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Liquidez Paris !

Liquidez Paris !

Titel: Liquidez Paris ! Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Sven Hassel
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Hallo ! Ici Betty Grable. » – C’est pas ça, essayons ailleurs. « Ici Hella 27. Avons besoin d’un médecin en vitesse. » Eux aussi, mais c’est pas les nôtres.
    La radio siffle et crachote un incompréhensible magma d’anglais et d’allemand. Le légionnaire essaie mainte et mainte fois, et soudain retentit une voix allemande.
    « Ici Chat sauvage 133. Nous vous entendons. »
    – Nous avons besoin d’un chirurgien, expliqua rapidement le légionnaire.
    – Gardez contact. Où êtes-vous ?
    – Ça te regarde ? jura le légionnaire. Tu crois qu’on tient à la visite de ceux d’en face ?
    Le correspondant invisible se mit à rire :
    – Bon. Voilà un médecin. Bonne chance copain.
    Nouvelle voix allemande :
    – Ici médecin d’état-major Eicken. Comment savez-vous que c’est une appendicite ?
    Le légionnaire donna quelques détails qui convainquirent le médecin.
    – Bien, alors suivez mes instructions, pas d’affolement. Lavez vos mains à l’alcool, enduisez d’iode le ventre du patient et attachez-le solidement.
    A la consternation de Petit-Frère, Porta se mit en devoir de laver au whisky le ventre de Heide.
    – Lavez les instruments de la caisse de pansement à l’alcool. Vous en avez. Il doit y en avoir un litre dans la caisse.
    – Y en a eu, murmura Barcelona, mais y en a plus quand on a soif.
    – Préparez les tampons d’ouate pour arrêter le sang dès l’ouverture. – La voix expliqua en détail l’endroit où le Vieux devait ouvrir. – En biais, vers le bas, en appuyant mais pas trop. Le scalpel doit être tenu légèrement. Fendez environ dix centimètres.
    Le sang gicla sous le scalpel que tenait le Vieux., mais Heide, qu’il avait été impossible d’insensibiliser, hurlait. Nous l’avions attaché solidement avec les courroies des masques à gaz.
    – Ça saigne beaucoup, monsieur le docteur, murmura le légionnaire qui suivait l’opération.
    – Naturellement mais faites ce que je dis. Maintenez la peau de chaque côté avec les pinces. Allez plus profondément mais pas trop ; il faut faire terriblement attention de ne pas crever l’intestin. S’il y a trop de sang, épongez avec les tampons d’ouate et faites-le aspirer par l’appareil en caoutchouc qui se trouve dans la caisse. Voyez-vous l’appendice ? Ce n’est pas plus grand que le petit doigt et un peu recourbé.
    – Oui, monsieur le docteur.
    Le Vieux suait à grosses gouttes. Heide qui devait souffrir le martyre hurlait toujours. Quant à Petit-Frère, il fermait les yeux d’écœurement,
    – Faites-le taire, dit le Vieux, je ne tiens plus le coup.
    Petit-Frère avança son énorme poing.
    – Pardonne-moi Julius, c’est un service d’ami, ça n’a rien à voir avec une tournée.
    Deux coups suffirent et Heide se tut.
    – Nous avons insensibilisé le patient, docteur.
    – Avec quoi ?
    – Un K. O.
    Il y eut un silence :
    – Comment est le pouls ?
    – Rapide.
    – Que l’un de vous le contrôle sans cesse. Pas d’affolement. Ne vous dépêchez pas. Comment est l’appendice ?
    Pleins de curiosité, nous nous penchons par-dessus l’épaule du Vieux et contemplons le ventre ouvert de Heide.
    – Très gros et rouge.
    – Prenez l’instrument long et courbe. Maintenez l’intestin avec deux doigts, coupez. Rien ne doit sortir. Ne soyez pas nerveux. Coupez le bout inférieur et maintenez bien l’intestin. Badigeonnez d’alcool. Maintenez à présent le bout intérieur avec les pinces, vous avez de petites pinces dans une boîte rouge. Tenez la plaie fermée avec ça. Enfilez l’aiguille courbe avec le fil qui se trouve dans la boîte. Dès que l’aiguille a traversé, vous nouez les deux bouts du fil ; faites six points comme ça. Fini ?
    Le Vieux qui suait toujours à grosses gouttes hocha la tête.
    – Bon. Poudrez largement de sulfamides et bandez le patient, vous connaissez ça. Restez là où vous êtes pendant les deux premières heures ; il faut que le malade soit tranquille et rappelez-moi sur la même longueur d’onde s’il se passe quelque chose d’imprévu. Je reste ici, mais arrêtez la radio pour que l’ennemi ne s’y intéresse pas, puis essayez de gagner les lignes allemandes pour que le malade puisse être hospitalisé au plus vite. Bonne chance, mais ne l’insensibilisez plus !
    Le légionnaire ferma la radio et rentra l’antenne. Le filet de camouflage fut étendu sur le char le rendant quasi invisible ; les armes

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