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Sachso

Sachso

Titel: Sachso Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Amicale D'Oranienburg-Sachsenhausen
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S. S. de Mauthausen est venu voir ceux de Sachsenhausen et leur a demandé : « Pourquoi êtes-vous ici ? » À quoi un Allemand du transport a répondu en désignant Kuhnke : « Nous l’ignorons, mais lui, il doit le savoir ! » Le commandant a fait alors sortir l’ancien Lagerältester des rangs et nul ne l’a plus revu.
    Conseillés et aidés par les résistants de Mauthausen, les cent deux se débarrassent de leurs dangereux points rouges au bout de trois à quatre jours et sont absorbés dans différents kommandos. La solidarité antifasciste joue à plein pour eux.
    La chance n’abandonne pas Jean Daubas : « On arrive à Mauthausen le soir par le train. On monte dans le noir la fameuse côte pour aller au camp. On reste toute la nuit dans la cour au piquet, et le matin, aux douches… Un copain de Caen, je ne me rappelle plus son nom, a une main à moitié déchirée par le chien du commandant S. S… Mais les antifascistes allemands ont été prévenus. Le copain qui est chef du block où j’arrive m’explique : “Avec ce rond rouge que vous avez dans le dos, vous ne vivrez pas longtemps. Arrangez-vous pour les faire disparaître…” Et il m’aidera jusqu’à la fin. »
    Selon l’ordre alphabétique qui préside à leur immatriculation à Mauthausen les douze Français reçoivent de nouveaux numéros : Banquet, 108 416, Bouchez, 108 423, Daubas, 108 425, Dupouy, 108 427, Gauchet, 108 431, Gabriel Pasquiet, 108 473, Charles Pasquier, 108 474, Peltant, 108 476, Quipourt, 108 431, Richard, 108 483, Sampic, 108 488, Schneck, 108 500.
    Les vingt-sept fusillés du 11 octobre, les cent deux du transport spécial de Mauthausen du 25 octobre : la répression est lourde mais n’aurait-elle pas pu être plus lourde, même s’il y a eu, hélas, d’autres victimes de la Sonderkommission qui restent inconnues ? À cela il convient de répondre que, sur ces cent vingt-neuf hommes et les autres qui ont été mis au secret et torturés au block 58 ou au block cellulaire comme Fernand Bréan, aucun n’a fait le jeu de l’ennemi. Chacun d’eux connaissait le rôle d’un ou deux de ses co-détenus, avait su ou deviné le nom des dirigeants clandestins non arrêtés. Un premier aveu aurait déclenché une série impressionnante d’arrestations ; personne ne l’a lâché.
    Ensuite, nous l’avons déjà dit, les sous-ordres de Himmler compromis par la corruption sont aussi tiraillés par les impératifs contradictoires de leur sauvegarde dans l’immédiat et dans un proche avenir. D’une manière générale, ils ont la preuve que la terreur ne résout pas le problème de la production. Mais ils persistent, car ils tirent profit de la location des « esclaves » aux industriels, même sans espoir de rendement effectif.
    Enfin, malgré le dressage nazi, les événements qui se précipitent depuis Stalingrad, puis le débarquement en France, contraignent les sous-ordres à réfléchir aux comptes qu’ils auront à rendre sous peu, tandis que les hauts dignitaires, Himmler compris, veulent garder une monnaie d’échange pour sauvegarder leurs rapines et leur propre peau, en espérant jouer sur des divergences entre les Alliés. Ces tractations secrètes en vue d’accords séparés, menées par ceux qui se préparent à lâcher Hitler, freinent les exécutions massives perpétrées précédemment à Sachsenhausen. Mais cela n’empêche pas d’autres chefs S. S., parfois les mêmes, de préparer l’extermination finale de ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui seraient des témoins des crimes horribles commis au camp. Desseins dont témoignent les procès-verbaux des dernières réunions de l’état-major de la direction du camp retrouvés lors de la libération y compris le « plan Skorzeny » de liquidation de Sachsenhausen au lance-flammes !
FACE À FACE
    Ayant échappé à la Sonderkommission, les politiques allemands August Baumgarte, Max Opitz, Otto Walter, Ottomar Geschke continuent leur action, en liaison avec Fritz Winter (Vorarbeiter du ravitaillement) et Engelmann « incrusté » à la Schreibstube. Avec eux sont les représentants des Autrichiens (Pointner), des Tchèques (Antonin Zapotocky et Jaromir Dolansky), des Soviétiques (général-major Sotov), des Belges (Xavier Relecom), des Polonais (Anton Levinski et Lewandowski), des Norvégiens (Johannsen), et des Français (François Bagard et Raymond Labeyrie).
    Des mesures préparatoires

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