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Marilyn, le dernier secret

Titel: Marilyn, le dernier secret Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Reymond
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frère jumeau [2] . »
    Une hypothèse que même le plus ardent partisan de la participation de RFK au crime n'avait osé formuler.
    1 -
    RFK schedule West Coast Trip (3-15 august 1962).
    2 -
    In RFK : Brother Protector, op. cit .

71. Liste
    Malgré la logique, malgré les rapports du FBI, malgré John Bates, ses souvenirs et ses photographies, une grande partie des ouvrages conspirationnistes persista à expliquer que Robert F. Kennedy se trouvait dans la chambre de Marilyn la nuit de son décès. Et, malgré la banalité de la vérité, la liste des témoins affirmant l'avoir croisé dans les parages ne cessa de s'allonger avec le temps.
    Cette affluence de « sources » se mit à poser des problèmes aux promoteurs de cette thèse invraisemblable, les contraignant, tels des concepteurs d'une indigeste salade variée, à faire preuve de beaucoup d'imagination pour accommoder ces récits et les imbriquer avec une apparence de logique. Ainsi, à lire Don Wolfe, on découvrait que désormais Bobby s'était rendu au moins à deux reprises au domicile de Monroe lors de sa dernière journée !
    C'était à se demander ce qui poussait ce groupe à s'enfermer ainsi dans leurs certitudes erronées.
    *
    Les motivations de Frank Capell, Norman Mailer et Robert Slatzer ayant été largement expliquées, mieux vaut passer à l'analyse d'autres « témoins » surprises.
    Prenons Jeanne Carmen. À force d'inventions, celle-ci s'était glissée dans la peau de la meilleure amie de Marilyn Monroe. Y croyait-elle vraiment ? On peut en douter. Toujours est-il qu'il n'est même pas certain que la Blonde l'ait un jour croisée, même si pendant quelques mois elles habitèrent dans le même immeuble. Ce qui n'empêcha pas le récit de Carmen de s'enrichir et de se développer au fil des années, afin de s'adapter aux thèmes et révélations du moment. Le sommet du ridicule fut atteint lorsque Carmen déclara se souvenir avoir maquillé et coiffé d'une perruque Robert Kennedy afin qu'il puisse se rendre sur une plage naturiste de Los Angeles en compagnie d'une Marilyn également grimée [1] .
    *
    Dans la catégorie des personnes obnubilées par cette thèse incongrue, on peut citer aussi C. David Heyman, auteur d'une biographie consacrée à Bobby fréquemment citée par les ouvrages conspirationnistes [2] .
    Un ouvrage qui, comme le suggéra un jour un critique littéraire, aurait dû plutôt s'intituler « RFK et le sexe [3] , tellement l'auteur, soucieux de dénicher un angle vendeur, semblait obsédé par la chose.
    Sans doute pour les mêmes raisons mercantiles, Heyman avait renforcé la complexité de la conspiration. Après avoir minutieusement décrit une Marilyn ingurgitant des litres de champagne en une journée, ce biographe assena que Greenson, suivant les ordres de Bobby évidemment présent cette nuit-là, avait lui-même administré l'injection fatale à l'actrice.
    C'était évidemment en totale contradiction avec les résultats de l'autopsie et de l'analyse toxicologique du sang de la star, mais que pouvait-on attendre d'un auteur qui prétendait par ailleurs que l'Attorney General avait été vu dans une cabine téléphonique de New York « embrassant passionnément sur la bouche » le danseur étoile Rudolf Noureev [4]  ?
    *
    La présence de Jack Clemmons dans la liste des personnes plaçant Bobby avec Marilyn lors de son agonie était autrement plus intéressante.
    Le sergent Clemmons avait été le premier policier à arriver sur les lieux ce jour-là. À 4 h 35 du matin, le 5 août 1962, il avait traité l'appel du docteur Hyman Engelberg prévenant les autorités du suicide de Marilyn. Avant d'être remplacé par les inspecteurs en charge du dossier, Clemmons avait donc effectué les premiers constats, puis brièvement parlé avec Greenson, Engelberg et Eunice Murray, l'assistante à domicile de l'actrice.
    Au fil des ans, Clemmons devint une référence pour les auteurs convaincus de l'assassinat. Parce qu'ils mettaient en avant l'instinct de fin limier du policier pour parler de complot. Perturbé par la position du cadavre et l'attitude des trois témoins, Clemmons avait en effet raconté être sûr que d'autres personnes se cachaient dans la maison durant son intervention. Enfin, ne croyant aucunement au suicide, c'est lui qui avait « révélé » l'absence de verre d'eau dans la chambre.
    Avant même de découvrir les billevesées concernant ce verre, une étape du parcours de

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