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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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arriva enfin dans la maison qu'elle avait
héritée de son époux, sur l'Aventin, au grand désespoir de Marcia.
    Il
s'agissait de la demeure familiale des Concordianii et son irascible belle-soeur
n'avait jamais supporté l'idée que la maison qui les avait vus grandir, elle et
son frère chéri, puisse tomber dans les mains d'une "barbare".
    La
bâtisse à un seul étage était sans prétention et de taille modeste mais
confortable, avec un ravissant atrium qui donnait sur un petit jardin où Hildr
cultivait ses plantes médicinales, des légumes et quelques arbres fruitiers.
    -
Maîtresse ? C'est toi ? demanda une voix enjouée depuis le potager.
    -
Oui, Flora !
    Une
impressionnante jeune femme se présenta aussitôt, les joues rouges sous un
chapeau de paille à large bord.
    Souffrant
d'un important excès de poids, elle rayonnait pourtant d'un dynamisme à toute
épreuve et possédait l'un de ces adorables visages poupins qui semblaient ne
jamais se mettre à vieillir. Âgée d'une trentaine d'années, on avait peine à
lui en donner plus de vingt.
    Souriante,
elle posa à ses pieds un petit panier débordant de plantes et de racines et ôta
son couvre-chef.
    -
Bon sang, il fait meilleur ici ! soupira-t-elle en s'accroupissant sur le bord
du petit bassin central pour se rafraîchir les bras et le visage.
    Hildr
sourit.
    Flora
était gauloise et elle l'avait achetée peu après leur retour de Pompéi. Au
départ acquise pour ses talents de cuisinière, la jeune femme s'était vite
avérée plus douée encore pour réussir les potions médicinales que les potages.
Sa maîtresse en avait donc fait tout naturellement son apprentie et ne l'avait
pas regretté. Sa protégée avait un don certain pour s'occuper des malades et y
prenait un plaisir évident. Cela se voyait dans la bienveillance qu'elle
dégageait, cette façon toute maternelle qu'elle avait de remonter une
couverture sur un corps fiévreux, de vérifier un pansement ou de lisser les
cheveux d'un malade angoissé. Un comportement que Hildr l'avait vue adopter
avec chacun de ses patients, fussent-ils de parfaits inconnus.
    Quelle
différence entre la douce Gauloise et les bourreaux qui se disaient médecins et
que Hildr avait côtoyés dans les camps militaires où elle avait suivi son défunt
mari à d'innombrables reprises...
    Flora
adorait les gens et n'hésitait pas à le montrer par des caresses, des sourires
ou par les petits noms affectueux qu'elle distribuait avec générosité. Et
qu'elle donnait parfois même aux cadavres qu'il lui arrivait d'examiner avec sa
maîtresse et Acarius pour les besoins d'enquêtes menées par son fils.
    Quiconque
n'avait jamais vu Flora parler aimablement de la pluie et du beau temps avec un
mort entre deux coups de scalpel ne pouvait pas se rendre compte du genre de
personnage à qui il avait affaire !
    Par
beaucoup de côtés, bien que plus excentrique et impertinente, elle n'était pas
sans rappeler Hildr jeune. Était-ce la raison pour laquelle celle-ci avait pris
aussitôt la jeune femme sous son aile ? Peut-être.
    -
Ton bain est prêt, maîtresse. Je me suis dit que ce serait la première chose
dont tu aurais envie en rentrant.
    Hildr
acquiesça.
    -
Tu ne peux pas savoir à quel point ! Y a-t-il eu des visites en mon absence ?
    -
Rien de bien grave, maîtresse. Le petit Faustinus est venu faire changer son
pansement, Caesonia avait besoin d'une décoction pour calmer les diarrhées de
sa petite dernière et... Ah ! Si ! Un jeune homme est venu, de la part de ton
fils ! Un très joli garçon, ajouta-t-elle avec un sourire gourmand. L'un des
plus beaux que j'aie jamais vus ! Il s'est brûlé le bras en aidant maître Kaeso
à combattre cet horrible incendie à Subure.
    -
Oh ! Tu dois faire allusion à cet Apollonius dont m'a parlé Wotan ? L'oracle
qui s'est installé sur le Palatin il y a peu ? Alors il est venu, finalement ?
    -
Oui, maîtresse, et j'ai rarement vu quelqu'un d'aussi courageux !
    -
Ah ?
    -
Sa brûlure était très sérieuse, maîtresse. N'importe qui d'autre se serait
tordu de douleur mais lui... Rien. Cela en était même inquiétant..., affirma-t-elle
avec un froncement de sourcils. Il dit que c'est le dieu qui lui donne la force
de résister à la douleur.
    -
Tant mieux pour lui ! soupira Hildr, sceptique, en sortant dans le jardin pour
se diriger vers les petits bains privés de la demeure.
    -
Bon bain, maîtresse ! lui cria Flora avec un petit sourire énigmatique que
Hildr ne remarqua

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