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Prophétie

Prophétie

Titel: Prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christopher John Sansom , Georges-Michel Sarotte
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mettre la main au collet. Il se peut que nous devions nous y rendre dès ce soir.
    — Vous avez découvert le meurtrier ?
    — Nous sommes à peu près certains de son identité.
    — Par conséquent, Jack risque de se lancer dans une nouvelle aventure.
    — Tamasin, il déteste ça. Moi aussi, qui l’ai impliqué dans cette affaire.
    — Vous avez raison. L’individu que vous pourchassez l’effraie… Mais je ne peux pas le réconforter, ajouta-t-elle en étendant les bras en un grand geste de désespoir. Quand j’essaie de discuter sérieusement avec lui, il me traite de mégère et de harpie. » Elle soupira de lassitude. « On tourne en rond. Comme l’âne qui actionne la roue d’un moulin à eau.
    — Tamasin… »
    Elle leva la main. « Non, monsieur. Vous voulez sincèrement m’aider et je vous en remercie. Mais je n’ai plus rien à dire. » Elle fit une révérence et quitta la pièce.
    Toujours très énervé, je décidai d’aller voir Dorothy. Si ce malotru de Bealknap allait mieux, peut-être devrais-je lui faire honte et l’obliger à rentrer chez lui. Mais lorsque j’arrivai chez elle, Margaret m’annonça que Dorothy était sortie pour régler quelques affaires.
    « C’est bien qu’elle s’occupe à nouveau de ses affaires, dit-elle.
    — Certes. Et comment va messire Bealknap, mon confrère avocat ? dis-je en arquant les sourcils.
    — C’est un grand rouspéteur. On croirait qu’il est ici chez lui et que je suis sa servante.
    — Peut-être devrais-je lui rendre visite ?
    — Je vais voir comment il va. » Elle se dirigea vers la chambre et revint une minute plus tard, le visage empourpré. « Il ne veut pas vous recevoir, monsieur, car il se sent trop mal. Je suis désolée, mais en l’absence de ma maîtresse, je ne peux pas…
    — Bien sûr. Je crois que je peux me passer de le voir. » Bealknap était-il toujours gêné d’avoir fourni des renseignements sur moi à Felday ? Bien sûr, il n’était pas au courant des meurtres ni de la mort de l’avoué. « Pourriez-vous dire à votre maîtresse que je suis désolé qu’il cause tant d’ennuis ?
    — Bien, monsieur. »
    Je repartis, et, pour la première fois depuis des mois, je m’arrêtai pour contempler la fontaine. L’eau clapotait paisiblement dans legrand bassin de pierre. Comment le tueur avait-il appris que Roger avait jadis été un réformateur rigoriste ? Comme je regardai l’eau, un souvenir me revint à l’esprit, des paroles entendues le jour où je m’étais rendu chez Yarington et avais parlé à Timothy. De quoi s’agissait-il ? Sur le chemin de ma maison, cette question me turlupina et accrut mon malaise diffus.
     
     
    Je passai à mon cabinet, mais Barak venait de partir. Je pris le chemin de la maison pour le rejoindre et le trouvai dans la salle en train de manger du pain et du fromage.
    « Merci d’avoir jeté un coup d’œil aux dossiers.
    — Comment ça s’est passé avec le vieux… Avec le Dr Malton ?
    — Il n’était pas là.
    — Vous voulez manger un morceau ?
    — Non. Je n’ai pas faim… Je pense que tu devrais monter dans ta chambre pour voir Tamasin, lui dis-je d’un ton grave. Elle est d’humeur morose. »
    Il soupira. Parvenu à la porte, il se retourna. « Au fait, Orr dit que le colporteur qui est devenu un habitué de Chancery Lane commence à se montrer très importun. Il est venu deux fois en deux jours pour essayer de vendre des babioles, demandant à parler à l’une des femmes de la maison.
    — Attends ! fis-je. Referme la porte. » La pensée qui venait de me traverser l’esprit me faisait haleter. « Ce colporteur, est-ce un type déguenillé et à la barbe grise ?
    — Oui. C’est celui qui hante les parages depuis pas mal de jours.
    — Et qui porte ses affaires dans un chariot à trois roues ?
    — Vous ne pensez pas… Mais c’est un vieux barbon… Et la moitié des colporteurs de Londres transportent leur marchandise dans des chariots à trois roues.
    — Soit. Mais quelle étrange façon de nous suivre en cachette. Barak, est-ce qu’il a passé son temps à nous épier ? Est-ce lui ?
    — Il se trouve dans le Hertfordshire.
    — Il veut qu’on concentre notre attention là-bas. Va chercher Orr. Puis va jusqu’au bout du jardin de devant pour voir si tu aperçois le colporteur. Sans qu’il te voie. »
    Après un regard dubitatif, il s’éloigna prestement. Orr arriva quelques instants plus

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