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Marguerite

Marguerite

Titel: Marguerite Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Louise Chevrier
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son père qui résonnaient durement: «fainéant, pleutre, lâche», tous le repoussaient et la colère sourdait, implacable.
    Les stalles de l’écurie étaient toutes occupées. Il lui fallut un certain temps avant que ses yeux ne s’habituent { la pénombre des lieux. Un murmure lui indiqua que quelqu’un était là. Stupéfait, il distingua la silhouette de Marguerite Lareau qui, tristement, caressait le museau d’une splendide jument noire. Comment? Cette paysanne osait toucher à son cheval!
    Ce simple geste déchaîna sa colère.

    - Que fais-tu là, souillonne ? pesta-t-il.
    Stupéfaite, Marguerite se retourna pour se retrouver devant celui qui l’avait déj{ insultée deux fois aujourd’hui.
    Elle ramassa ses jupes, bien décidée à fuir au plus vite les lieux où elle avait cru trouver refuge. Mais Ovide se planta devant elle, lui bloquant la sortie.
    — Tu oses toucher { une noble bête, l’habitante ?
    II saisit son poignet, mais elle se dégagea aussi vite. Il cracha devant elle.
    — Damnée famille qui croit faire la loi avec ses terres et son sale argent. Comme cette maudite Emmélie Boileau qui me narguait tantôt comme un malappris ! Des vulgaires marchands qui s’imaginent plus nobles que les nobles.
    — Pardon, monsieur de Rouville, fit Marguerite le plus doucement possible. J’ignorais que cette jument était la vôtre. Elle est bien belle, ajouta-t-elle pour l’amadouer tout en souhaitant qu’il la laisse partir.
    Mais la douceur de sa voix ne fit qu’exacerber le courroux de l’homme.
    — Tous des manants ! Mes ancêtres Hertel auraient dû vous exterminer! affirma-t-il avec une rancœur âpre qui alerta Marguerite.
    Soudain, elle eut terriblement peur. Le cheval, percevant sans doute l’odeur de la haine, se cabra dans sa stalle en hennissant. Ovide s’avança d’un pas. La jeune fille fit un mouvement pour s’enfuir, mais il l’attrapa par le bras, l’enserrant si fort qu’elle gémit.
    — Je vous en prie, monsieur de Rouville, laissez-moi passer, supplia-t-elle.
    — Mais je te dois des excuses, ricana-t-il. Ta cousine l’exige !
    Il empoigna sa longue natte, l’attira contre lui et plaqua sa bouche sur la sienne.
    Saisie d’épouvante, Marguerite figea sur place. Il la repoussa, le visage déformé par la rage. Il tenta de l’embrasser à nouveau mais elle se détourna vivement et voulut crier. Le jeune homme sentait son sexe se dresser douloureusement. Il la gifla. Elle chancela.
    Sa colère fit place à une aversion viscérale, à une force incontrôlable. Le sang bouillant des Hertel, telle une rivière furieuse grondant dans les rapides du temps, réclamait son tribut guerrier. La fille était belle et la terreur qu’il lisait sur son visage l’excita.
    — Tu vas voir, gueuse, je vais t’apprendre ! Agenouille-toi devant ton seigneur et demande pardon, face contre terre !
    Il l’agrippa fortement pour l’immobiliser. Marguerite chercha à se dégager, mais il resserra son emprise. Elle réussit à émettre un faible cri, puis tenta de le repousser à nouveau, ce qui leur fit perdre l’équilibre. Alors, il la maintint sur le sol, écarta son manteau, fouilla son corsage et pressa durement un sein.
    — Allez, Cendrillon, montre-moi tes tétons ! grogna-t-il le souffle court, tout en cherchant à relever sa jupe.
    Terrorisée, elle tenta de se dégager, s’empêtrant dans ses vêtements.
    — Je vous en prie, laissez-moi partir, implora-t-elle dans une nouvelle tentative de calmer son assaillant.
    Mais cette dernière supplique ne fit que décupler la rage de Rouville qui l’empoigna par le cou.
    Tu oses me repousser comme cette maudite Boileau tout { l’heure?
    Marguerite voulut encore crier, mais aucun son ne sortit.
    Des mains serraient sa gorge dans un étau qui l’étouffait. Elle crut un instant qu’elle allait mourir. Terrorisée, elle cessa de bouger. Miraculeusement, son agresseur relâcha la prise.
    Il la rejeta brutalement sur un tas de foin et déchira son jupon. La jeune fille n’avait plus la force de résister. Il la culbuta et la prit à pleines mains, la pétrissant durement, comme s’il voulait s’approprier de toute cette chair soyeuse.
    — Tu vas payer pour les autres, souillonne. Toi et les tiens, tous des sauvages! Tu restes tranquille, ordonna-t-il en dégageant sa braguette.
    Il força l’étroit passage, le déchira, l’enfonça. « Sauvage !
    Gueuse ! » haleta-t-il, crachant son souffle grossier.
    Marguerite ne

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