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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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par-derrière.
     
     
     
    Hildr
se pencha sur le visage du cadavre à demi carbonisé que les vigiles de Subure
avaient amené un peu plus tôt. Sans autre forme de procès, elle lui enfonça
deux doigts sous la langue, faisant grimacer Mustella et Kaeso, qui pinçaient
les narines, assaillis par l'odeur de chair brûlée qui empuantissait la petite
infirmerie.
    -
Balbus Taurus avait raison, fit-elle en sortant un petit denier d'argent de la
bouche noircie. Il est bien là, Wotan...
    Ce
dernier jura.
    -
C'est pas vrai !
    Matticus
entra à cet instant précis et faillit ressortir aussitôt, saisi par une
soudaine nausée.
    -
Par les couillons d'Hercule ! tempêta-t-il en se bouchant le nez. On l'a
faisandé au soleil avant de le cuire ou quoi ?
    Mustella
pouffa et Kaeso lui jeta un regard glacial.
    -
Qu'y a-t-il, Matticus ? s'enquit celui-ci d'une voix lasse.
    -
Les esclaves de la famille du sénateur Appius Publius sont ici. La veuve veut
récupérer le corps au plus vite pour lui offrir des funérailles décentes,
ajouta-t-il en brandissant un drap de lin blanc apporté par les serviteurs.
    Kaeso
se tourna vers sa mère, qui haussa les épaules, impuissante.
    -
J'ai à peine eu le temps de l'examiner !
    -
Si tu comptes le découper en tranches, c'est "non", mère, tu m'en
vois désolé.
    Hildr
se redressa, piquée au vif, et lui retourna son regard.
    -
Quelles sont tes... premières impressions? insista le jeune prétorien sans lui
laisser le temps de lui servir l'une des reparties dont elle avait le secret.
    -
Plusieurs coups de couteau, comme le précédent mais... c'est bizarre.
    -
Quoi donc ?
    -
S'il n'y avait pas cette obole à Charon, je n'aurais pas fait le rapprochement
avec notre ami gladiateur, dit-elle en désignant le cadavre reposant sous un
drap, à quelques mètres.
    -
Il a été saigné à blanc ! intervint Matticus. Exactement de la même façon.
    -
Eh bien... pas tout à fait.
    Kaeso
croisa les bras et fronça les sourcils.
    -
Explique-toi.
    -
Notre dieu de l'arène a été tué par des dizaines de coups de couteau.
    -
Publius aussi ! insista Matticus. Il est plus troué qu'un drap de plébéien !
    -
Mais ces coups de couteau ne l'ont pas tué. Du moins pas tous.
    Mustella
secoua la tête.
    -
Je ne comprends rien.
    -
Explique-toi, mère, insista Kaeso.
    -
Quelqu'un s'est acharné sur le corps de Publius alors qu'il était déjà mort.
Ses vêtements sont en partie brûlés, mais regardez les endroits encore intacts.
On y voit clairement les trous faits par la lame d'un poignard mais il n'y a
pas de sang. Qui sont les seuls hommes à ne pas saigner lorsqu'on leur enfonce
une lame dans la chair ?
    -
Les morts..., admit Matticus en se penchant sur le corps malgré sa répulsion.
    -
Ici, en revanche, poursuivit-elle en désignant une plaie profonde dans le
ventre distendu, c'est une autre histoire. Mais là encore, c'est étrange.
Regardez les bords de la plaie. Et maintenant, regardez les autres, sur sa
poitrine et son dos.
    Matticus
l'aida à retourner le cadavre et secoua la tête, dubitatif.
    -
Elles sont beaucoup plus larges. Deux couteaux ?
    -
Ou deux hommes, murmura Mustella. Mais pourquoi profaner un cadavre si c'est
pour lui glisser une pièce sous la langue ensuite ? On en revient toujours aux
mêmes questions !
    Kaeso
se laissa tomber sur un petit tabouret, la mine sombre.
    -
Taurus dit que ses hommes ont retrouvé le corps dans un tripot qui aurait
entièrement brûlé s'ils n'étaient pas intervenus. Il a ajouté que, d'après
certaines de ses sources, Publius était un habitué des jeux clandestins et
qu'il peinait à régler ses dettes depuis quelque temps.
    -
Ça n'explique toujours pas ce maudit denier ! reprit Mustella. Je n'ai jamais
entendu parler d'un usurier ou d'un organisateur de paris soucieux que leurs
victimes puissent payer leur dernier voyage à Charon !
    Hildr
recouvrit le corps du drap immaculé apporté par les esclaves de Publius et fit
claquer sa langue contre son palais.
    -
Pardon si je vous semble manquer de piété mais... qui vous dit que ce denier
est pour Charon ?
    Mustella
se raidit.
    -
Quelle autre raison aurait-on de glisser une monnaie dans la bouche d'un mort ?
    Un
sourire énigmatique se dessina sur les lèvres de Kaeso.
    -
Un avertissement..., fit-il, comprenant où sa mère voulait en venir.
    Matticus
siffla.
    -
Du genre "paye tes dettes ou tu finiras comme lui" ?
    Hildr
acquiesça et Mustella secoua la tête.
    -
Nous parlons d'un sénateur. Quel escroc

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