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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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aller.) Oh, je t’en prie, jeune Marcus, viens avec moi ! Il s’est sûrement produit une autre catastrophe.
    Je pris ma cape des mains d’Helena, l’embrassai et partis en compagnie du vieil homme. Il avançait lentement, si bien que quand Helena décida de ne pas attendre des nouvelles à la maison, elle nous rattrapa rapidement.
     
    Nous aperçûmes Petronius qui venait d’arriver devant la caupona. J’étais bien décidé à y pénétrer seul si nécessaire, mais je fus soulagé de voir mon ami sur les lieux. Apollonius avait beau être peu sensible à ce genre de détail, il n’empêche que j’étais toujours suspect dans le meurtre de Censorinus. Alors s’il s’était passé de nouveaux événements bizarres sur le lieu du crime, inspecter cet établissement en présence des autorités était nettement préférable.
    La caupona était telle que le vieil homme me l’avait décrite. Les deux immenses volets étaient tirés devant les ouvertures permettant d’accéder aux comptoirs, et tous les deux étaient solidement verrouillés de l’intérieur. On se serait cru en pleine nuit. Debout dans la rue à côté de Petro, je lançai comme lui des cailloux dans les deux petites fenêtres du premier étage. Personne ne nous répondit.
    Le chat, qui se faisait furieusement les griffes contre une porte lors de notre arrivée, s’était précipité vers nous, pensant que nous allions lui ouvrir et lui donner à manger. Un matou ayant élu domicile dans une caupona ne s’attend pas à jeûner misérablement. Petro le ramassa pour le caresser tout en étudiant pensivement l’établissement fermé.
    De l’autre côté de la rue, au Valérien, il y avait plus de clients que d’habitude. Certains, qui normalement seraient venus passer deux ou trois heures chez Flora, s’appuyèrent sur leurs coudes pour nous observer, très intéressés par cette activité inhabituelle qui allait leur fournir un sujet de conversation.
    Nous demandâmes à Apollonius d’attendre dehors, et il s’installa sur son tonneau. Helena Justina lui tint compagnie. Petronius lui tendit le chat, mais elle eut tôt fait de le poser par terre. La malheureuse fille s’était amourachée d’un détective privé, c’est un fait, mais il lui restait encore quelques principes. Je suivis Petro vers la porte de derrière. La quantité de détritus était toujours impressionnante, et l’atmosphère de putréfaction toujours la même. La porte de l’écurie qu’il fallait d’abord traverser était fermée. C’était bien la toute première fois. Il s’agissait d’un battant de bois peu solide, qui s’ouvrait en deux parties, et dont la moitié inférieure était encore plus fragile que l’autre. Elle céda au premier effort de Petro. Il passa ensuite le bras à l’intérieur pour manœuvrer les verrous, sans y parvenir. Nous en fûmes quittes pour entrer à quatre pattes l’un derrière l’autre avant de gagner directement la cuisine. Partout régnait le plus grand silence.
    Immobiles, nous tentâmes de percer l’obscurité. Ce genre de silence nous était familier, et nous savions tous les deux à quoi nous attendre. Petronius ne se séparait jamais d’une boîte d’amadou. Après plusieurs tentatives, il finit par obtenir suffisamment d’étincelles pour allumer une lampe.
    Il leva bien haut le petit lumignon, mais comme sa grande carcasse se tenait devant moi, il me bloquait entièrement la vue. L’ombre de sa tête puissante et de son bras dressé se dessinait sur le mur de la caupona d’une manière impressionnante.
    — Oh, merde, il est mort !
    Ma première idée fut qu’il s’agissait d’un autre meurtre. Toujours en proie aux mêmes préoccupations, je pensai, quasiment annihilé : Geminus est venu ici et a tué le serveur, juste avant de nous rendre visite Cour de la Fontaine, pour rire avec nous et faire semblant de se préoccuper de notre sort…
    Mais j’avais tort. Je sentais la colère que j’éprouvais contre mon père m’envahir tout entier quand Petro fit un pas de côté pour me dégager la vue.
    Je vis d’abord une deuxième ombre qui paraissait se balancer à la lueur vacillante de la flamme. Il s’agissait d’une silhouette longue et mince que le courant d’air agitait faiblement.
    Epimandos s’était pendu dans la cage de l’escalier.

60
    Petronius avait les bras plus longs que moi. Il coupa la corde sans avoir besoin du tabouret qu’Epimandos avait utilisé. Nous arrivions bien

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