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Marco Polo

Marco Polo

Titel: Marco Polo Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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avait-il ? Il
n’y avait sans doute rien de déplaisant à ce qu’Arùn participât... bien au
contraire, pensais-je. C’était une très jolie personne, et je n’avais aucune
objection à me baigner en compagnie de deux femmes nues de races différentes,
qui plus est aussi ravissantes l’une que l’autre. La jeune fille qu’était Arùn
était à peu près de la même taille que la femme qu’était Hui-sheng, et toutes
deux avaient la même silhouette juvénile (seins en boutons de rose, petites
fesses fermes et le reste à l’avenant). Leur principale différence tenait à la
teinte de leur peau, celle d’Arùn tirant sur le jaune crème, à l’image de la
chair du durian, et ses « petites étoiles » ayant la couleur
des foins, au lieu du rose chez Hui-sheng. De plus, elle arborait au bord de la
jointure de ses lèvres intimes une ombre de pilosité.
    Hui-sheng ne pouvant parler, et moi ne trouvant rien
de pertinent à dire, nous demeurâmes tous deux silencieux. Je restai simplement
dans l’eau parfumée tandis que, de l’autre côté du bassin, Arùn frottait d’une
main douce Hui-sheng tout en lui parlant gaiement. Je suppose qu’elle n’avait
pas encore réalisé que Hui-sheng était sourde et muette, car il apparut évident
qu’Arùn avait saisi cette occasion pour essayer de nous inculquer quelques
rudiments de sa langue. Elle touchait en effet Hui-sheng en divers endroits et
se désignait ensuite aux mêmes endroits en répétant les mots qui les
désignaient.
    La main de Hui-sheng était une mu, chacun de
ses doigts un niumu, tout comme ceux d’Arùn. La jambe parfaite de
Hui-sheng était une khaa, son pied délié un tau, chacun de ses
orteils perlés un niutau, comme ceux d’Arùn. Hui-sheng eut un sourire
tolérant, tandis que la jeune fille touchait ses pom (cheveux), ses kiu (sourcils) et son jamo (nez) ; elle eut un rire d’appréciation
silencieux quand Arùn toucha ses baà (lèvres) et plissa les siennes de
la moue légère d’un bisou en ajoutant : «  Jup. » Mais les
yeux de Hui-sheng s’agrandirent un peu quand la fille effleura ses seins et ses
mamelons à l’aide de doux flocons de mousse savonneuse, les identifiant comme nom et kwanom. Hui-sheng commença à rougir de la plus ravissante façon
lorsque ses petites étoiles érigées se mirent à émerger des bulles, comme si
elles réagissaient à l’appel de leur nouveau nom. Arùn, elle, se mit à rire
franchement lorsqu’elle le remarqua et titilla les siens de la façon la plus
sociable afin de leur donner une proéminence comparable.
    Puis elle pointa du doigt la différence de leurs deux
corps que j’avais déjà observée. Elle indiqua qu’elle avait très peu de poils
(ceux-ci s’appelaient moè) à l’endroit où Hui-sheng n’en avait aucun.
Cependant, poursuivit-elle, elles avaient quelque chose en commun par là-bas
(elle toucha d’abord ses propres parties intimes, puis celles de Hui-sheng, en
s’y attardant légèrement, comme si elle prenait son temps), puis elle glissa
doucement : «  Hit... » Hui-sheng eut un petit sursaut qui
fit des remous dans le bassin et tourna vers moi un regard incrédule avant de
le diriger vers la jeune fille qui l’accueillit d’un petit sourire de défi,
assez ouvertement provocateur. Arùn fit clapoter l’eau, se retourna vers moi
comme pour quêter mon approbation et pointa chez moi l’organe correspondant en
disant, rieuse : «  Kwe. »
    Je pense que Hui-sheng avait été jusque-là amusée,
mais non choquée par l’irrésistible désinvolture d’Arùn, plus enjouée que
jamais. Peut-être ce dernier geste, par l’insistance de son toucher suggestif,
avait-il fait naître en elle une légère appréhension quant à ce qu’il
présageait. Mais voici qu’elle se joignait à présent à la jeune fille pour me
montrer gaiement du doigt, et ce fut à mon tour de rougir car, attisé par les
événements en cours, mon kwe avait sérieusement pris de la vigueur et
s’érigeait dans une flagrante évidence. Je tâchai d’un air coupable de le
couvrir d’un gant de toilette, mais Arùn s’approcha, en prit gentiment
possession avec une main ruisselante de savon et me répéta «  kwe  »
tandis que, de son autre main, sous l’eau, elle continuait de caresser
l’équivalent chez Hui-sheng, réitérant son doux « hit ». Hui-sheng
se mit à rire en silence sans aucunement s’en formaliser, commençant à
apprécier la situation. Alors,

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