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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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long-métrage au casting prometteur. Le triomphe était total.
    Il lui fallait s'en féliciter et remercier qui de droit.
    Monroe contacta Allan Snyder, son maquilleur, pour l'inviter le week-end suivant à célébrer la fin de ce bras de fer. Puis, comme Peter Levathes lui-même avait confessé avoir reçu la consigne de renégocier son retour au sein du studio « directement depuis New York et le bureau du juge Rosenman [9] , la star avait décroché son téléphone et demandé le RE 7-8200, le numéro du standard du département de la Justice à Washington [10] .
    Et là, durant quelques minutes, elle avait tout bonnement remercié le frère de son amie, celui sans qui rien n'aurait été possible.
    1 -
    In Marilyn Monroe : The Biography, op. cit .
    2 -
    Voir Mafia S.A, les secrets du crime organisé, William Reymond, Flammarion, 2001.
    3 -
    In Robert Kennedy : Brother Protector, James W. Hilty, Temple University Press, 1997.
    4 -
    In Marilyn Monroe : The Biography, op. cit .
    5 -
    Voir annexe.
    6 -
    Idem .
    7 -
    http ://www.feri.org/kiosk/profile.cfm ?QID=1751.
    8 -
    Cet extrait des archives de Spyros Skouras, alors en charge de la production pour l'ensemble du studio, provient de la Spyros Skouras Collection de l'université de Stanford en Californie. La confirmation de l'intervention de Bobby Kennedy, relatée dans la correspondance privée de Darryl Zanuck, provient de Marilyn, The Last Take , op. cit .
    9 -
    In Marilyn, The Last Take, op. cit .
    10 -
    On remarquera d'ailleurs que, contrairement à l'idée généralement diffusée selon laquelle Marilyn disposait d'un numéro particulier lui permettant d'obtenir Bobby directement, les relevés des conversations téléphoniques prouvent sans aucune ambiguïté qu'elle passait d'abord par le standard du ministère.

62. Environnement
    Avant de tenter d'élucider la question de la présence de Robert Kennedy au 12305 Fifth Helena Drive le 4 août 1962, il me fallait effectuer une pause.
    Parce qu'il était impossible de passer sans s'y arrêter sur les répercussions des découvertes entrevues dans les chapitres précédents. Non seulement, mon enquête avait largement abîmé le mythe du couple formé par Marilyn et John F. Kennedy, mais elle venait en plus de détruire l'idée d'une relation intime entre la même actrice et Bobby.
    Les conséquences de ces révélations sur la résolution de l'énigme Monroe étaient, on s'en doute, majeures. Mais, avant d'en arriver là, comprendre la véritable nature des contacts existant entre la comédienne et les deux hommes politiques suscitait un besoin légitime d'explication.
    Comment, quarante-cinq ans après les faits, avions-nous abouti à un tel degré d'erreur ?
    Comment une telle accumulation d'inexactitudes bénéficiait-elle, aujourd'hui, du statut de vérité historique ?
    *
    J'ai, un peu plus haut, évoqué certains des mécanismes à l'origine de cette situation.
    Dans sa biographie de la star, Donald Spoto avait lui aussi consacré une postface au sujet, passionnante mais un peu incomplète.
    James Hilty, universitaire spécialiste de Robert F. Kennedy, s'était à son tour interrogé sur ce dévoiement des faits : « L'histoire [celle de la relation entre RFK et Monroe] a subi de nombreuses mutations depuis sa première apparition en 1964, lorsqu'un homme, que même le FBI considérait comme “un fanatique d'extrême droite”, avait affirmé que la mort de Monroe faisait partie d'une conspiration communiste que Robert Kennedy – traité, d'une manière incroyable, de sympathisant communiste par l'auteur – avait très intelligemment étouffée », écrivit-il dans l'un de ses livres. « Les chroniqueurs spécialisés dans le ragot répétèrent ensuite l'histoire jusqu'à ce que Norman Mailer la reformate en 1973, l'enjolivant terriblement. Elle devint une croisade personnelle sous la plume d'un homme qui assurait (mais ne pouvait pas le prouver) avoir été marié à Marilyn Monroe. Dans les années 1980, l'histoire s'enrichit et s'adapta afin d'impliquer Hoffa et la Mafia. Puis Anthony Summers cultiva tout cela et, avec talent, raffina l'histoire en lui greffant l'argot propre à la théorie de la conspiration. Aujourd'hui, l'ensemble est répété sans aucun esprit critique dans certaines biographies de Monroe et de Kennedy et à la télévision, d'émissions en téléfilms. De fait, l'histoire de la relation fantôme a pénétré largement l'inconscient publique [1]

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