campagne médiatique faite d'un mélange de vérités et de suppositions, de faits et d'inventions, on comprend sans peine pourquoi beaucoup de Suisses croient que leur pays a été victime d'une conspiration internationale^*' », conclut Itamar Levin.
La campagne a rapidement tourné à l'injure pure et simple contre les Suisses. Bo-wer, dans une étude financée par le bureau de D'Amato et le centre Simon Wiesenthal, rapporte d'une façon caractéristique, « qu'un pays dont les citoyens... se vantaient auprès de leurs voisins de fortune enviable, profitait en toute connaissance de cause de l'argent du sang » ; que « les citoyens apparemment respectables de la nation la plus pacifique du monde... ont commis un vol sans précédent » ; que « la malhonnêteté était un fondement culturel que les Suisses maîtrisaient parfaitement pour protéger l'image de la nation et sa prospérité » ; que les Suisses étaient « instinctivement attirés par de copieux profits » (seulement les Suisses?) ; que « l'intérêt personnel était le guide suprême pour toutes les banques
Weitere Kostenlose Bücher