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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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avait quitté Washington pour rejoindre New York où il naviguait entre le monde des affaires et celui de la politique.
    Les connexions entre Rosenman et les Kennedy ne manquaient pas. Le juge était d'abord une relation de Joe Kennedy, le père de JFK. Les deux hommes avaient partagé l'expérience du lancement du New Deal, conseillant Roosevelt. Puis, devenu ambassadeur des États-Unis à Londres en pleine période trouble annonçant la Seconde Guerre mondiale, Kennedy avait pris l'habitude de communiquer avec Rosenman.
    Bien qu'originaire de San Antonio au Texas, le juge avait apporté, en 1960, son soutien à John F. Kennedy, délaissant Lyndon B. Johnson pourtant originaire du même État. Un appui que n'avait pas oublié le nouveau Président, demandant à l'ancien conseiller de prendre la tête de différentes commissions. Une activité que Rosenman assumait sans renoncer à ses jetons de présence dans différents comités de direction de puissantes compagnies telle la 20th Century Fox. C'est d'ailleurs lui qui, en tant que président du conseil d'administration de la Fox, avait officiellement ordonné le renvoi de la star.
    Le juge Rosenman détenait donc entre ses mains le sort de Marilyn en cet été 1962. Ce qui, aux yeux de la comédienne, ne constituait pas une mauvaise nouvelle. Rosenman n'était-il pas un proche de la famille d'une de ses meilleures amies ?
    Il est fort probable que, avant l'intervention directe de Marilyn, ce soit Pat Kennedy-Lawford qui ait demandé à Bobby d'entreprendre une médiation auprès de Rosenman. En tout cas, les notes personnelles de Darryl Zanuck et de Spyros Skouras démontrent que RFK a effectivement téléphoné à plusieurs reprises au juge Rosenman pour plaider la cause de la star. Et que, mieux encore, expliquant que le Président apprécierait un geste en faveur de l'actrice, Robert F. Kennedy « avait convaincu Rosenman de reconsidérer le cas Monroe [8] .
    Comment expliquer que cette découverte, majeure, n'ait jamais figuré dans les ouvrages accusant Robert Kennedy d'une participation à l'assassinat de Marilyn Monroe ? Je m'interroge encore, car elle change tout et met à mal des années de théories complexes !
    *
    Résumons la situation.
    Nous avions d'abord une actrice réfutant toute idée de relation intime avec Bobby Kennedy à l'occasion d'une conversation avec son plus fidèle confident.
    Ensuite, les emplois du temps de la star et de l'Attorney General qui prouvaient qu'en deux années, ils s'étaient seulement rencontrés quatre fois. Et, à chaque reprise, en présence de nombreux témoins.
    Puis, la fameuse accusation du « harcèlement téléphonique » entrepris par l'actrice envers son « amant » Bobby Kennedy se résumait à une ridicule série de six brefs appels, se concluant le plus souvent par un message laissé à l'assistante de l'Attorney General.
    Et maintenant les archives des dirigeants de la 20th Century Fox qui démontraient que l'explication la plus probable à ces essais de communications téléphoniques était liée au sort professionnel de Marilyn.
    Décidément, la « romance » torride, fusionnelle et dramatique entre les deux « amants » relevait plus du fantasme construit à partir de rien que d'une quelconque réalité.
    *
    Restait à éclaircir une dernière énigme : la mystérieuse conversation téléphonique, d'une durée de huit minutes, le 30 juillet 1962, soit quelques jours à peine avant le décès de Monroe.
    Les tenants de l'idée d'une conspiration menée par le clan Kennedy présentaient ce moment comme l'ultime chance de Marilyn. À les lire, effrayé par la détermination de l'actrice à vouloir rendre public son journal intime, RFK aurait pris, après cet ultime échange, la terrible décision de mettre fin au problème Monroe de manière radicale. Dès lors, quarante-cinq ans plus tard, avant de plonger dans l'envers des pages du carnet de Marilyn, il était donc grand temps d'en avoir le cœur net.
    Comme nous l'avons vu, le 30 juillet avait été une journée exceptionnelle pour l'actrice. Son combat contre la Fox, entamé presque deux mois plus tôt, se terminait par une victoire éclatante puisque ce jour-là, Peter Levathes s'était rendu à son domicile pour lui présenter la version finale de la proposition de la 20th Century Fox. Marilyn quintuplait son salaire, se débarrassait de George Cukor afin d'achever Something's Got to Give et s'engageait sur un second

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