Qui étaient nos ancêtres ?
Allemagne, Allemanche, Almenèches…,
– les Bretons, venus de notre Grande-Bretagne, se sont établis à Bretenoux, Bretignolles, Bretenière, Brétigny, Bretagne, La Bretonne…,
– les Burgondes, originaires de l’île danoise de Borgundarhom, ont fondé la Burgondie et ont laissé leur nom à plusieurs lieux nommés Bourgogne…,
– les Goths ont laissé Goûts, Villegoudou…,
– les Marcomans, venus de Bohême, ont donné trois communes appelées Marmagne,
– les Sarmates, venus d’Iran par la Russie, se sont établis en des lieux nommés Sermages, Sermesse, Salmaise, Charmasse…,
– les Saxons, venus du Judand, ont laissé Saisseval, Soissons, Sissonne…,
– les Suèves, à l’origine de la Souabe (et non pas de la Suède) nous ont laissé Wissous, comme les Vascons, qui s’établirent en Gascogne, ont laissé des Vaucogne, les Écossais des Escot, comme plus tard les Anglais seront à l’origine de tant de villages nommés Les Angles. Jusqu’à nos actuelles communes de Tiffauges et Touffalles qui doivent leur nom à un peuple gothique, les Taifales, sans rapport avec la poêle inventée, elle, en 1954 par Marc Grégoire à partir du téflon, nom vulgaire du polytétrafluoro-éthylène.
Qui étaient nos ancêtres ? La réponse, on le voit, devient de moins en moins simple. Bien que nés sur le vieux continent, dans une maternité parisienne ou dans un village tapi au fond du Poitou ou perché sur un éperon alpin, nous sommes tous issus de multiples brassages auxquels le fameux meltingpot américain n’a rien à envier. Mais dites-vous bien aussi que si, comme Louis XIV, vous descendez de Ramsès II, vous descendez également du roi David, et donc de la lignée des rois d’Israël et des patriarches de la Bible, avec le père Adam pour terminus obligé… Seuls varient, finalement, les chemins conduisant à ce vénéré patriarche.
« Ni d’Ève ni d’Adam » :
Savez-vous qu’ils auraient eu 28 enfants ?
Dire que l’on ne connaît quelqu’un « ni d’Ève ni d’Adam » signifie qu’il vous est aussi étranger que s’il n’avait même pas avec vous ce couple pour ancêtres communs. Car, dans le monde judéo-chrétien, Adam est le père incontestable de l’humanité, l’ancêtre suprême, celui auquel des généalogies largement mythiques arrivent à relier non seulement les rois d’Israël et le Christ, mais encore Alexandre, César, Mérovée, Charlemagne et donc, finalement, l’ensemble de la planète…
Mais que sait-on de lui ? Bien peu de chose, en fait.
Rien, au plan physique. Certains de nos généticiens ne firent-ils pas scandale en émettant très sérieusement l’hypothèse, voilà quelques années, qu’il aurait bien pu avoir la peau noire…
Presque rien au plan biographique, sinon qu’il vécut 930 ans ! Mais attention : il s’agirait ici d’années lunaires et non solaires.
Enfin, combien Adam eut-il d’enfants ? La Bible semble n’en cirer que trois : Caïn, Abel et Seth. Pourtant, il dut bien, logiquement, avoir des filles, sinon Seth, pour avoir laissé des descendants, aurait dû « connaître »… sa propre mère, Ève, qui aurait été l’unique représentante du beau sexe au Paradis terrestre !
En fait, une lecture minutieuse de l’Ancien Testament permet de rectifier : « Le temps que vécut Adam après la naissance de Seth fut de huit cents ans et il engendra des fils et des filles. » Seth n’est vraisemblablement seul nommé que parce qu’il est l’ancêtre de la lignée principale, celle d’Abraham, d’où sortiront tous les grands héros bibliques, du roi David à Jésus… Adam et Ève eurent donc bel et bien d’autres enfants. Mais combien ?
En analysant les structures de l’ADN de sujets choisis un peu partout à travers le monde, des généticiens américains ont pu récemment dénombrer dix lignées différentes issues de dix fils d’un « Adam génétique » et dix-huit issues d’une « Ève génétique ». Dès lors, outre d’éventuels enfants décédés prématurément ou sans descendance, comme le malheureux Abel, on pourrait conclure que le premier couple humain aurait eu… vingt-huit enfants !
Savoir qui étaient nos ancêtres devient donc vite extrêmement complexe.
Pour répondre à cette question de façon constructive, je vous proposerai tout d’abord d’oublier Louis XIV, Charles Constantin de Provence et Charlemagne et de laisser les rois, comme les
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