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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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cour.
    Mais Alezzi connaissait bien les usages du palais. Il refusa
de décrire la menace, sauf à dire qu'elle était plus grande que toutes celles
que Bozandar avait jamais affrontées. Il suggéra et dit parfois clairement que
quiconque l'empêcherait de voir l'empereur devrait en payer le prix si le
souverain apprenait que des informations vitales ne lui avaient pas été
communiquées.
    Sara fit néanmoins remarquer :
    — L'eau coule plus vite en amont.
    Tom sourit et lui serra la main. Il comprit que son
impatience était due à sa nervosité plutôt qu'au temps qui passait.
    —   Tu perçois toujours ces esprits sous influence ?
    —   Ils sont quelque part ici. Pour l'instant, aucune
personne que nous avons vue n'en était mais je suis sûre qu'ils sont dans le
palais.
    —   Alors, ils représentent une menace directe contre mon
cousin, dit Alezzi. Il faudra me le dire à la minute même où nous en rencontrerons
un, Dame Sara.
    —   Croyez-moi, je me serais occupée de lui ou d'elle avant
que vous ne puissiez réagir.
    Tom regarda Sara, soudain profondément inquiet pour elle.
Les actes qu'elle avait dû accomplir en tant qu'Ilduin continuaient à lui
donner des cauchemars mais elle semblait déterminée à recommencer. Et à faire
plus si nécessaire.
    Tom fut parcouru d'un frisson d'appréhension et regarda
Erkiah. Le vieux prophète hocha la tête.
    —   La colère d'une Ilduin est terrible, mon garçon. Ceux
qui s'opposent à elle feraient bien d'être prudents.
    Le dernier homme qui les avait interrogés était parti parler
à quelqu'un et revenait à présent en compagnie de deux gardes.
    —   Alezzi Forzzia, dit-il, je vous arrête au nom de
l'empereur.
    —   Pour quelle raison ? s'enquit plaisamment Alezzi.
     —  Votre légion s'oppose à celle de la Panthère Rouge, à l'extérieur de la ville.
    —   Ma légion ne s'oppose à personne et aucune épée n'a été
levée. Nous sommes venus en paix afin d'alerter l'empereur d'une menace.
    —   Vous êtes coupable de trahison.
    —   Je ne suis coupable de rien, sauf de devoir traiter avec
des imbéciles comme vous qui se soucient assez peu de l'empire pour m'empêcher
de voir mon cousin.
    L'homme fit signe aux gardes.
    —   Arrêtez-le !
    Sara leva une main en l'air.
    —   Ne le touchez pas.
    Le responsable ricana.
    —   Pour qui vous prenez-vous ?
    —   Oh oh, dit Erkiah. Vous feriez bien de faire attention.
    Mais il était trop tard. Des étincelles bleues jaillirent du
bout des doigts de Sara et les gardes lâchèrent leurs armes en hurlant, comme
si le métal les brûlait à vif. Le responsable eut un cri de surprise.
    —   Bon, fit Sara, vous nous avez fait perdre assez de temps
comme cela. Je vous suggère de nous accompagner chez l'empereur avant que je ne
décide d'embraser le palais tout entier !
    —   Nous avons des Ilduins, nous aussi, s'écria l'homme.
    —   Si elles s'opposent à moi, elles menacent l'empire. Et
si elles menacent votre empire, mon sang les jugera, Ilduins ou non.
Conduis-nous vers l'empereur !
    Comme ils suivaient le responsable le long d'un couloir
sinueux, Erkiah fit un clin d'oeil à Tom et murmura :
    — Tu as là une femme pleine de flamme, mon garçon.
    Tom se contenta de sourire.
     
    23.
     
    Tourner le dos à toute une légion bozandari rendait Ratha
très nerveux mais il se refusa à céder à la tentation de regarder par-dessus
son épaule. En observant les troupes rangées à quelques pieds au-dessus et
l'agitation qui régnaient parmi elles, notamment dans les rangs des Lions
Noirs, il se demanda si leur armée de bric et de broc pourrait résister.
    Il vit alors Cilla descendre vers eux. Devant les figures
d'autorité qui se dressaient là, dos à l'ennemi, il se dit que les soldats
auraient du mal à désobéir aux consignes de Tess. A l'exception des hommes
d'Alezzi, tous connaissaient son pouvoir et son importance en tant que Dame
Filandière.
    Ils tiendraient bon, décida-t-il dans un soudain élan de
fierté envers ses compatriotes anari, pour qui le jeu de la guerre était tout
nouveau après tout. Leurs rangs avaient été grossis par l'arrivée des esclaves
qui avaient fui Bozandar, dont la plupart semblaient avoir déjà du sang sur les
mains.
    Son peuple était digne de confiance. Et quant à lui-même, on
pouvait lui pardonner, supposait-il, de nourrir des doutes au sujet des
Bozandari. Ils devaient se demander s'ils allaient attaquer leurs

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