Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
Vom Netzwerk:
Kaeso Concordianus Licinus.
    -
Pose ça sur la table.
    Mnester
obéit sans relever la tête et s'inclina sous le regard admiratif de Paulinus.
    -
Ce garçon pourrait être une vraie mine d'or, si tu me laissais le présenter à
quelques-uns de mes cli...
    -
Il n'a besoin ni de tes conseils ni de tes clients ! le coupa Marcus.
    Le
grand Gaulois rit de la déconfiture du tenancier et referma l'une de ses
énormes pattes sur les fesses cambrées du mime, qui sursauta.
    -
Les pouilleux qui fréquentent ton bouge n'ont pas les moyens de se payer ça,
railla-t-il.
    Un
autre cri strident retentit, suivi des pleurs d'un nouveau-né.
    Marcus,
impassible, ouvrit la porte et fit signe au Gaulois.
    -
Celtill, va voir. Si c'est un garçon, amène-le-moi.
    -
Et si c'est une fille ?
    -
Débarrasse-t'en, répondit l'ancien prétorien avec une froideur qui pétrifia
Paulinus.
    Le
géant moustachu quitta le bureau et Mnester s'inclina.
    -
As-tu encore besoin de moi, maître ?
    -
Non, file te coucher ou fais ce que tu voudras mais je ne veux pas te voir en
bas au milieu des clients lorsque la taverne ouvrira, tu as compris ?
    Le
mime ne se le fit pas dire deux fois. Il acquiesça et s'éclipsa sans demander
son reste en direction des cuisines, qui se trouvaient dans l'arrière-cour de
la taverne.
    Dans
sa hâte, il faillit renverser un jeune esclave qui allait en sens inverse, un
panier plein de concombres à la main.
    -
Désolé ! s'excusa le mime en l'aidant à ramasser les légumes.
    -
Ça ne fait rien, il n'y a pas de mal.
    Âgé
d'une vingtaine d'années, le teint clair constellé de taches de rousseur et la
chevelure couleur d'airain, le garçon aurait pu être séduisant s'il n'avait pas
perdu toutes ses dents de devant.
    -
Je m'appelle Léon. Tu dois être le danseur dont toutes les filles parlent en
cuisine, l'esclave de Marcus.
    -
Mnester.
    -
Grec ? Moi aussi.
    -
Par ma mère seulement.
    -
Tu as l'air un peu perdu.
    -
Maître Marcus n'a plus besoin de moi pour aujourd'hui et je ne sais pas où je
suis supposé passer la nuit.
    -
Tu n'as pas faim ?
    -
En fait... Si, un peu. Léon éclata de rire.
    -
Viens avec moi, alors. On devrait pouvoir remédier à ça.
     
     
    *
    **
     
    Kaeso
se laissa tomber sur l'une des deux chaises qui flanquaient son secrétaire et
posa son casque sur celui-ci. Sans grande conviction, il prit une prune dans la
corbeille de fruits posée sur son coffre, la fit tourner entre ses doigts hésitant
à la croquer, et la reposa finalement avec une grimace. Il avait l'estomac trop
noué pour avaler quoi que ce soit.
    Aussitôt
sorti de chez Valerius Flacus, il s'était précipité chez Caligula pour lui raconter
l'entretien, mais aussi, et surtout, même s'il refusait de se l'avouer, pour
effacer tout doute quant à la possibilité que son ami se soit laissé acheter
par une telle crapule.
    Hod
lui avait fait savoir que le jeune questeur était invité à un dîner important
chez un ancien consul dont il ne reviendrait très probablement que tard dans la
nuit. Kaeso ne pouvait décemment pas se ruer là-bas pour lui parler. Ses
questions devraient attendre le lendemain, mais la nuit allait être longue !
    Une
partie de lui se révoltait à cette idée. Il devait forcément y avoir une
explication cohérente aux allégations de Valerius Flacus. Mais l'autre, plus
sombre et méfiante, persiflait qu'après tout il n'était pas aussi proche du
jeune questeur qu'il l'avait été de son frère aîné. Caligula était plutôt de la
génération de Lepidus et de Concordia, avec qui il avait toujours fait les
pires sottises.
    Nerveusement
à bout, il défit les courroies de son plastron qu'il posa sur la table, délaça
ses sandales et fixa la porte attenante à sa chambre, où Io dormait déjà sur la
descente de lit. Kaeso, lui, en dépit de sa fatigue, n'avait pas du tout
sommeil et ne savait décidément pas sur quel pied danser.
    Si
l'on réfléchissait posément et de manière logique... Caligula avait-il besoin
de l'argent de Flacus ? Bien sûr que non. Alors qu'est-ce que...
    -
Eh, oh ! Tu dors tout éveillé ?
    Il
tressaillit et se tourna vers l'entrée du bureau pour voir Concordia passer la
tête par l'entrebâillement.
    -
Oh, c'est toi.
    Elle
sourit.
    -
Ta déception fait peine à voir ! se moqua-t-elle. Qui espérais-tu à cette heure
?
    Le
jeune prétorien secoua la tête, laissant paraître son abattement.
    -
Idéalement ? Caligula.
    -
Il dîne chez Iunius Silanus, je crois.
    -
Oui, c'est ce que
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher