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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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demander ce qui se passait. Gundo expliqua :
    — Bob, tu es invité à cette fête. Je suis responsable de ta sécurité et de celle de tes frères tant que vous serez ici. Si quelqu’un que personne connaît débarque, je le fouille pour être absolument sûr qu’il vous enregistre pas, qu’il vous photographie pas, qu’il apporte pas de l’artillerie avec de mauvaises intentions.
    Bob eut un large sourire, posa un de ses bras énormes sur les épaules de Gundo, lui serra le cou au creux de son bras. Puis il se tourna vers moi :
    — J’adore ce mec.
    Il ne manquait plus que Bob lui ébouriffe l’hippocampe.
    J’étais torse nu, défoncé au succès. Je ne souriais jamais. J’avais des baguettes de batterie avec lesquelles je frappais tout : le dossier des chaises, le dos des gens. Je fis même un roulement de tambour sur la tête de mort de Casino Cal. J’étais Bird, débordant d’énergie nerveuse.
    JJ se lia avec Casey, l’amie de Nick. Casey était la femme couverte de tatouages avec qui Bad Bob sortait de temps en temps. Casey trouvait JJ sympa et JJ lui rendait la politesse. Casey affirmait qu’elle fournissait de la meth à un Angel de Denver, Nick Pew… et à ceux de Mesa. Elle demanda à JJ si elle avait envie d’un rail et JJ répondit :
    — Si je sniffe un rail et que Bird l’apprend, je me ferai dérouiller. Pas question. Mais merci.
    Casey répondit qu’il n’y avait pas de problème, qu’elle comprenait, vraiment. Et elle raconta qu’elle faisait sans arrêt des livraisons en Californie pour le compte de Nick et de ses frères. JJ répondit qu’elle avait des amis, à Dago, qui en voudraient peut-être, et Casey dit de lui indiquer quelle quantité, qu’elle leur en fournirait. JJ la remercia, ajouta qu’elle n’oublierait pas. Puis Casey lui dit qu’elle serait d’accord pour faire des livraisons au Mexique, pour nous, si on avait besoin d’un chauffeur supplémentaire. JJ répondit qu’elle m’en parlerait. Quand je fus mis au courant, j’éclatai de rire.
    Mon nouvel accessoire, le serpent, vivait dans le séjour. Alors que la fête battait son plein, je le sortis du vivarium et le posai sur mes épaules. Il était lourd, lisse et frais. Je me sentis très fort.
    Quand j’arrivai près de Bad Bob, son visage blêmit. Il dégaina son poignard, le pointa sur le boa et cria :
    — Bird, éloigne cette putain de saloperie de moi, sinon il finira en bottes de cow-boy !
    Je répondis :
    — Merci, Bob.
    Il demanda pourquoi.
    — Tu viens de baptiser mon serpent : « Bottes de cowboy ».
    La fête arriva à son terme, mais il y en eut de nombreuses autres. Les jours et les nuits se mêlèrent.
    Le 13, on alla au rassemblement des Mesa. Bob, visiblement défoncé, me prit à part pour me parler de Rudy. Il avait peur qu’il se remette à moucharder, dit qu’il savait que Rudy avait un bébé, qu’il avait vu un agent de l’ATF, que Rudy avait peut-être passé un marché pour sortir de taule pendant que son môme était encore petit, afin de pouvoir passer du temps avec lui, et ainsi de suite. Je savais que Rudy partirait de toute façon, qu’il ne pouvait plus rien nous apporter, mais je ne pouvais pas rassurer Bob. Je pouvais simplement dire que Rudy déconnait complètement, mais que ce n’était pas un informateur. Tout en parlant, Bob ne pouvait s’empêcher de tripoter une des bagues de ses gros doigts. Il me confia qu’il avait pris des risques pour nous, qu’il était autrefois absolument opposé à ce que d’autres clubs s’installent en Arizona, mais qu’il avait vu chez nous quelque chose qui lui avait plu, quelque chose qu’il n’avait pas rencontré depuis longtemps. Je le remerciai pour la millionième fois. Il ajouta qu’on aurait des opportunités dès que Rudy se serait calmé.
    Le 31, on débarqua au Pioneer Saloon de Cave Creek et on fut longuement présentés, au micro. Gundo était derrière moi. Après l’annonce, il se pencha à mon oreille et me souffla :
    — Je n’aime pas ces types, mais c’était vachement cool.
    J’acquiesçai. Ça l’était.
    Tout le monde était là, vraiment tout le monde. Sonny, Johnny Angel, Hoover, Smitty, Joby, Bob, Fang… tous les types qui avaient de l’influence dans l’État.
    Sonny vint nous saluer un par un et, dans un des plus grands moments de l’histoire des enquêtes sur les motards, une photo de groupe fut prise : Sonny Barger et Johnny Angel au milieu d’une rangée

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