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Robin

Robin

Titel: Robin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Stephen R. Lawhead
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Rendu émotif tant par la
camaraderie qui émanait du petit groupe que par le contenu de sa coupe, Ffreol
déclama d’une voix solennelle : « J’ai festoyé à la table de rois,
mais rarement j’ai soupé en plus noble compagnie que celle qui se trouve réunie
ce soir dans cette humble demeure. » Soulevant sa coupe, il ajouta :
« Que Dieu nous bénisse. Nous sommes frères ! »

CHAPITRE 8
    Le soleil était déjà haut dans le
ciel quand le trio quitta l’oratoire d’Aethelfrith. Bran et Iwan firent leurs
adieux au prêtre, frère Ffreol lui donna sa bénédiction : « Que la
grâce et la paix du Christ soient avec vous, que tous les saints vous accordent
leur protection, et que neuf anges vous portent assistance et vous soutiennent
dans tout ce que vous entreprendrez. » Puis il monta en selle. « Et
ne buvez pas tout le vin, mon frère. Gardez-en en prévision de notre retour. Si
Dieu le veut, nous repasserons ici en rentrant chez nous.
    — Dans ce cas, vous feriez
mieux de vous dépêcher de régler vos affaires, rétorqua Aethelfrith. Ce vin ne
durera pas éternellement. » Impatient de partir, Bran tira sur ses rênes
et mena son cheval au trot jusqu’à la route, Ffreol et Iwan à sa suite. Ils
étaient prêts à reprendre leur voyage pour Lundein. Leurs chevaux venaient à
peine de trouver leur rythme quand ils entendirent une familière voix flûtée
les interpeller : « Attendez ! Attendez ! »
    Bran se retourna sur sa selle et
aperçut le frère aux jambes arquées leur courir après. Croyant avoir oublié quelque
chose, il stoppa sa monture.
    « Je viens avec vous »,
déclara Aethelfrith.
    Bran considéra la robe disgracieuse
de l’homme, ses pieds nus, sa tonsure irrégulière et sa barbe négligée. Il jeta
un œil en direction de Ffreol et secoua la tête.
    « Votre proposition est
sérieuse, à n’en point douter, répondit frère Ffreol, mais nous ne voudrions
pas vous accabler de nos affaires.
    — Peut-être pas, concéda-t-il,
mais Dieu veut que je vous accompagne.
    — Dieu veut que vous nous
accompagniez, répéta Iwan d’un ton légèrement moqueur. Vous parlez en Son nom,
à présent.
    — Non, admit le prêtre, mais
je sais qu’il veut que je parte avec vous.
    — Et comment, je vous le
demande, le savez-vous ? »
    Aethelfrith sourit avec embarras.
« Il me l’a dit.
    — Bien, répondit le chef de
guerre sans s’énerver. Jusqu’à ce qu’Il me l’ait dit, je vous enjoins à
rester ici pour garder le tonneau de vin. »
    Ffreol leva une main en signe
d’adieu, et les trois compagnons repartirent aussitôt. Mais après quelques
dizaines de mètres, Bran se retourna et constata que le prêtre empâté courait
derrière eux, ses robes remontées sur ses jambes arquées. « Retournez chez
vous ! lui cria-t-il sans même s’arrêter.
    — Impossible, rétorqua
Aethelfrith. Ce n’est pas votre voix que j’écoute, mais celle de Dieu. Il me
contraint à vous accompagner.
    — Je crois que nous devrions
accepter, soupira Ffreol.
    — Il va nous ralentir, fit
remarquer Bran. À pied il ne tiendra jamais le rythme.
    — Exact », concéda Ffreol
tandis que le prêtre arrivait à leur hauteur, hors d’haleine. Il tendit la main
vers lui : « Vous pouvez monter avec moi, Tuck. » Aethelfrith
accepta la main offerte et entreprit d’escalader laborieusement le dos du
cheval.
    « Quoi ? s’exclama Iwan.
Bran et moi n’avons-nous pas notre mot à dire ?
    — Dites tout ce qui vous
chante, répliqua Aethelfrith. Je suis sûr que Dieu est disposé à vous
écouter. »
    Iwan maugréa, mais Bran éclata de
rire. « Il t’a piqué au vif, gloussa-t-il. Pas vrai, Petit
Jean ? »
    Cinq jours durant ils suivirent les
méandres de la route qui au sud, qui à l’est, en traversant les plaines et les
larges collines du sommet desquelles on pouvait voir des étendues de champs
verts et dorés avec, ici et là, les taches brunes indistinctes d’innombrables
habitations. Ils voyageaient moins vite à quatre ; à cause du poids
supplémentaire, ils devaient s’arrêter plus fréquemment pour laisser leurs
chevaux se reposer. Mais ce que Tuck leur coûtait en temps, il le remboursait
en chansons, poèmes et histoires sur les saints – ce qui rendait leur
périple plus agréable.
    La campagne devint plus densément
peuplée – routes, chemins et autres pistes balafraient les vallées, et des
clochers surmontés d’une croix ornaient chaque

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