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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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pas.
    Une
fois dans la petite pièce aveugle éclairée par des lampes à huile, la maîtresse
de maison retira sa robe avec un plaisir non dissimulé. Elle s'apprêtait à plonger
dans le petit bassin d'eau tiède, où Flora avait eu la gentillesse de jeter des
pétales frais de fleurs parfumées, lorsque deux mains robustes se posèrent sur
ses épaules nues, la faisant sursauter violemment.
    -
Besoin d'un massage ? chuchota une voix mâle à son oreille.
    Elle
se dégagea avec un petit cri et se retourna pour découvrir un homme immense,
presque aussi grand que son fils et vêtu malgré la chaleur d'une cuirasse de
cuir et de braies sombres qui moulaient l'impressionnante musculature de ses
jambes. Il avait une longue natte d'un blond sombre strié d'argent, de perçants
yeux gris et un visage taillé à la hache sur la joue duquel serpentait une
cicatrice en forme de S.
    -
Hod..., murmura-t-elle la gorge soudain serrée, émue. Tu m'as fait peur,
idiot...
    Le
grand Germain éclata de rire, dévoilant une rangée de dents blanches
éclatantes. Hildr se jeta à son cou et il déposa une traînée de baisers
enfiévrés le long de la gorge offerte.
    -
Quand es-tu arrivé à Rome ? demanda-t-elle en pétrissant les biceps prisonniers
de bracelets d'argent ouvragés comme si elle voulait s'assurer qu'il était bien
réel.
    -
Il y a quelques heures à peine. Une partie de la suite de Gaius César est
encore sur la route mais nous les avons précédés à cheval. Il tenait à arriver
avant midi.
    Hildr
sourit.
    -
Caligula a toujours détesté se traîner dans un chariot ! Souviens-toi, tout
petit déjà, il poussait des hurlements pour que son père ou mon mari le
prennent avec eux sur leur monture !
    Hod
acquiesça avec une certaine nostalgie.
    -
Je me souviens.
    -
Mais dis-moi..., le taquina-t-elle en se reprenant un peu. Que fait l'un des
plus séduisants officiers de la garde germanique des Césars dans ma maison,
seul, en plein midi ?
    -
Il est venu te transmettre l'invitation de Caius César au banquet qu'il donne
ce soir pour son arrivée à Rome.
    Elle
sourit et lui mordilla le menton.
    -
Ici, dans mes thermes privés ? susurra-t-elle. À moins que tu n'aies envie de
partager mon bain..., ajouta-t-elle avec un clin d'oeil coquin.
    Elle
le lâcha pour descendre les quelques marches qui menaient au bassin mais une
main énergique la saisit, manquant de peu de la faire trébucher sur les
mosaïques bleues qui recouvraient l'escalier de pierre.
    Croyant
perdre l'équilibre, Hildr laissa échapper un petit cri surpris, aussitôt
étouffé par la bouche impatiente qui se referma sur la sienne, aspirant ses
lèvres avec avidité.
    Elle
était prisonnière de deux bras vigoureux qui la pressaient contre une large
poitrine haletante enserrée dans une cuirasse de cuir brun.
    -
Ose me dire qu'après tout ce temps, tu n'en as pas autant envie que moi...,
gémit Hod dans sa bouche.
    Son
odeur typiquement masculine, un parfum musqué et enivrant adouci par les légers
effluves d'une impalpable essence boisée aux délicates notes de cinnamome, lui
tournait les sens. Elle sentit les pointes de ses seins durcir, se tendre vers
le poitrail cuirassé, et son ventre s'embraser sous la chaleur dévastatrice de
ce grand corps si viril.
    -
Attends..., murmura-t-elle en lui mordillant la lèvre inférieure, perdue dans
les gris métalliques de son regard pénétrant.
    Elle
le repoussa d'un geste caressant et la pression des bras vigoureux faiblit un
peu, lui permettant de descendre une marche.
    -
Quoi ? demanda-t-il d'une voix rendue rauque par le désir.
    Hildr
lui adressa un sourire sans équivoque, alla verrouiller la porte des bains et
descendit lentement les marches qui menaient au bassin, non sans jeter de
fréquents regards en arrière, en signe d'invite.
    Hod
ne s'y trompa pas et se dévêtit pour plonger à sa suite.
     
     
     
    Assis
sur le bord de la table où le cadavre du sénateur Appius Publius se trouvait un
peu plus tôt, dans la petite infirmerie de la caserne, Kaeso caressait la tête
d'Io en réfléchissant à tout ce que le démantèlement d'un réseau de paris clandestins
de cette ampleur supposait.
    Des
personnalités publiques impliquées... Des familles détruites... Des règlements
de comptes... Des menaces... Et l'inévitable chasse aux sorcières qui
s'ensuivrait, comme cela avait été le cas après la chute du préfet Séjan.
    Des
dizaines d'innocents s'étaient retrouvés au coeur de ces lynchages et

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