Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
Vom Netzwerk:
servait ; elle lui adressa un sourire coquin assorti
d’un petit signe de la tête pour l’inciter à la suivre. Puis, après un clin
d’œil, elle s’éclipsa derrière la maison. Le jeune homme la suivait à quelques pas.
Lorsqu’il se fut suffisamment rapproché d’elle, la jeune femme souleva
légèrement sa jupe et étendit la jambe pour lui laisser voir sa fine cheville.
    « La rivière est ravissante,
pas vrai ? » fit observer Aethelfrith, qui venait de se planter à ses
côtés.
    — Ce n’est pas la rivière que
je regarde, grommela Bran. Retournez finir votre bière, je vous rejoindrai
quand j’en aurai fini ici.
    — Oh, répondit le frère, je
pense que vous avez déjà eu votre compte. » Saluant la jeune femme de la
main, il prit Bran par le bras et le força à repartir par où il était venu.
« La nuit tombe. Nous allons partir.
    — J’ai faim, admit Bran en
constatant que sa future conquête était entrée à l’intérieur de la maison. Nous
devrions manger quelque chose.
    — Et nous allons manger, convint
Tuck, mais pas ici. » Une fois qu’ils eurent rejoint les autres, Bran se
concentra sur sa bière, évitant de croiser le regard noir de frère Ffreol.
« Finissez vos verres, leur ordonna Tuck. Il est temps de partir. »
    Avec un dernier coup d’œil en
direction de l’auberge, Bran finit sa coupe et suivit à contrecœur les autres
jusqu’à leurs montures. « Combien de fois êtes-vous venu à Lundein ?
demanda-t-il à Tuck lorsqu’ils eurent repris leur cheminement dans la cité.
    — Oh, un certain nombre.
Quatre ou cinq fois, je pense, mais pas depuis que le vieux roi William n’est
plus sur le trône. » Il réfléchit quelques instants. « Il y a sept
ans, peut-être. »
    Ils firent halte au niveau de
King’s Bridge, en plein milieu de la rue. Bran n’avait jamais vu de pont aussi
large ni aussi long, et en dépit des corbeaux qui se hâtaient à présent de
rejoindre leur foyer de l’autre côté de la rivière, il hésitait à s’aventurer
plus avant. Il s’apprêtait à mettre pied à terre pour faire traverser sa
monture quand Aethelfrith perçut son hésitation. « Cinq cents hommes à dos
de cheval traversent ce pont chaque jour, lui dit-il, et des chars à bœufs par
douzaine. Il devrait pouvoir en supporter quelques-uns de plus.
    — Je ne faisais qu’admirer
l’ouvrage », répondit Bran, vexé. Il donna une impulsion à sa monture et
s’engagea sur le pont. Celui-ci était effectivement une construction
ingénieuse, avec ses poutres en chêne robuste et ses gros clous de fer ;
il n’oscilla pas plus qu’il ne grinça lors de leur traversée. Pour autant, Bran
ne se détendit qu’une fois l’autre extrémité atteinte. Aethelfrith, qui avait
mis pied à terre, entreprit alors de guider les trois Gallois bientôt
désorientés le long de rues étroites et sombres.
    « Je sais que c’est par
ici », finit-il par dire. Ils s’arrêtèrent à un petit carrefour le temps
de décider par où ciller. Les rues sinueuses étaient emplies de la fumée que
dégageaient les âtres des maisons alentour.
    « La nuit est tombée, fit
remarquer Ffreol. Si nous n’avons pu le trouver à la lumière du jour, nous ne
ferons guère mieux dans l’obscurité.
    — C’est tout près, insista le
petit prêtre adipeux. Nous sommes déjà passés ici, non ? »
    Une cloche se mit alors à
sonner – immanquable dans l’air calme du soir.
    « Ah ! s’écria
Aethelfrith. C’est forcément l’appel des vêpres. Par ici ! » Suivant
le providentiel signal sonore, ils arrivèrent bientôt devant une porte
encastrée dans un mur de pierre. « Voilà ! Je vous avais bien dit que
je finirais par me rappeler.
    — Certes, répondit Bran.
Comment avons-nous pu en douter ? »
    Le prêtre mendiant tira sur une
petite corde qui dépassait d’un trou pratiqué dans la porte de bois. Une autre
cloche retentit doucement, et la porte s’ouvrit aussitôt. Un moine mince et
voûté vêtu d’une longue robe de laine brute sortit pour les accueillir. Après
avoir lancé un regard aux robes des deux prêtres, il dit :
« Bienvenue, mes frères ! Paix et bienvenue. »
    Quelques mots au portier suffirent
à leur assurer un hébergement pour la nuit. Ils mangèrent de la soupe au
réfectoire en compagnie des frères, puis, tandis que Ffreol et Aethelfrith
assistaient à la veillée nocturne avec les moines des lieux, Bran et Iwan
investirent la

Weitere Kostenlose Bücher