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Montségur, 1201

Montségur, 1201

Titel: Montségur, 1201 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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Votre voyage a-t-il un rapport avec la mort du noble chevalier
teutonique ? Vous avez parlé du Graal, tout à l’heure…
    — C’est en effet à cause du Graal et de la
mort de Conrad que je suis ici, noble dame, répondit-il en s’approchant. Vous
vous souvenez que le seigneur de Tannhäuser avait dit vouloir retrouver la
fabuleuse émeraude pour la confier à son ordre. Après sa mort, inexplicable,
Wolfram m’en a dit davantage. Conrad devait apprendre auprès d’un rabbin de
Tolède où se trouvait l’émeraude, mais il a emporté le nom de cet homme dans sa
tombe. Or, Wolfram ne voulait pas abandonner la quête de son ami. Je lui ai
alors confié que je savais peut-être où se trouvait Montsalvat…
    — Quoi ! s’exclamèrent presque en même
temps Esclarmonde, le parfait et Amicie.
    Guilhem n’en dit pas plus sur ce sujet et
poursuivit :
    — Sans toi, Amicie, je n’avais plus le cœur
de rentrer à Lamaguère et cette quête me tentait. J’ai proposé à Wolfram de
partir avec lui. J’avais pris cette décision quand dame Sanceline est arrivée
et m’a raconté la disparition de son père, Enguerrand. Celui-ci avait appris
que l’évêque Nicétas était venu prier au Montsalvat, à l’occasion du concile de
Saint-Félix. Depuis, il avait une obsession, retrouver cet endroit pour y prier
lui aussi.
    De nouveau ce furent des exclamations de surprise
et Amicie considéra Sanceline avec un nouveau regard.
    — Je n’ai jamais cru aux affirmations du
comte Dracul, intervint Esclarmonde. Se pourrait-il qu’il y ait eu une part de
vérité ?
    — Plus qu’une part, noble dame, déclara
l’Allemand.
    — Avant sa disparition, Enguerrand a dit à sa
fille savoir où était Montsalvat… Et ce que l’évêque Nicétas cherchait,
poursuivit Guilhem.
    — Le Graal ? murmura le Parfait.
    — Parfaitement. Comprenez-vous maintenant
pourquoi elle nous accompagne ?
    — En effet, dit Esclarmonde en opinant, mais
tant de choses restent dans l’ombre. Quand je vous ai demandé pourquoi on avait
tué le noble Conrad de Tannhäuser, vous avez répondu que c’était pour le Graal…
    Guilhem s’apprêtait à répondre quand un
bruissement dans les fourrés attira son attention. Il dégaina son épée.
    — C’est moi, seigneur ! souffla une voix
étouffée.
    S’étant saisi d’une hache, Eschenbach avait
rejoint Guilhem.
    — Alaric ? Montre-toi ! Si tu es
seul, tu ne crains rien.
    On entendit bruisser des branchages et Alaric apparut,
couvert de neige.
    — Des cavaliers approchent, seigneur. Je
voulais rester à les surveiller mais la neige tombe trop fort.
    — As-tu reconnu le comte Dracul parmi
eux ?
    — Je ne crois pas que ce soit lui et ses
gens, seigneur. Aucun n’a de manteau de fourrure ni de casque de cuir avec une
pointe de fer.
    Guilhem digéra la réponse et ce qu’elle
impliquait.
    — Combien sont-ils ?
    — J’en ai compté sept. Ils sont peut-être
plus.
    — Les armes sur les écus ?
    — À cause de la neige, je n’ai rien distingué
sinon des pals rouges.
    Les armes de Foix ? songea Guilhem.
    — Où sont-ils maintenant ? demanda
Esclarmonde, alarmée.
    — Réfugiés sous les branches d’un grand pin,
noble comtesse, dit Alaric. Ils vont y passer la nuit.
    — Entre et viens te réchauffer. Tu as
faim ? Soif ?
    — Ça va seigneur, j’ai mangé mon pain.
    — Vous avez parlé du comte Dracul, ce serait
lui qui nous aurait attaqués ? s’enquit Esclarmonde auprès de Guilhem.
    — Ce sont ses flèches qui ont tué vos gens,
noble dame, aussi étais-je persuadé que c’était lui. J’en doute maintenant,
surtout si ceux qu’Alaric a vus sont plus nombreux que les gens de Vladislas de
Valachie.
    — Qui alors ? demanda Esclarmonde. Vous
avez dit tout à l’heure qu’ils n’en voulaient pas seulement à mes biens…
    Guilhem écarta les mains.
    — Ce ne sont que des suppositions… En vous
cherchant dans cette forêt, nous avons découvert un ermite torturé à mort. Ce
ne pouvait être que vos agresseurs qui l’aient martyrisé. Mais pourquoi ?
Le comte Dracul aurait dû fuir au plus vite, sachant qu’il allait être
poursuivi. Il n’y avait donc qu’une explication. Ceux qui ont supplicié cet
homme voulaient savoir s’il vous avait vues, et ils l’ont tué pour ne pas être
reconnus.
    — Cet ermite ne pouvait connaître le comte
Dracul, il était inutile de le tuer, remarqua le Parfait.
    — Donc, ce n’était

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